Nous avions quitté le quartier miteux et je retournai à ma voiture en joggant tentant de me vider la tête. Une fois à ma voiture je démarrai et veillai à ce que la jeune femme me suive. Ah merde... le trafic. Bien que j'étais d'un naturel détaché le trafic me faisait sortir de mes gonds. New York et ses taxis, ses "squeegies" en fait tout pour ralentir les gens et me faire pousser des soupirs ou des grognements d'exaspérations. Comme je conduisais je surveillai derrière moi la jeune femme sur sa moto. Elle devait trouver la route longue et pénible mais bon, c'était un peu le prix à payer pour avoir accepter mon offre. Les feux de circulation étaient interminables, longues tellement que je serrai le volant en serrant les dents. Sérieusement là! Tout le monde avaient décidé de sortir en même temps aujourd'hui? Oui bon la ville était quand même appeler "La ville qui ne dors jamais" mais là c'était tout simplement long et interminable. Mais généralement c'était rapide. En regardant l'heure je me rendit compte que ça faisait au moins une bonne vingtaine de minutes que nous avions quittés Central Park. Ok je commençais à perdre patience et à lancer des injures, klaxonner enfin vous voyez le truc.

Quand on arriva chez-moi j'ouvris la porte du garage pour garer ma voiture à côté de ma voiture noir comme la nuit. Je descendis vraiment en rogne et je claquai la porte violemment.

- 45 minutes!! C'est quoi ce bordel!! Tu peux garer ta moto là.

Je lui désignai un endroit où sa moto serait bien sans égratigner ses voitures. Je lui fit signe de me suivre pendant que je tentais de me calmer. On passa par l'entrée principale et en sortant du garage. En relevant la tête je vis mon voisin tout souriant.

- M. Malone! Comment allez-vous aujourd'hui?

Bien et vous M.Carter?

- Oh pas si mal j'ai été me promener avec Princesse. Il y a du monde aujourd'hui.

- Oui... j'ai pris 45 minutes pour revenir de Central Park.

- Oh une session de jogging. Oh je vois que vous n'êtes pas seul.

Je me tournai vers Becky  avant de retourner mon regard vers mon voisin. Il était gentil et je savais être cordial quand il le fallait. Être discret et ne pas éveiller les soupçons, je l'avais toujours dit à Becky.

- Oui une amie qui est venue me rendre visite. Désolé M. Carter je dois y aller.

Je ne dis rien de plus et je montai les escaliers menant à la porte. J'ouvris et entrai Becky sur mes talons. Je m'avançai et alla poser mes clés dans sur la table sous la fenêtre. Et je me tournai vers la jeune femme.

- Les chambres sont en-haut. Je peux aller te montrer ta chambre tout de suite... ou te faire un tour du propriétaire... ou nous faire un truc à manger...

En fait je ne savais pas quoi faire. Là j'étais chamboulé dans mes habitudes moi qui vivait seul d'habitude me voilà à me coltiner une colocataire pendant... pendant combien de temps d'ailleurs. Enfin je devrais revoir mon espace vital pour ne pas qu'on s'entre-tue.

Une fois sur sa moto Becky tenta de reprendre ses esprits, mais surtout le contrôle de ses émotions. Le ton de vois que John avait pris en lui disant qu'elle saurait quoi faire elle verrait que ce n'était plus une bonne idée d'aller habiter chez lui la perturba. Elle ne savait pas si aller chez lui avec toute la colère qui vibrait encore était vraiment réfléchit. Sans compté que mettre deux personne solitaire dans la même maison était peut être un peu risqué. Elle suivait John depuis un certain temps déjà et commençait à perdre patience, étant habitué à zigzagué entre les véhicules et à ne pas mettre autant de temps à ce rendre quelque part lorsqu'elle eut droit à une perte de contrôle de la part de son mentor. Klaxonnant et s'emblant s'agiter dans son véhicule il semblait enrager. Un sourire apparut sur les lèvres de la brunette, alors qu'elle assistait à la perte de patience de son mentor. Son sourire disparut cependant quand au bout d'un moment ils n'arrivaient toujours pas à destination. Elle se demandait sérieusement ce qui faisait en sorte qu'il préfère ce déplacer en voiture.

Une fois enfin arrivé à destination, elle se gara à la place désigné sans faire de cas de la mauvaise humeur de John étant elle même irrité par la longueur du trajet. Elle le regarda discuter avec son voisin à qui elle sourit gentiment. Autant autrefois ce serait elle précipité vers le chien en riant afin de le caresser autant elle le regarda à peine. Elle prit cependant le temps de faire un joli sourire au voisin suivit d'un signe de tête avant de suivre John à l'intérieur. À la minute même ou elle entra dans la maison son sourire disparut et son regard redevint fatigué. Elle écouta John lui proposer de visiter ou encore de manger quelque chose, semblant ne plus trop savoir ce qu'il devait faire. Pour être franche, j'irais surtout prendre une douche en ce moment. À peine avait-elle prononcé ses mots qu'elle réalisa qu'elle n'avait plus rien n'y vêtements, n'y savon ou shampoing, pas même une brosse à dents. J'imagine que tu n'as pas de vêtements de femmes ici, hein? Je sais que je t'en demande beaucoup, mais je n'ai vraiment pas envie de ressortir tout de suite. Est ce que je peux t'emprunter du savon et un t-shirt? Elle lui fit alors les petits yeux doux qu'elle faisait il y a tellement longtemps, si longtemps qu'elle avait l'impression que c'était dans une autre vie. Elle se figea soudainement prenant conscience de ce geste qui était revenue aussi facilement et détourna le regard mal à l'aise.

J'avais entré et j'étais figé près de la table basse et je ne savais pas vraiment quoi faire. Alors je lui offris de lui montrer sa chambre, ou visiter les lieu ou même faire un truc à manger. Moi qui était un loup solitaire me voilà avec la petite protégée des motards de Waco. Elle me répondit qu'elle voulait prendre une douche . Ah... ouais.... quand même. Mais son visage changea quand elle réalisa qu'elle n'avait ce qu'elle avait sur le dos. Quand elle me demanda si j'avais des vêtements de femme j'haussai les sourcils ayant l'air de dire " Tu rigole là non?" Mais elle me demanda un chandail et là sur le coup j'eus des image de elle déambulant en chandail et j'avalai un peu difficilement. J'allais lui répondre quand je vis ses yeux changer. Non! Pas vrai! Je revoyais les yeux qui m'exaspérait mais qui avec le temps j'aimais voir au fond. Cependant elle se repris en tournant la tête. NON! Je veux revoir cette étincelle qui j'ai vu passé très brièvement. Mais bon... comme elle le voulait.

