Pour une fois dans ma vie, j'avais accepté un jour de congé. Un jour, n'en faisons pas non plus toute une histoire, mais vous rendez-vous compte du miracle que c'est pour moi, Kate Beckett, addicte à mon boulot et au café? Ce jour est à noter d'une croix dans le calendrier, sans exagération. La dernière fois que j'ai accepté un congé était pour partir dans la famille de Cameron, mon fiancé. Bon, depuis qu'il est dans ma vie, je dois admettre que j'accepte plus souvent des congés, j'en ressens un peu le besoin. Après toutes les années où j'ai passer nuit et jour dans mon bureau, ce n'est pas plus mal dans le fond.

Bon, le principal n'est pas là. Aujourd'hui, j'avais décider d'aller dans un salon de tatouage? Pourquoi? Quelle bête question. Me faire tatouer... Enfin, je pense. Je ne me suis pas encore décidée. Je sais que je serais capable de le faire, et je sais pertinemment ce que je veux comme tatouage, mais vais-je sauter le pas? Cela reste à voir.

J'arrive devant un salon de tatouage que je sait assez réputé. Je me suis renseignée un minimum. Je suis venue aujourd'hui sur un coup de tête, mais ce n'est pas récent que j'y pense. Je sais pourquoi et surtout pour qui je le fais, il a un lien avec une personne que j'aimerais toujours jusqu'à la fin de ma vie, je serais toujours incapable de l'oublier. Après, le petit soucis est que j'en ai parlé à personne, même pas mon fiancé. Cela me fait douter un peu de moi.

C'est devant la porte du salon de tatouage que je reste plantée. Vais-je rentrer à l'intérieur et sauter le pas? Vais-je plutôt rentrer chez moi et agir comme si je n'y avais jamais penser? Je n'en sais encore strictement rien, ça reste à moi de le découvrir.

Je sais ce que je voudrais comme tatouage, un qui resterait graver à tout jamais dans ma peau et que je suis certaine de ne jamais regretter. Ce que je veux? Un éléphant. Vu comme ça, ça peut sembler stupide, mais ma mère adorait les éléphants. Si je me décide à franchir le pas, à entrer et à me faire tatouer, je le ferais pour elle. J'aurais ma mère graver dans la peau, disons ça ainsi.

Je me disais que c'était une belle signification, assez que pour franchir le pas et y aller, ressortir ainsi fraîchement tatouée, mais que pensera mon entourage? Après tout, je n'en ai jamais parlé avec qui que ce soit, je n'ai même pas demander l'avis à mon fiancé avant de passer ici. Après tout, c'est pas comme si je pourrais le lui cacher, il le verra forcément.

Bon, en gros, je suis en débat intérieur avec moi-même lorsqu'une jeune femme s'adresse à moi. Je la regarde et souris, l'air un peu gênée. Cette jeune blonde, face à moi, je la connais et j'en suis certaine. Après, ce n'est pas le moment de lui demander d'où et comment je la connais, je suis presque certaine d'avoir ma réponse.

Non, je sais qu'elle ne s'ouvrira pas toute seule. J'aurais toujours pu espérer non? A vrai dire, je suis juste encore hésitante à l'idée d'aller me faire tatouée. Je sais que si j'entre, je le ferais. Je sais également ce que je veux, mais je ne sais pas si je vais entrer malgré tout...

En effet, je suis la supérieure de Gaëlle, ou plutôt sa collègue comme j'ai toujours aimé le dire. Certes, je gère le 12ème mais je n'ai jamais compris ce genre de capitaine qui se croient tout permis, qui se croient supérieur aux autres tout ça à cause de leur grade. Certes, si il faut pousser un bon coup de gueule, je le ferais, mais il ne faut pas exagérer non plus, il y a des limites. Je change aussi énormément mes habitudes hors du boulot : Moins stricte, caractère différent... Enfin, énormément de changements comparé à mes habitudes.

Au boulot, il y a le capitaine Beckett et hors du boulot, il y a Kate. Ce sont deux femmes totalement différentes même si elles sont toutes les deux présentes dans un seul corps. Parfois compliqué à suivre, c'est fait.

