Ma vie n'avait pas manqué de rebondissements ces derniers temps. Tout d'abord il y eu ce kidnapping à l'hôpital alors que je fis en sorte de prendre la place d'un des enfants, s'en suivi mon opération menant à cette greffe de cœur artificiel après que Jamison m'ait tiré dessus et que j'aie refusé de me faire greffer le cœur de mon père qui s'était donné la mort afin de me sauver sans compter le fait que maintenant j'étais le chef au sein de la boîte … beaucoup de rebondissements en peu de temps … trop si vous me demandez mon avis. Dans tout ça la compagnie de ma meilleure amie m'avait énormément manqué et je comptais bien rattraper le temps perdu.

Kira était quelqu'un d'occupé, tout comme moi d'ailleurs, mais néanmoins je m'étais permis de l'inviter à venir me rejoindre à mon bureau afin de prendre le déjeuner en ma compagnie … cela allait lui donner une occasion de sortir et puis j'allais pouvoir lui faire visiter les lieux … il faut dire qu'elle n'a jamais eu cette opportunité vu les profonds désaccords entre nos parents respectifs. Lorsque j'avisai ma secrétaire que j'attendais quelqu'un cette dernière me fit remarquer que je devais rencontrer des gens … je lui dis de déléguer à d'autres les rencontres qui pouvaient l'être et de reporter les autres rendez-vous car mon déjeuner était encore plus important.

Me levant de mon fauteuil je me tournai face à cette grande fenêtre donnant sur cette vue imprenable qui me permettait d'observer une grande partie de la ville … je savais maintenant que j'étais un privilégié, que dis je, un miraculé la vie m'avait fait une fleur avec cette seconde naissance il m'appartenait maintenant de m'en montrer digne.

En effet nous avions vu nos chemins se séparer de nouveau à la suite de cette soirée ou j'avais joué les garde du corps, à vrai dire les choses n'ont jamais été simples mais nous avions su nous en accommoder avec le temps. J'avais tant de choses à lui raconter tout comme je me doutais qu'elle en avait également un bon nombre à me raconter mais pour le moment j'avais d'autres soucis … il faut dire qu'avec mon séjour à l'hôpital ainsi que la longue période de repos qui en avait suivit je m'étais retrouvé avec énormément de travail sur les bras et il me fallait maintenant rattraper le retard.

De toute évidence mon père s'était entouré d'incapable mais vous pouvez me croire cela allait changer et rapidement. J'étais plongé dans ces états financiers qui étaient tout aussi troué qu'un bon vieux morceau de gruyère et c'est alors que ma secrétaire m'avisa que la personne que j'attendais venait d'arriver. Je ne pus que sourire lorsque je vis Kira passer la tête et je me levai de mon fauteuil afin d'aller l'acceuillir. J'avais beau être le nouvel empereur régnant sur l'empire Trump je n'en étais pas moins un gentleman. Oh mais c'est la plus belle des rouquines que je connaisse. Lui souriant je l'embrassai sur la joue. À vrai dire t'es la seule rousse que je connaisse. Rigolant après l'avoir taquiné je l'embrassai de nouveau sur la joue. Ce que tu m'as manqué. Lui souriant tout en se rapprochant de mon bureau je lui proposai un fauteuil afin qu'elle puisse prendre ses aises.

J'aimais bien la taquiner , d'ailleurs je ne m'en cachais pas, et je profitais de la moindre opportunité qui m'était offerte pour le faire. Souriant à mon amie je la vis me tendre une bouteille qu'elle avait volée dans le bureau de son père; c'était là une charmante attention de sa part, je ne pouvais qu'en convenir, mais malheureusement je n'allais pas pouvoir en profiter. Merci c'est gentil à toi. L'embrassant sur la joue je posai la bouteille sur mon bureau. Mais malheureusement je ne pourrai pas en profiter. En effet avec l'opération que je venais de subir, la transplantation de ce cœur artificiel, je me devais d'adopter de nouvelles habitudes de vie et cesser de consommer de l'alcool était l'une d'entre elles.

Regardant mon amie prendre place sur le fauteuil que je venais de lui désigner j'en fis de même sur le mien et je l'entendis évoquer notre dernière rencontre … elle avait tellement raison.

C'est un plaisir plus que partagé ma belle Kira. En effet les circonstances étaient loin d'être joyeuse et puis je n'avais pas pu rester longtemps puisque j'avais jouis d'une permission spéciale de mon médecin traitant. Il faut dire qu'à ce moment je venais tout juste de subir la greffe et que je peinais à tenir sur deux jambes … ajoutez à tout ceci que je n'avais pas décoléré à l'endroit de mon père et vous comprendrez parfaitement la réticence de mes médecins à m'y envoyer.