- Oui attends je vais te chercher ça. La salle de bain est au fond à droite.

La salle de bain était grande et spacieuse. Un bain en coin avec deux petits escaliers en céramique. Une douche dans un autre coin aux portes de verre givrée à moitié. Un grand comptoir ou il y avait deux lavabo. Et un grand miroir qui trônait juste au-dessus. Mon après-rasage, mes parfums, crème à raser et tout ce que j'avais besoin était placé bien en ordre de sorte que je pouvais tout trouver sans regarder. Je montai un peu perturbé d'avoir une autre présence dans ma maison, l'antre du loup. Je fouillai mes tiroir et lui sorti un chandail qui était un peu grand pour moi mais sur elle ferait bien. Enfin assez pour lui cacher les fesses... et tout le reste. Je redescendis et prit une serviette au passage dans la lingerie avant de toquer à la porte et simplement passer un bras pour lui tendre les chose.

- Le savon et le shampooing est dans la douche mais tu vas sentir l'homme désolé.

Désolé de quoi? Elle s'attendait pas à ce que j'ai des trucs de filles quand même! Allo John! Elle te connais assez pour savoir que tu es ici tout seul donc inévitablement tu as simplement des trucs d'hommes. Une fois qu'elle eut pris ses choses je quittai pour le salon mais figeai en plein milieu. Ok et je faisais quoi là? Je regardai l'heure et décidai de faire quelque chose à manger. Ne sachant trop je préparai une salade remplis de légume et une vinaigrette. Fouillant mon frigo je pris des œufs et préparai une omelette au fromage. Pendant que je faisais ceci j'entendais la douche couler et je me dis que es millions de gens vivaient ainsi, ensemble sans prise de tête parfaitement heureux. Une fois l'omelette prête je me préparai à mettre les couvert sur l'îlot quand je figea et relevai mon regard vers la table à 6 chaises. Bon bien... autant l'étrenner non? Je repris mes choses et mis la table silencieusement. J'ouvris le frigo et me prit une bière que je décapsulai.

Ses petits yeux doux lui était revenue avec une facilité déconcertante. Par chance elle c'était reprit rapidement, avant d'exaspérer son mentor. Recommencer ses petites manies ferait seulement en sorte qu'il recommence à soupirer et à lui jeter des regards durs. Il lui indiqua la salle de bain et partie chercher ce dont elle avait besoin. Elle fila s'enfermer dans la salle de bain et commença à se déshabiller. Lorsque John frappa à la porte elle sursauta. Elle s'empressa de prendre ce qu'il lui tendait. Merci. Elle fixa la porte maintenant refermé. Désolé??? Ce n'était pas comme s'il l'attendait non plus. Elle secoua la tête, tenter de le comprendre en ce moment était beaucoup trop difficile. Déjà qu'elle n'arrivait plus à ce comprendre elle même, comprendre John était pratiquement impossible. Entrant sous la douche, elle laissa le jet d'eau couler sur sa peau. Elle aurait aimé pouvoir faire partir le trop plein d'émotion en même temps que le reste, mais elle devrait patienter jusqu'à ce qu'elle se trouve un Gym et puisse se défouler. Elle se lava, puis sortant de la douche, enfila ses sous-vêtement et le chandail de John. Elle se regarda dans le miroir, attacha ses cheveux se disant qu'une brosse à cheveux sera à mettre sur la liste des achats à faire. Elle pris ses vêtements et jetant un dernier regard dans la glace tenta de sourire. Elle secoua la tête découragé et sortie de la salle de bain.

Une délicieuse odeur la frappa de plein fouet lorsqu'elle ouvrit la porte. Elle regarda vers la cuisine et vit John une bière à la main. Elle se dirigea droit sur lui et avec un petit sourire moqueur lui vola. Si tu cuisine en plus ses officiel je vais rester ici, jusqu'à ce que tu me fiche dehors. Elle réussi de peine à ne pas lui tirer la langue en prime. Elle commençait à nouveau à redevenir une peste. Son portable sonna à nouveau et jetant un coup d'œil, elle reprit lentement son air las. Elle coupa la sonnerie et le mis sur l'îlot. Encore une demande, est ce que je pourrais laver mes vêtements? C'est que je me vois très mal aller magasiner habiller comme ça.

À peine je venais de fermer la porte du frigo et que la bouteille était ouverte qu'elle arriva dans la cuisine... Non! Pas comme ça! Finalement ce que j'avais en tête je le voyais là devant moi et par chance que je savais rester froid, distant et stoïque parce que sinon la mâchoire me serait décrochée. Elle était tout simplement jolie dans mon chandail! Elle arriva rapidement sur moi en me prenant la bière des main avant même que j'ai eu le temps de prendre une gorgée. Je la suivis du regard en fronçant les sourcils quand elle me lança un regard moqueur. Je rêvais là ou elle revenait tranquillement? C'est à peine si elle ne sautillerait pas partout. Cependant j'haussai un sourcil et ouvrit le frigo et prit une autre bouteille et fidèle à mon habitude je lui lançai une phrase directe.

- Tu sais que le frigo ça s'ouvre il y en a d'autre.

Je décapsulai mon autre bouteille en lui lançant un regard sévère. Son téléphone sonna et même si je ne vis pas le nom sur le téléphone je vis tout son visage changer. Rapidement mes yeux se posèrent sur le téléphone avant de revenir à elle. Non je ne poserais pas de question, seulement que ce téléphone l'avait assez dérangé pour qu'elle change d'attitude. Elle posa simplement le téléphone sur l'îlot. Oh je pourrais regarder dedans mais bon il arrive à tous qu'il y ai des appels qu'on souhaite moins. Puis on ne c'était pas vu depuis 5 ans donc un ex trop harcelant ça arrive aussi même dans les zones criminelles. Elle me demanda si elle pouvait laver son linge avant d'aller acheter des effets plus tard. Je posai ma bouteille et sans un mot je passai devant elle et descendit au sous-sol. En arrivant en bas il y avait mon petit gym de maison. Un tapis roulant, un vélo stationnaire, un sac de sable, un mannequin d'entraînement, des poids, un "bench" et tout un mur était couvert d'un miroir. Je n'aimais pas m'entrainer avec les gens et sentir qu'ils me défiaient. Non j'avais toujours eu cette attitude solitaire et ne pas trop me mêler aux gens. En même temps c'est pas comme si j'avais le travail le plus sociable de la terre. J'arrivai à la pièce où il y avait laveuse et sécheuse et un grand lavabo pour faire tremper les vêtements. Je me tournai vers elle le visage de marbre.

- Je pense pas avoir à te montrer comment ça fonctionne.