Je ne compte pas m'envoler avec la porte, rassurez-vous. J'hésite encore réellement quant à ma décision. Je pourrais partir, ou bien entrer et sauter le pas. Dans les deux cas, j'ai une décision à prendre.

Lorsqu'elle me propose de dire que je suis son accompagnatrice, je souris. Après tout, je pense que ça pourrait m'aider à me décider à franchir le pas, ou au contraire à m'abstenir. Dans tous les cas, rester indécise ne m'aidera pas beaucoup.

Pourquoi pas? Après tout, ça pourrait toujours m'aider à me décider. En effet oui, il faut que je prennes ma décision. Le fait n'est pas que j'ai envie et pas envie à la fois, j'en ai envie mais je suis un peu venue aujourd'hui sur un coup de tête, je n'en ai parlé à personne, disons plutôt ça ainsi.

En même temps, je ne me vois pas agir au poste comme j'agirais dans ma vie personnelle. Si je le faisais, je pense qu'on ne me prendrait pas spécialement au sérieux. Par exemple, tandis qu'au poste, je donne l'air d'être sûre de moi, d'être "ouverte" à toute discussion et d'être très amicale avec mes collègues, dans ma vie personnelle se cache une femme qui a plutôt du mal avec les relations sociales depuis le décès de sa mère. Deux opposés en gros. Malgré tout, il reste quand même quelques points communs entre Kate et le Capitaine Beckett, heureusement d'un côté.

Je m'y prépare depuis quelques temps à vrai dire. Le soucis n'est pas là. Je sais que je suis prête, disons simplement que j'aime avoir l'avis de certaines personnes avant, chose que je n'ai pas fait. Vous me direz que ces personnes n'ont pas à décider de ce que je fais de mon corps et vous avez raison à 200%, j'ai juste toujours été ainsi.

Accompagnée de Gaëlle, je me décide enfin à rentrer. Ce n'est pas grand chose, mais c'est déjà ça quand on me connait.

Même si vous tentiez d'essayer de faire semblant de souffrir le martyr pour m'en dissuader, il m'en faudrait plus que ça. La douleur n'est pas quelque chose qui me fait peur, j'ai déjà vécu bien pire que ça. Je resterais, je regarderais comment ça se passe et je me déciderais par la suite. Je sais que j'en ai envie, que je pourrais sauter le pas et que je ne le regretterais pas, c'est encore bien ça le pire dans mon hésitation.

Ce n'est pas quelque chose de minuscule, mais ce n'est pas non plus quelque chose qui nécessiterait plusieurs séances, disons ça comme ça. Je comptais le faire dans un endroit plutôt discret en plus de ça. Je le ferais en hommage à quelqu'un qui a énormément compter dans ma vie. Il n'y a rien qui ferait que je le regretterais, mais je ne suis encore sûre de rien. Pourtant, j'y pense depuis un long moment.

Je réfléchis ensuite à sa question. Ce que je ferais? Avant de répondre, j'éclate de rire.

Me connaissant, j'y réfléchirais de mon côté en pesant le pour et le contre. J'aurais même été capable de le faire juste par esprit de contradiction. Vive la femme rebelle que je suis, n'est-ce pas?

Je la laisse s'annoncer tandis que j'attend, un peu en retrait. Je la suis ensuite jusqu'à la salle d'attente ou je m'assied. Je tourne ensuite la tête vers elle pour la regarder lorsqu'elle parle.

Je n'ai pas vu ce que vous comptez faire, je verrais ça au moment venu. On peut toujours faire ça oui, il ne me reste plus qu'à me décider dans le fond.

Je suis prête oui, j'ai l'endroit, l'idée, je suis sûre de ne pas le regretter. C'est encore bien le pire dans mon hésitation. Ce n'est pas indiscret, je souhaiterais le faire dans le bas de la nuque, mes cheveux ou mes habits pourront le cacher, j'ai envie que ça reste assez discret. On garde ça pour nous, évidemment.

Je lui souris ensuite. Il est évident que je ne comptais pas aller crier sur tous les toits que j'avais croisé l'une de mes collègues chez le tatoueur et elle a l'air de penser la même chose que moi. Tant mieux dans le fond, non?

Je pense que je vais le faire oui, je le regretterais probablement si je ressors d'ici sans avoir sauté le pas. De toute façon, ça me tient quand même énormément à cœur.