Je passai à ses côtés pour remonter en haut à la cuisine pour au moins finir ma bière quelques minutes tranquille. Oui je sais ça fait quoi... un gros 30 minutes qu'elle est ici que déjà je me sens envahi. Cependant comme elle est la fille de motards puissant je me verrais mal la foutre dehors. Froid, distant mais pas stupide au point d'avoir une bande de tueur devant ma porte.

Pendant quelques petite minute Becky ce sentie revivre un peu, juste une goûte de moquerie dans un océan de tristesse et de colère. Juste assez pour se diriger droit sur John et lui prendre sa bière, moqueuse. Oui, mais celle-ci était déjà ouverte. Un minuscule rire s'échappa de ses lèvres, un son devenue presque étranger avec les années qu'elle venait de traverser. Puis son téléphone sonna, et le numéro affiché lui rappela la triste réalité. Ça venait du club, elle recevait cette appel 2 à 3 fois par jour, la blessant chaque fois un peut plus. Elle reposa tout bonnement son portable dur l'îlot et demanda pour laver le peut de vêtements qu'elle avait. Elle le suivit sagement jusqu'au sous-sol. Elle figes devant la porte du gym et jeta un coup d'œil. Elle reprit cependant vite la marche jusqu'au machine ce disant qu'elle demanderais le temps venue si elle pouvait profiter de son gym privé. La phrase de John la piqua au vif. Elle venait à peine d'arrivé qu'elle semblait déjà l'énervé. Ouais, toi j'imagine que ce doit être une femme de ménage qui l'utilise, non? Elle mis ses vêtements et le savon et démarra la laveuse. En revenant elle arrêta de nouveau devant le gym. Trop tenté, elle alla directement au sac de sable et se mis à taper dedans. Au début doucement, mais plus elle frappait, plus elle ressentait le besoin de frapper, les émotions de la journée la frappant en rafale. Une rage sourde l'envahissant, la faisant finalement frapper comme une cinglé.

J'aimais mieux voir la femme devant moi comme ça pleine d'énergie que celle que j'ai croisé près de Central Park. Ok oui ça me tapais sur le système mais c'est ainsi que je la connue. Je me réjouissais en fait de la voir comme ça mais je me disais que la minute ou je la decevrais elle allait redevenir cette femme terne et sans vie de ce matin. Quand je lui dit que le frigo avait d'autre bière elle me répondit le plus simplement du monde que celle-ci était ouverte.

- Ouais c'est ça...

Après l'épisode du téléphone je descendis avec elle et lui montrai la salle de lavage en lui spécifiant que je n'avais pas besoin de lui montrer le fonctionnement des appareils. Je sais pas comment elle l'a interpréter mais mes pas se figerent et je me tournai vers elle.

- Je n'ai pas besoin de femme de ménage Becky. Je sais très bien faire ça tout seul.

Le ton étais sec et je me remis en marche pensant qu'elle me suivait mais j'entendis des coups dans le sac de sable. Hé merde! Elle pouvait pas simplement suivre? MAIS NON! Je me retournai et les coups devinrent saccadés de plus en plus rapide. Je la voyant un peu mais ce n'était plus des coups d'entraînement mais d'émotions trop logtemps refoulés. Je m'avançai et m'appuyai sur le cadre de porte les bras croisés le regard calclateur sur elle.

- Alors Byck, ça va tu t'es defoulé?

Je m'avançai vers elle dans mon rôle de mentor.

- Place-toi comme ça *en la replaçant par les épaules* et ton bras plus comme ça. En réel tu serais déjà au sol.

Je me reculai et lui lançai un dernier regard avant de repartir. Pas plus. Cependant je m'arrêtai sur le pas de la porte.

- Si tu as faim je serais en-haut.

Rien de plus même pas un regard je retournai à la salle à dîner. Je pris ma bière au passage , m'assied au la table et me servi de salade et d'omelette

Elle secoua tristement la tête se disant qu'elle venait à nouveau de le foutre en rogne. En voulant tout d'abord le suivre elle fini plutôt devant le sac de sable, frappant tout d'abord doucement puis les coup devenant plus intenses au fil des émotions, des souvenirs et des images qui défilaient dans sa tête. Son père, John, le club... Elle frappait, tentant de chasser chacun des sentiments qui s'emparait d'elle. La voix de John la fit arrêter, lorsqu'elle l'entendit l'appeler Byck, son cœur manqua un battement et elle faillit perdre pied, comme si elle avait reçu un coup. Elle voulu tourner le dos à John le temps de reprendre son air naturel et caché la tristesse de l'entendre l'appeler ainsi, mais c'était sans compté le miroir. Il s'approcha finalement d'elle, la replaça tel le mentor qu'il était et repartie, lui disant de monter manger lorsqu'elle aurait terminé.

Elle se remis à frapper, seulement cette fois elle laissa libre cours à ses larmes et à la rage qui l'animait. Retenant seulement le rugissement qui aurait aimer ce joindre à la partie. Plus de force elle fini par s'asseoir adossé au miroir laissant couler les dernières larmes qui tardaient. Elle réalisa soudainement le portrait étrange que devait avoir eux John sous les yeux, elle en t-shirt frappant dans un sac de sable. Elle se leva et se regarda dans le miroir, un rire monta dans sa gorge sortant de plus en plus fort pour finalement être des éclats de rire. Rire lui remis une certaine couleur sur son visage trop blême depuis un certain temps.  Elle remarqua soudainement que le t-shirt était plus court que ce qu'elle pensait, le rouge sur ses joues s'intensifia un peu plus. Se disant que sa n'avait plus vraiment d'importance étant donnée qu'il l'avait déjà vue elle remonta pour manger.

En arrivant dans la cuisine, elle tenta de ne pas regarde son mentor, prit sa bière et en but une longue gorgée. Comme elle s'appuyait sur l'îlot son portable sonna à nouveau, Becky jeta un œil, soupira, mais ne répondit pas. Elle retourna son regard triste vers John. Écoute, je suis désolé pour les soucis que je te cause. Je te promet que dès que possible je vais disparaitre et te laisser tranquille. Elle était bien consciente qu'elle l'exaspérait et qu'elle dérangeait sa petite vie solitaire.

Elle avait besoin de se défouler. De sortir ce qu'elle avait en elle peut importe ce que c'était. Ça se voyait comme le nez au milieu de la figure. Je l'avais simplement replacé et ainsi donner plus d'impact dans ses coups et peaufiné sa technique. Je lui fit simplement savoir que si elle avait faim je serais en haut. Je montai lentement et prit ma bouteille et allai m'installer tout au bout de la table et me servit. Comme à mon habitude je m'étirai et prit le journal le temps qu'elle remonte et vienne manger.

J'étais à lire quand je me rappelai qu'elle était simplement en chandail. Je ne me le cachai pas elle était mignonne comme tout. En fait toute les femmes étaient jolies quand elle portait des vêtements d'homme trop grand et elle ne fit pas exception. Je poussai un soupir tentant de chasser cette pensée en me plongeant dans le journal et mangeant lentement. Quand j'entendis un rire provenir de la cave je me suis dit qu'elle était folle. Mais je ne fis rien sauf lire et manger.

Finalement elle remonta, elle ne dit rien mais le téléphone sonnant me fit relever le le regard par-dessus le journal pour revoir son air changer encore une fois. Je renaissait le regard ne posant pas de questions. Mais je me demandai bien qui pouvait la perturber ainsi. Je l'entendis me dire qu'elle ne serais pas longtemps et qu'elle me laisserais tranquille. Je relevai le regard vers elle en inspirant longuement.

- Et pour aller où Lutine?

Je la regardai franchement la laissant réfléchir.

- C'est pas comme si tu avais des millions de solutions. Puis tu n'as plus rien non?

En fait sa présence ici brisait un peu la monotonie de la maison. Bon ok ça faisait pas longtemps mais je sentais qu'elle arriverais à redevenir qui elle était.

- Viens manger ça va être froid.

Je me replongeai dans mon journal sans un mot de plus. Je pris une bouchée et mastiquai lentement. Sans relever le regard du bout de papier je lui dit simplement ceci

- Tu es ici chez-toi. Ne te gènes pas pour te sentir à ton aise. Je te montrerai ta chambre tantôt.

Pleurer, frapper pour finalement rire avait du bien, cependant maintenant elle ne savait même plus ce qu'elle ressentait. Elle avait passé les dernières années à passer de la colère à la rage à l'état brute, mais se défouler comme elle l'avait fait avait calmé ce sentiment, ne laissant place qu'à de vide... Enfin jusqu'à ce que son téléphone ne sonne une fois de plus. La tristesse revint alors au grand gallot. Elle tourna les yeux vers John, lui disant qu'elle le laisserait vite tranquille, mais la réponse du mentor la scotcha. Elle fronça les yeux réfléchissant à la question, mais secouant finalement les épaules au fait qu'elle n'avait plus rien. Probablement à l'hôtel j'imagine, tu sais ce n'est pas comme si j'avais perdu une maison. Je n'avais que quelques vêtements et des trucs esthétiques, je trimbalais le tout dans un sac à dos. Elle but à nouveau une gorgé avant d'aller s'asseoir près de lui pour manger. Alors qu'elle prenait une bouchée les yeux rivés sur son assiette, la phrase de John l'étonna. Merci, mais pourquoi... Enfin je veux dire ses très gentils, mais pourquoi m'aider après... Elle poussa un soupire de frustration, sentant la colère revenir. Laisse tomber... Merci de m'épargner la boîte de carton. Alors qu'elle tentait de ne pas retomber dans la colère dont elle venait enfin de se débarasser son portable sonna encore. Cette fois cependant elle répondit exaspéré. Je vais bien. Ce fut tout. C'était à nouveau le club, sa famille dont elle c'était détaché depuis si longtemps, mais qui l'appelait à chaque jour et qui persistait jusqu'à ce qu'elle décroche et dise ses trois petits mots. À chaque fois, elle le même pincement au cœur. Elle avait même tenter de changer de numéro pensant bêtement que ça changerait quelque chose, qu'il cesserait leur petit manège, mais on parlait ici de gens plus qu'obstiné. Elle était même étonné qu'Il n'ai jamais téléphoner John pour le mettre à sa recherche et la ramener. Elle déposa le portable près d'elle et continua de manger le cœur lourd.

Oui bon je m'attendais un peu à cette réponse alors je la regardai. Oui bon je suis d'accord voyager léger mais la elle se promenait en chandail non? Je m'adossai à ma chaise le regard presque déçu.

- Et faire quoi? Des contrats, t'entrainer manger de la bouffe dégueulasse? Ici tu peux manger sainement, dors dans un lit à toi et t'entrainer autant que tu le souhaite. Mais tu sais... c'est toi qui vois.

Assis au bout de la table jaurais pensé qu'elle se serait assis plus loin mais elle vint à mes côtés oùje pus voir la ligne de ses cuisses. Vraiment j'avais une très mauvaise imagination parce que le réel était beaucoup mieux. Cependant les yeux sur mon journal je lui dit qu'elle était ici chez-elle mais l'allusion à ce qui c'est passé il y a 5 and me fit tourner la tête vers elle lentement une lueur de colère passant dans ceux-ci.

-Après quoi? dis-je sèchement

Elle voulait vraiment aller la? Non je ne dirais rien. A cause de ce sentiment, de ce besoin de proximité avec elle, j'ai failli à ma mission. Soit la protéger. Cependant t elle remercia et je tournai la tête en pinçant les lèvres. Je pliai le journal et me préparai à debarasser mes couverts quand son téléphone sonna et répondit trois mots. Je me tournai vers elle avant de me lever.

- Si tu pense que juste trois mots suffit à rassurer tu te trompe.

Dis celui qui dit rien. L'avantage d'être un loup solitaire. Je mis mes choses dans le lave-vaisselle. Avant de la prendre la.parole.

- Il y a un petit centre d'achat pas loin d'ici. Tu y seras en 10 minutes. Tu trouveras tout ce que tu as besoin.

Mon propre téléphone sonna et c'était le resto me demandant si j'allais passer plus tard mais je leur dit que pour aujourd'hui je prenais un jour de congé. Pas que c'était inhabituel mais la j'avais besoin de me retrouver. Je pris donc la direction de la douche. Me retrouver sous les jets chaud me détendit. Je pris le temps de me laver et surtout prendre le temps de penser. Penser à cette nouvelle colocation, penser à pourquoi elle est si éteinte.

Je pris vraimenton temps plus que d'ordinaire mais j'avais besoin de ce temps de solitude.

Son questionnement sur ce qu'elle allait faire la fit réfléchir. Il n'avait pas tord sur ce point, si elle partait c'était pour aller vers quoi? Mais d'un autre côté si elle restait ici, ce serait encore un point d'attache, et il la blesserait à nouveau en partant. Elle savait trop bien qu'elle ne pourrait supporter de souffrir à nouveau de cette façon, elle ne savait même pas comment elle avait fait pour passer à travers. Elle revit alors qu'elle lui demandait pourquoi il agissait ainsi, son mentor debout près d'elle lui jetant un dernier regard froid avant de lui tourner le dos et de la laisser crier jusqu'à en perdre conscience. Elle releva les yeux juste attend pour voir la lueur de colère passer dans son regard et rebaissa les yeux, voulant cacher le mélange de colère et de tristesse dans les siens. Tu sais très bien après quoi? Elle avait à peine murmurer ses mots, la même vision repassant en rafale. Sa main remonta instinctivement jusqu'à sa cicatrice sur ses côtes, marque lui rappelant le sentiment de trahison qu'elle avait ressentit et qu'elle ressentait toujours.