Lorsqu'elle me parle de sa bague de fiançaille, je reste plutôt normale mais j'admettrais ne pas avoir penser à ce genre de choses. Moi qui porte la mienne tous le temps, je ferais plus attention à l'avenir. Je dois admettre que de ce côté là, je suis restée plutôt discrète, comme à mon habitude. Je n'ai encore rien dit à personne de mon entourage.

Je trouve que c'est une très bonne idée. Vous ne pouvez jamais prévoir ce qu'il peut se passer et vous le gardez avec vous tous le temps malgré le fait que vous ne portez pas votre bague de fiançailles au travail, ce que je peux comprendre.

Elle me tend donc un papier que je regarde attentivement. Il faut que j'admettes quelque chose : Gaëlle a de très bon goût.

Votre tatouage va être magnifique.

Ne vous en faites pas pour ça, je ne choisis pas l'endroit en fonction de la douleur que je pourrais ressentir. Après tout, si c'était pour ne pas souffrir, j'irais me faire masser et non tatouer. Et puis je suis sûre qu'avec un miroir, j'y arriverais très bien. Il ne serait pas trop haut non plus. Je reste juste encore incertaine.

Je hausse ensuite les épaules.

Ce n'est pas un projet énorme non plus. Il lui faudra une heure ou deux je pense. Dans le pire des cas, je peux toujours prendre rendez-vous et repasser quand il a de la place, je ne vais pas mourir en attendant un peu, surtout que jusqu'à maintenant, je ne suis pas encore décidée. Mais en tout cas, merci pour tout.

La mienne est sacrée aussi, même si je n'ai encore annoncé à personne mes fiançailles avec Cameron. Ce n'est pas que je ne suis pas prête, mais on a décidé de garder notre relation secrète tant qu'on le peux, au moins face à nos collègues. N'en tient qu'à nous de voir pendant combien de temps nous allons nous taire. Dans tous les cas, ça ne m'empêche pas de la garder bien précieusement à mon annuaire. Boulot ou pas, je ne suis pas prête de m'en séparer.

Je peux comprendre oui, et ça reste une très belle marque d'amour. C'est certain mais je pense qu'il faudra vous passer sur le corps avant de vous amputer le doigts. Surtout qu'étant flic, vous ne vous laissez pas faire aussi facilement. Je me trompe?

Je lui souris.

Dans tous les cas, ça en valait la peine.

Je n'en ai jamais eu besoin, mais disons que je sais à qui je pourrais demander. Ne vous en faites pas, je n'allais pas vous le demander, je ne le prêterais pas non plus.

Je ris ensuite. Jalouse? Peut-être, oui. Après, je ne suis pas ce genre de fille qui ne dirait rien si son fiancé couchait à droite et à gauche. Je serais incapable de tromper la personne que j'aime avec quelqu'un d'autre. Après, j'ai totalement confiancé en mon fiancé, je ne pense pas qu'il me ferait ce genre de choses.

Je réfléchis encore quant au tatouage. Est-ce une bonne idée de le faire sans en parler à Cameron? Je ne suis pas certaine. J'aurais peut-être du lui demander son avis avant de venir ici sans même lui en parler. Je ne sais pas, ça aurait été la moindre des choses à faire quoi. Pas que mon possible tatouage serait quelque chose fait sur un coup de tête, il a une signification très personnelle et bien particulière mais quand même.

Le truc, c'est que j'aurais peut-être du en parler avec quelqu'un en particulier avant de venir ici sans lui demander son avis. Je vais discuter avec elle, lui demander son avis mais je pense attendre l'avis de quelqu'un en particulier avant de revenir ou pas, ça m'aidera à me décider. Je me balade armée, même en étant pas en service. Je dormais même armée, et croyez moi, ce n'est pas une blague.

Je suis vraiment sérieuse, je cachais mon arme sous mon oreiller au cas où. Paranoïaque? Probablement, mais je ne suis jamais assez sûre. Et puis, c'était pas plus mal étant donné que j'étais seule. Je ne le fais plus maintenant, même si mon arme est toujours à proximité.