Alors qu'elle avait enfin répondu à son téléphone la remarque de John la frappa comme une gifle. Il s'en contente depuis 5 ans, et ses mieux que de garder le silence. Oui elle le piquait encore et était parfaitement consciente qu'à un moment ou un autre il exploserait, mais en un sens c'était peut être ce qu'elle avait besoin, une vrai confrontation quitte a ce que sa se termine en bagarre. Elle en savait rien, mais n'était pas capable de contrôler les piques qu'elle lui envoyait.

Aussitôt ses vêtements prêts, elle fila au centre d'achat indiqué par John. Profitant de la route à moto pour réfléchir. Réfléchir à ce qu'elle faisait, à ce qu'elle allait faire mais surtout à cette tornade en elle qu'elle n'arrivait plus à contrôler et qui la mettrait en danger si elle devait retourner en mission ainsi. Elle ne mit pas beaucoup de temps au centre d'achat, sachant déjà ce qu'elle voulait, di moins pour l'instant. Elle ne savait pas encore si elle resterait longtemps chez son mentor et ne voulait pas s'encombrer de trop de chose si elle devait partir rapidement. Elle ne se prit donc qu'un sac à dos, des vêtements et le stricte minimum pour son hygiène et retourna à la maison.

Entrant dans la maison, elle posa ses sacs par terre et sortie ce qui allait dans la salle de bain. Encore perdu dans ses pensé elle n'avait pas penser que John pouvait être dans la douche et ouvrit la porte. Elle ne fit seulement qu'un pas avant de voir le dos tatoué de son mentor. Par chance, la moitié de la porte vitrée était givrée, ce qui cachait l'intimité de l'homme. Plutôt que de sortir et refermer la porte discrètement elle resta figé à observer les tatouages et à détailler du regard chaque muscles de son corps. Une lumière c'était allumé dans le regard de Becky. Elle resta ainsi jusqu'à ce que le corps bouge, ce tournant vers elle. Elle ne réalisa ce qu'elle faisait que lorsque leurs yeux se rencontrèrent. Rougissante elle referma la porte et se dirigea directement dans la cuisine et s'ouvrit une bière, cherchant ce qu'elle allait bien pouvoir lui donner comme explication.

Elle m'en voulait pourquoi là? Les images de cette mission ou il y avait trop de monde et ou en un instant je vis un homme la viser et je n'eus pas le temps de lui dire de se coucher et qu'elle tomba sur le sol. Cet homme était tombé une balle entre les yeux. Je m'étais penché à côté d'elle examinant sa blessure et m'en voulant je quittai l'entrepôt sous ses cris et ses insultes. J'avais appelé une équipe de confiance pour la soigner et avait quitté la ville préférant m'éloigner que de risquer une nouvelle fois qu'elle se blesse par ma faute. Jamais nos routes devaient se croiser. Les images tournaient dans mon cerveau depuis 5 ans. Il m'arrivait encore de faire des cauchemars. Mais là en ce moment je me contentai de la regarder le gey dans les yeux.

- Je pense qu'il n'y a rien à dire.

D'ailleurs quand elle répondit et leur dit qu'elle allait bien je lui certifiaI que trois mots ne suffisait pas à rassurer mais elle me dit que depuis 5 ans il s'en contentai.

- Alors ne fait pas cette tête s'il t'appele 25 fois par jour. Ça ne suffit pas. Faut pas être devin.

Je lui signifiai ou était le centre d'achat tout près avant de filer sous la douche. Je pris un temps interminable dedans. Je lavai mes cheveux et me savonnais. Il y a longtemps que je n'avais plus de savon mais je n'en tendis pas la porte ouvrir mais senti un courant d'air froid dans la douche. Mais... comment ça? Je me tournai lentement et vit la jeune femme dans l'embrasure.

- Qu'est-ce que tu fous là?

Mais la.porte se referma. Bordel! Elle.viendrait jusqu'à la.salle de bain? Non la pas question! Je fermai l'eau rageusement sorti et prit une serviette et me se j'ai rapidement quand je me rendis compte que je n'avais pas apporter de linge. Bon bien nouvelle habitude à prendre à partir d'aujourd'hui. Je nouai la serviette autour de ma taille. J'irais m'habiller ensuite je lui parlerai mais en mettant ma main sur la poignée je réalisais que je devais passer devant elle si elle était au salon. Je poussai un long soupir en fermant les yeux. Bon je devais pas être le premier torse d'homme qu'elle voyait. Je sortis donc et je la vis la et je la toisai durement.

- Première règle. Quand je prends ma douche tu me fous la paix. Viens je vais te montrer ta chambre.

Je montai en tenant la serviette manquait plus qu'elle ne tombe sur le sol. Arrivé au deuxième je lui pointait une chambre aux grandes fenêtres et bien décoré.

- C'est ici que tu dormira. Tu as tout pour ranger tes effets. Et celle-ci ** en pointant celle en face** tu n'entre pas, tu ne fouine pas et tu n'écoute pas compris?

Le regard plongé dans le sien elle sera les dents. Comment pouvait-il ne rien avoir a dire, merde ce n'était pourtant pas compliqué non, il l'avait abandonné. Elle avait fait une connerie, il lui en voulait et sentait coupable de ne pas avoir pu la protéger et plutôt que de rester avec elle il avait fichu le camps. Si tu le dit. Ce fut tout ce qu'elle put lui répondre, tellement la rage en elle était intense.

Lorsqu'il lui dit que de dire qu'elle allait bien n'était pas suffisant pour sa famille elle leva le regard blessée. Secouant la tête lentement elle continua de manger. Oubli sa, tu veux? Elle ne comprenait pas comment il pouvait bien lui dire ça alors que lui de son côté n'était jamais fichu de parler.

Surprendre John sous la douche avait perturbée Becky qui après avoir croisée son regard était rapidement sortie et attendait une bière à la main de voir ce qui allait lui tomber dessus. Bien sûr elle avait souvent tenter d'imaginer le corps de son mentor, mais bon disons qu'elle n'avait pas imaginer ça. Si le surprendre l'avait perturbée, elle faillit s'étranglé avec sa gorgée en le voyant sortir serviette autour de la taille. Elle voulu riposter lorsqu'il lui annonça la première règle, mais n'eu pas le temps qu'il lui ordonnait de le suivre. Une fois à l'étage elle le laissa parler le regard flamboyant maintenant de colère. Elle se rapprocha de lui, devant lever la tête pour lui parler. Crois-tu sérieusement que je suis entré dans la salle de bain en sachant que tu y était encore Néro? Bien sûr ses tout à fait logique que celle qui veut te sauter à la gorge à toute les 5 minutes, vas jouer les voyeuses entre deux excès de rage! Encore maintenant, elle ce retenait de recommencer à le frapper, aussi prit elle une grande respiration avant de reculer d'un pas et de détourner le regard.

L'épisode du passé pris fin après que nous nous soyons regardés longuement chacun habités de notre colère. Mais savoir quelle pensait que je l'avais abandonné m'aurait sûrement jeter parterre. Si seulement je le savait j'aurais rectifié le tir. Mais bon je lis pas les pensées alors la discussion fini là. Pareil comme son téléphone qui sonnait et à qui elle avait répondu trois mots. Oublie ça? Ouais c'est va c'est mieux d'arriver pas très souvent.

J'avoue que de voir Becky dans l'embrasure de la porte m'avait foutu en rogne mais ce qui était passé dans son regard ne m'avait pas échappé non plus. En quoi c'était séduisant de me voir prendre ma douche? J'avais fermer l'eau rageusement. Mais quand je sorti de la douche je vis son regard je poussai un soupir. Sérieux la? Je lui donnai ma.première règle et lui montrai ou étais sa chambre. Quand elle s'avança relevant la tête. Sérieusement... elle était rigolote à voir ainsi. Quand elle fini elle détourna le regard et moi je fronçai les sourcils la main toujours sur ma serviette.

- Qu'est ce que j'en sais moi? Mais N'oublie pas une chose Becky...

Je m'avançai d'un pas et la toisai durement.

- C'est moi qui t'ai entraîné ne t'avise jamais à tenter de me sauter à la gorge.

Je lui lançai un regard qui en disant long. Fille de motard ou pas je me défendrais... au péril de ma vie. Je la lâchai du regard avant d'entre dans ma chambre et fermer la porte. Je poussai un soupir long et pénible. Je mis jeans et t-shirt. Je descendis et pris mes clés de voiture pour aller faire un tour. Un long tour la où je pourrais respirer seul. Je sortis donc sans un mot et allai prendre ma voiture et parti simplement pour éviter d'exploser.

Le fait qu'il l'appelle Becky lui fit comprendre qu'il était en colère, mais elle ne broncha pas, c'était ce qu'elle voulait. Le voir réagir, le voir ressentir ce que elle ressentait, le voir souffrir comme elle avait souffert et comme elle souffrait encore aujourd'hui. Savoir ce qui se passait dans le tête du grand bourru, les choses auraient été différentes, mais elle non plus ne pouvait le savoir.

Lorsqu'il fit un pas vers elle, son instinct lui hurlait de reculer, mais elle l'ignora complètement, soutenant le regard noir de son mentor. Elle entra dans sa chambre au même moment que lui mais marmona tout de même en le faisant. Ses certain que je ferai rien si tu ne porte qu'une serviette.

Après avoir fait le tour de sa chambre, se laissa tomber sur son lit. Lorsqu'elle l'entendit sortir elle hésita entre deux choses. Elle alla chercher ses sacs et les regardant elle se demanda si elle était mieux de foutre le camp ou de faire une intense séance d'entrainement. Elle fini par se changer et mettre le short et le top qu'elle c'était acheter. Elle descendit ensuite dans le gym, mis la musique à fond. Elle se regarda dans la glace et vit le reflet d'une femme fatigué de simplement survivre et qui voulait vivre. On pouvait apercevoir sur son corps quelques cicatrices, pour la plupart elles étaient petites et discrète, mais sur ses côtes on pouvait voir la blessure par balle responsable des ses malheurs. C'était ironiquement, la plus grosses et la plus apparente de ses cicatrices. Le fait d'avoir dû couper afin de pouvoir extraire la balle avait laissé une ligne rosée sur sa peau. Soupirant devant se triste reflet, elle commença ensuite un vrai entrainement cette fois et pas seulement un défoulement. Elle utilisa chacun des équipements dans la salle, gardant le mannequin pour la fin. Elle commença à le frapper, disant à voix haute ce que John dirait selon elle. Une habitude qu'elle avait prit depuis qu'elle était seul. Ton coude plus haut... Tu n'as pas protégé ton côté gauche... Attention aux pied Lutine... Elle ne fit pas cela très longtemps, avant d'arrêter cet exercice quelques secondes et de regarder le mannequin. Elle avait toujours détester ce battre contre un objet, ça ne pouvait pas ce défendre n'y vous surprendre par un mouvement imprévu. En soupirant elle recommença tout de même. Cependant, une image ne cessait de venir s'imposer à son cerveau à chacun de ses mouvement. John sous la douche... Lui en serviette... Cette vision lui fit manquer un mouvement, lui faisant mal à l'épaule en même temps. Merde! Elle se redressa en se massant l'épaule, puis elle se replaça et recommença.

J'avais conduit longtemps perdu dans les rues de New York pour arrêter près de la vaste étendue ou plus loin trônait la statue de la Liberté. Je descendis de ma voiture et allai m'asseoir sur un banc. Immobile, droit et perdu dans mes pensées. Je me demandais bien ce qui pouvait la mettre dans cet état de rage. Je commençais à me demander si la colocation avec elle étais une bonne idée. Mais là laisser ainsi à la rue c'était tout simplement impossible. Je restai là le regard fixe sur cette dame verte au loin. Malgré toutes les pensées qui me tournaient en tête, l'image d'elle en chandail les cheveux en bataille me revint en mémoire. Encore se frissons en moi quand je posai les yeux dessus. Mais je me secouai j'étais trop vieux pour elle et surtout j'apportais le malheur et la malchance. Je ne pouvais prendre le risque qu'elle soit près de moi.

Plus calme, enfin je pense, je repris ma voiture et fit un stop àon resto. Je regardai l'heure et vit que j'avais restété plus longtemps que prévu. Il.faudrait faire le souper alors je donnai mes directives et pris deux plats pour apporter. J'arrivai donc me disant qu'elle serait partie avec les piques qu'elle et moi faisions ça aurait été normal. Mais quand je vis la moto ceci me confirma qu'elle était encore la. J'entrai donc et ce qui m'accueilla fut de la musique assez forte. Je posai le sac sur la table et descendit. J'entendais des coups frappés mais ceci était des coups d'entraînement. Je restai loin des miroirs pour la regarder faire. Je savais qu'elle n'aimait pas se battre avec le mannequin, elle avait toujours détestée ça d'ailleurs. J'entrai simplement en enlevant ma veste de cuir brune en disant:

- Lutine tu te ferais démolir.