Elle doit quand même être occupée, je ne voudrais pas lui prendre trop de temps. Tant que j'y suis, ça me fait plaisir de rester alors ne vous en faites pas pour ça. Je ne suis pas venue pour rien, j'aurais au moins pu voir ce que c'est, même si je ressors d'ici en étant pas tatouée.

Lorsqu'elle parle du fait qu'on a déjà essayer de la tuer, je déglutis. J'ai même plusieurs flashbacks. Quand mon chef a sacrifier sa vie pour la mienne alors qu'on voulais ma vie, qu'on m'a tirer dessus à son enterrement, lorsqu'on m'a balancée du toit d'un immeuble, quand un psychopathe a fait sauter ma maison... Disons que j'en connais un rayon dans ce domaine là, elle aussi.

Je connais... J'en savais trop sur le meurtre de ma mère, on a essayer de me tuer plus d'une fois aussi. Pourtant, ça ne m'a pas arrêtée. J'en ai vu des belles aussi. Comme quoi, nos vies ont des similitudes.  

Je baisse ensuite la tête. Elle, on lui a enlever son bébé. On m'a enlevé ma mère et jamais je pourrais l'oublier. J'ai encore une photo d'elle dans mon bureau, des éléphants comme décoration dans mon bureau également parce qu'elle adorait ça. Je la garderais toujours en moi, je ne pourrais jamais l'oublier.

C'est certain que ça en vaut la peine, c'est magnifique.

En même temps, heureusement que je ne prêtes pas mon fiancé. Il n'y a pas de raisons pour que je sois obligée de le prêter à une autre femme. Puis, sortir mon arme histoire de l'effrayer ne me ferais pas peur. Je suis une femme de caractère et ça se sait. Heureusement qu'on ne les prêtes pas. Vous imaginez, sinon? Je ne pourrais pas l'accepter. Pour l'institut, c'est toujours bon à savoir, merci. Bah quoi? Les flics aussi ont le droit de se détendre et de profiter un peu de leur temps libre, non?

Sauf que je me vois mal appeler cette personne pour lui demander son avis, surtout qu'on est proches et qu'il le verrait. On a pas de secret l'un pour l'autre et je ne veux pas commencer à en avoir pour lui. Je pense discuter un peu avec la tatoueuse, aller en discuter avec cette personne et peut-être prendre un rendez-vous par la suite. Après tout, rien ne presse. Je garde toujours mon arme de service sur moi, je me dois d'être prudente, que je sois en service ou pas d'ailleurs. Je ne vous en veux pas, ça se comprend. Comme on me l'a souvent dit, on est jamais assez prudent, surtout lorsque comme nous, on a vécu des choses difficiles.

Je lui souris légèrement. Je vais seulement discuter avec elle aujourd'hui, je vais y réfléchir à tête reposée et non sur un coup de tête. Surtout que ce n'est pas quelque chose qui s'en va au fil du temps, je le garderais à vie et si jamais je viens à le regretter, ça serait tellement dommage... Elle a raison de prendre son temps, ça doit lui éviter de nombreuses erreurs, je respecte son choix.

Je repense à mon vécu, à tout ce que j'ai traverser depuis que ma mère a été assassinée. J'ai fais du chemin malgré toutes les souffrances que j'ai endurer. Je suis heureuse aujourd'hui, c'est certain, mais mon passé a fait de moi la personne que je suis devenue. En me voyant, certains ne réalisent pas tout ce que j'ai pu vivre. J'avais un bel avenir, une famille aimante, de quoi être heureuse et tout m'a été enlever. Au décès de ma mère, mon père est devenu alcoolique et j'ai tout fait pour le sortir de ce cercle infernal. La jeune femme qui voulait devenir avocate est finalement devenue flic pour résoudre le meurtre de sa mère. Ma fierté? J'y suis parvenue malgré tout.

C'est certain, enfin je ne sais pas pour vous mais j'aurais préféré avoir une team plus joyeuse. Ils ont peut-être tenter de me tuer, sauf qu'en attendant, je suis toujours là et le coupable du meurtre de ma mère est derrière les barreaux. C'est ce qui m'importe le plus pour l'instant.

Il m'a fallu plusieurs années pour résoudre son meurtre. Encore à l'heure actuelle, j'y pense et c'est normal, c'était ma mère. Elle a toujours été dans mon coeur, elle ne m'a jamais quittée. Je vais régulièrement voir sa tombe. J'ai toujours eu ce manque de ma mère, et rien ne pourra le combler malheureusement.

Je sors finalement de mes pensées et me lève pour accompagner Gaëlle.

Je vous suis, oui.

Je ne les comprends pas non plus. Je suis plus du genre à sortir mon arme ou a enquêter tel le FBI si n'importe quelle autre femme ose s'approcher de l'homme que j'aime. Heureusement qu'il travaille pour le FBI sérieusement, parce que je pense que n'importe quel autre homme aurait pu fuir face à ça.

Je souris ensuite avant de répondre tout simplement.

Je penserais à leur demander alors, mais ça reste bon à savoir, je sais au moins à qui demander si besoin est.

Je l'écoute ensuite, elle me rassure déjà un peu mais je préfère malgré tout lui en parler avant de faire quoi que ce soit, même si c'est mon corps et que je suis la seule à décider de ce que j'en fais. Il reste mon fiancé, mon futur mari et pour moi, il a son mot à dire.

Vous avez sûrement raison mais je préfère lui en parler avant malgré tout, je n'aime pas vraiment faire des choses sans qu'il le sache, des choses qui resteront à vie. Pour moi, ça a sa signification et je pense qu'il pourrait comprendre mais je préfère lui en parler quand même.

Elle me propose malgré tout de m'accompagner si je prend un rendez-vous plus tard. C'est gentil de sa part, je lui souris donc avec gentillesse.

Merci, si je décides de franchir le pas, je vous contacterais. De toute manière, ça ne sera pas compliqué étant donné qu'on travaille au même endroit. Pas vrai?

Elle l'écoute et comprend parfaitement son ressenti. Après tout, un tatouage, on est sensé le garder à vie, autant prendre du temps pour le faire et qu'on soit heureux du résultats plutôt qu'un truc bâclé qu'on risque fortement de regretter plus tard.

En même temps, ça peut se comprendre, lorsque c'est bâclé, c'est souvent raté. Autant prendre son temps pour que ça soit bien fait et comme on le désire.

Je l'écoute me parler du fait que Jamie était là. Je souris, je dois admettre que je l'apprécie. Il me rappelle surtout quelqu'un à qui je tiens énormément.

Je peux comprendre. Cela peut sembler stupide, mais mon partenaire m'a sauvé à plusieurs reprises. J'aurais pu me prendre une balle en plein coeur lors d'un enterrement, mais il m'a sauté dessus pour me pousser. Il aurait été capable de se la prendre pour moi. Etant donné que c'était un sniper avec une arme très précise, inutile de mentionner qu'il ne m'aurait pas loupé. Grâce à lui, j'ai évité le pire. On peut se dire que c'est normal pour un policier, sauf que ça n'en est pas un. Il est écrivain, pour être sincère. Je ne le remercierais jamais assez pour tout ce qu'il a fait.

Mes paroles sont sincères, et dites à coeur ouvert. J'ai toujours eu un peu de mal avec ça mais en parler un peu me fait du bien, même si je n'irais pas tout dire dans les détails, ça serait inutile en plus de ça. Autant éviter les choses barbantes.

Je me lève donc pour l'accompagner.

Je vous suis, allons-y.

A ce que je vois, nous avons toutes les deux des points communs. C'est bon a savoir, si j'apprends que vous avez commis un meurtre, ça me permettra de nier comme si je n'étais au courant de rien, ça vous va? Bien évidemment, j'espère ne devoir jamais nier un meurtre qu'un officier de mon poste aurait soi disant commit, mais on ne sait jamais. Après tout, ce n'est pas comme si ça n'arrivait jamais. Elle lui sourit. J'y penserais au moment venu, mais c'est gentil quand même, merci.