Je m'approchai d'elle et me plaçai devant et c'est la que je la vis, cette cicatrice qui me rappelait combien j'avais été faible. Cependant je remontai mon regard vers elle en cachant combien ceci m'avait ébranlé.

- Tu as laissé tout ton côté droit ouvert. Allez... on reprends.

Je tassai le mannequin dans un coin me plaçai devant elle. Le regard rempli de défi, je me plaçai et lui fit signe de venir. Elle était robuste et rapide finalement j'avais fait d'elle un bonne tueuse à gage. Je pouvais être fier de ça au moins.

Becky s'efforçait de s'entrainer mais deux vision s'imposait constamment à elle. soit qu'elle le voyait la regarder d'un œil froid et partir sans se retourner, ce qui la rendait folle de rage, ou alors elle le voyait sous la douche dos à elle, ou pire encore avec seulement sa serviette ce qui la rendait fébrile. Tentant de ce concentrer du mieux qu'elle le pouvait, elle frappait le mannequin, se corrigeant, recommençant, jusqu'à ce que la voix de John ne la fasse sursauter. Elle hocha la tête en entendant le commentaire. Lorsqu'elle comprit qu'il voulait remplacer le mannequin, elle hésita. Pas qu'elle avait peur de lui, elle avait plutôt peur d'elle même, de perdre le contrôle.

Elle fini par s'avancer tout de même, tachant de faire comme si c'était le mannequin et de ne pas se laisser aller complètement. Comme elle lui avait dit, l'envie de lui sauter à la gorge était constamment présente et même si elle savait qu'elle n'avait aucune chance, il n'en restait pas moins que sa lui ferait un bien fou. Garder le contrôle lui était de plus en plus difficile, ses mouvements en étaient saccadés et elle tentait de garder en tête que ce n'était pas le moment de le provoquer.

Je me plaçai devant elle pour qu'elle me montre ce qu'elle savait faire. Ok les coups étaient saccadésaccadés précis mais... elle se foutait de moi là? C'était des coups de débutant, ceux qu'elle me faisait quand l'entraînement commençait. Je tentais de me montrer plus féroce et plus violent mais non. Sérieusement je rageais de la voir aussi débutante. Quand elle me donna un coup je restai avec son bras dans ma main la serrant fermement. Je lui plantai un regard dur dans le sien.

- Byck! Arrête d'agir en fillette et bats-toi! Allez!

Je lâchai serrant on bras et me plaçai le regard sur elle tel un prédateur sur sa proie.

- Tu voulais me sauter à la gorge? Bats-toi en homme et pas en fillette que tu es.

Oui c'était la provoquer car je savais qu'elle était une battante. Je me rappelle les piques que je lui lançais jadis et qui la faisais réagir. Je l'attendais j'étais prêt. S'il fallait qu'elle me tape dessus pour qu'elle se sente mieux alors qu'elle le fasse. Au moins etlle arrêterais de me balancer des piques en pleines gueules.

- Aller qi'est-ce que tu attends? GO FILLETTE!

Les coups saccadés, presque faibles, que donnait Becky semblait agacer de plus en plus son mentor. Elle se concentrait beaucoup plus à ne pas laisser déborder sa colère qu'à s'entrainer. Soudainement il semblait que s'e soit trop pour John. Stoppant un coup il commença la provocation en l'appelant Byck. Ne m'appelle plus comme ça! c'était déjà plus un grognement qu'autre chose. Les dents serré, elle retenait toujours sa colère que John ne semblait même pas comprendre. À la deuxième provocation, elle voulu se détourner de lui. Non Néro! La troisième fut de trop et Becky craqua. Rugissant elle s'élança sur lui, balançant coup de poing, et frappant tout ce qu'elle pouvait atteindre sur le corps de l'homme à qui elle en voulait tellement. Ce n'était plus un entrainement pour elle, c'était un combat, son combat. Des sons se mirent à sortir de sa bouche, puis des mots et enfin des phrases. Allez dit le, quand cette fois vas-tu partir? Elle frappa de plus belle ayant un regain d'énergie et de frappe. Est ce que je suis encore trop faible pour toi? Vas-tu encore me laisser tomber quand je vais avoir besoin de toi? La colère flamboyait dans ses yeux alors que l'image de son mentor l'abandonnant dansait encore dans son esprit.

Je fis un rictus de mépris quand elle me progan de ne plus l'appeler comme ça. Ouais et tu va me dire quoi faire en plus Hé non mademoiselle.

- C'est la seule chose qui te fais réagir. dis-je tout bas

Ses yeux avait cette flamme qui me dardait. Intérieurement j'étais fier enfin elle allait réagir. Quand je lui dit d'y aller de tout son corps et de toute son âme elle s'écria en me nommant de mon surnom. Mais je fis la sourde oreille la poussant à bout. Enfin elle se décida et fonçait sur moi comme une lionne laissant libre court à sa colère. Je parais ses coups... du moins la plupart. Je me faisais frapper mais j'encaissai le tout ouais je ne m'attendais pas à ce qu'elle disait entre ses coups.

A chaque phrases sa me rentrait dedans comme les pires coups. Ainsi elle pensait que je l'avait abandonné? Elle entre tait folle de rage et de peine. Elle se vidait de toute la peine et la colère qui l'habitait. Je ne disais rien j'encaissai les coups et les mots je pris sur moi toute sa détresse et ceci me conforta dans ma pensée que si elle ne m'avait pas connu on en serait pas là. Je finis par l'arrêter en lui prenant les poignets.

Essoufflé je la.regardai et lentement mes doigts lâchent ses poignets et je la pris par les épaules.

- Ça va mieux là Becky?

Mes yeux se posèrent sur sa cicatrice. Le coeur lourd état tordu je posai le pouce dessus. Je fronçai les sourcils un instant mais ne dit rien je la lâchai pris ma.veste que je posai sur un bras.

- Le souper est servi

Le cœur meurtrie par le trop plein de colère et de tristesse Becky frappait, elle frappait de toute ses forces ne contrôlant plus rien. Ne voyant que le visage de l'homme qui l'avait abandonné dans un moment ou elle avait besoin de lui. Elle frappait pour toue les fois ou elle aurait eux besoin de lui à ses côté. Le désespoir, la colère, la tristesse, elle ne savait plus du tout qu'elle émotion l'habitait maintenant. Ses coups commençaient à faiblir lorsque John lui prit les poignets pour l'arrêter. Les mains de John sur ses épaules elle releva un regard triste vers lui, hochant simplement la tête.