J'ai le droit de faire ce que je veux de mon corps, c'est vrai. Je suis la seule à pouvoir décider, et je ne veux pas son accord mais simplement son avis. Je n'ai pas envie de l'exclure de ma vie et de mes choix alors qu'on est fiancés. De plus, je ne me sens pas très bien, autant donc passer mon tour cette fois-ci. Même si je me sens pas très bien, je n'en parle pas. Après tout, ça va passer, j'en suis certaine. C'est fort probable oui, si vous travaillez également au douzième, je suis bien votre supérieure. Après, dites vous que votre supérieur n'a rien vu et ne verra rien de ce qu'il se passe ici. Disons que la Beckett du boulot et la Kate de la vie personnelle sont deux personnes avec des points communs et des différences.

Je souris, me voilà déjà rassurée sur quelques points pour plus tard, lorsque je franchirais enfin le cap de me faire tatouer. Cette fois-là, ça ne sera pas sans en parler à Cameron en tout cas. Je vous crois sur paroles, n'en doutez pas. Puis, vaux mieux être sûre de ce qu'on se fait tatouer. Dans la logique des choses, on est sensé le garder à vie.

Après, je suis bien consciente que tous le monde pensait que lui et moi, ça deviendrait une histoire d'amour. Nous étions très proche même si sentimentalement parlant, il ne s'est rien passé. C'était mon meilleur ami, disons ça ainsi. J'aurais voulu qu'il soit encore là mais il est probablement occupé à profiter de sa famille ou il est en tournée, je n'en sais rien mais j'espère avoir de ses nouvelles bientôt. Je souris à Gaëlle. C'est certain, il aurait été capable de risquer sa vie pour moi, j'en suis consciente. Il m'a évité de mourir, je lui en suis reconnaissante et je ne saurais même pas le remercier, les mots ne suffisent pas.

Je la suis donc dans la salle, étant assez enthousiaste. Je prend une chaise pour m'installer près d'elle lorsqu'elle se fera tatouer. Ca me fait plaisir, vous savez? J'ai le temps mais ne vous y sentez pas obligée du tout!

Votre idée n'est pas mal, enfin nous connaissant, nous n'aurons aucun mal à cacher le cadavre de qui que ce soit sans se faire identifier. Après, j'espère ne jamais devoir le faire, ce n'est pas quelque chose que je souhaiterais faire et vous non plus, je pense. Après, si il faut le faire, bah... Bon, heureusement, je ne suis pas totalement sérieuse. Je n'irais pas jusqu'à tuer quelqu'un sans raison non plus, je ne suis pas une folle ou une psychopathe.

Je regarde Gaëlle faire, ça me fait sourire. Heureuse de vous compter parmi mes officiers, en tout cas. Ce n'est pas le stress du boulot, j'aime ce que je fais. Disons que je ne suis pas certaine de me faire respecter si je me mets à copiner avec tous les officiers du bureau. Je peux être gentille, mais comme chez tous le monde, il ne faut tout simplement pas en abuser.

C'est justement parce qu'on peut se les faire retirer par la médecine que j'ai dis sensé, mais comment faisaient les gens avant qu'on saches les retirer, lorsqu'ils regrettaient? Ils étaient obligé de les garder, c'est tout. Ensuite, je préfère y réfléchir posément et être certaine de ne pas regretter, d'être certaine de mon choix également. Oui, enfin quitte à payer le tatouage pour finalement encore payer pour se le faire retirer, autant éviter et y réfléchir deux fois avant d'en faire un.

Conserver son amitié à vie? Je ne demande pas mieux, mais là, il n'est pas là et j'ai énormément du mal à m'y faire, je ne peux pas non plus l'obliger à rester collé à moi. Après tout, il a le droit de vivre sa vie comme il l'entend.

Vous avez raison, je ne serais jamais capable de le remercier suffisamment sauf si l'occasion se présente pour lui rendre la pareille, et encore. Sans lui, je serais six pieds sous terre et c'est tout. Pourtant, je suis encore là et je profite à fond de cette chance, du moins tant que je le peux.

Je reste à ses côtés et pose mon regard sur elle. Elle n'a pas non plus besoin d'être rassurée, elle sait ce qu'elle fait et ce n'est pas la première fois qu'elle le fait, mais ça me fait plaisir d'être en sa compagnie.

Je ne pensais pas non plus vous voir hors du boulot mais c'est très agréable de se, voir différemment que lorsqu'on travaille. Surtout que nous avons toutes les deux notre caractère... Alors ça me ferait énormément plaisir mais la prochaine fois, je vous inviterais!