Elle vit le regard de John descendre sur sa cicatrice et tressaillie légèrement de surprise lorsque son pouce se posa sur la ligne rosée sur ses côtes. Les yeux toujours posés sur les siens elle fut surprise de voir ses sourcils se froncer. Une multitude de pensées attinrent la brunette. C'était la première fois qu'elle voyait une émotion pareil passer sur le visage qu'elle avait regardé si souvent. Il fini par bouger s'éloignant d'elle. Elle fut cependant incapable de bouger, pourquoi cette émotions et ce geste maintenant, qu'est ce qui c'était bien passé pour qu'il parte si cela semblait tellement l'affecter. c'était elle trompée? Elle baissa les yeux sur sa cicatrice et passa son doigt exactement au même endroit que le pouce de John était aller ce poser. Pourquoi John? Pourquoi? Voila la question qu'elle c'était toujours posé. Pourquoi était il partie, et maintenant elle se le demandait encore plus avec ce qu'elle venait de voir dans son visage. Elle avait posé sa question d'un voix douce, calme, sans colère. Simplement une question à laquelle elle avait besoin d'avoir une réponse.

J'encaissais ses coups et se paroles mais sérieusement ces coups me rentrait dedans et je me doutais que le lendemain j'aurais des ecchymoses. Mais ce qui me fit le plus mal fut ses paroles. Une fois que ses coups ralentirent je lui avait pris ses poignets que je relâchais lentement avant de lui prendre ses épaules et m'assurer que là elle allait bien. Ses grand yeux remplis de larme acheva ce qui restait de moi. Je ne montrais rien mais n'empêche que la elle souffrait à cause de moi... encore.

Jamais je n'avais toucher autre chose que ses bras, ses épaules enfin les parties du corps pour un combat quoi. Seulement là je posai mon pouce sur sa cicatrice et fronçai les sourcils. Le contact de sa peau sous mon pouce me ramena des années plus tôt. Les souvenirs affluaient rapidement me torturant l'esprit. Je fini par me relever et prendre ma veste lui signifiant simplement que le souper était prêt.

Son "Pourquoi John" me fit stopper sur le pas de la porte. C'était inévitable cette question. Dos à elle je fermais yeux ne voulant pas répondre.  Ce serait ouvrir une plaie que je ne voulais pas jouer dedans. Je me tournai vers elle  et la regardai longuement.

-Parce qu'il le fallait.

Je jetai un dernier coup d'oeil à sa blessure. Ça me torturait mais je savais que m'éloigner d'elle était pour son bien. Elle mourrait si elle restait à mes côtés

Becky avait frappé à en perdre haleine et même encore, elle frappait encore. Trop de choses voulaient sortir en même temps. Si bien qu’elle frappait, mais sans trop savoir ce qu’elle faisait n’y ce qu’elle disait. Elle agissait et c’était tout. Depuis le temps qu’elle rêvait de le faire… Sur le pas de la porte John s’arrêta, donnant l’espoir à Becky d’avoir enfin une réponse. Cependant la réponse et le coup d’œil à ses cotes éteignit aussi rapidement cette petite lueur qu’elle avait eux. Le regard de l’élève redevint froid et remplie d’une certaine rage. C’est tout? T’es sérieux là? C’est tout ce à quoi j’ai droit comme réponse? Elle fouilla son regard à la recherche de quelque chose, ne serait ce qu’une lueur d’autre chose que de colère. Elle voulait savoir ce que le froncement de sourcils voulait dire. Elle rentait de nouveau le pouce de son mentor sur ses côtes, seul contact sur sa peau autre que pour combattre. Allez Néro, toi aussi laisse sortir ce que tu garde en dedans. Tu dis que la dernière fois j’ai faillit être tué, ont est seul là, rien peut m’arriver. Si non comment ça va prendre de temps avant que tu ne doives le faire à nouveau, hein? Je ne suis plus aussi faible qu’avant, mais à tes yeux je saurai toujours aussi faible, donc tu vas surement repartir. Alors parle maintenant, je veux au moins savoir pourquoi je vais encore devoir te regarder partir.
Elle avait parlé d’un ton provocateur à son tour. Elle voulait le voir exploser, elle voulait voir de lui autre chose que son regard froid et distant. Elle voulait surtout savoir ce qu’elle avait loupé. Il y avait quelque chose qu’elle n’avait pas compris et elle voulait savoir.

J'aurais pas du toucher sa cicatrice. J'aurais pas du avoir ce froncement de sourcils. Je n'aurais pas eu droit à un "Pourquoi John" et je n'aurais pas eu à lui répondre. En fait un tas de trucs n'aurait pas dû arrivé aujourd'hui. Mais comme j'ai un destin de merde... je pensais qu'elle me fouterait la paix mais non! Fais chier qu'elle ai été élevée avec des motards!

- Oui c'est tout. Fous moi la paix.

Pourquoi plus? Ça me regardait non? Cependant elle me péta un câble me rappellant toute les paroles que je lui avais dites depuis nos retrouvailles. Putin de merde je savais que j'aurais du fermer ma gueule! Lentement je me retournai dressant les épaules dardant un regard sur elle. Elle pensait vraiment que je l'avais abandonné? Je tentais de lui dire d'arrêter, de me laisser tranquille moi et mes démons. Cependant mon corps s'enflamma, mon regard devint noir. J'avançai d'un pas je tremblais de rage. Mes poings étaient serrés tout autant que mes mâchoires.

-Tu penses vraiment ça de moi? Tu pense que je t'ai abandonné? Alors là j'ai vraiment échoué ton entraînement.

Je parlai et avançait sur elle. Je me contrôlais au possible sinon elle serait morte de mes mains et elle le savait. Toujours en avançant je gardais mon regard en feu sur elle.

- Tu veux savoir quoi Princesse de Waco? Hein? QUE VEUX-TU SAVOIR?! Que à cause de moi tu as eu une balle? À cause de ma lenteur ta failli te faire tuer? À cause de moi tu es celle que es maintenant?

Ma voix était à la fois froide, douce et menaçante. Elle ne saurais pas tout. J'avais à peine remarqué qu'en avançant elle était collé au mur. Je posai ma main à plat sur le mur et me penchai à sa hauteur les yeux plantés dans les siens.

- Tu as failli mourir à cause de moi. A cause de ma faiblesse. Parce que je t'ai laisser approcher de moi. Je t'ai laisser entrer dans ma tête et dans mon coeur. J'aurais jamais du laisser faire ça.

Je me redressai et en proie à la colère et la culpabilité je serrai les mâchoires.

- Tu penses que je t'ai abandonné alors que non. J'ai fait certain que des gens te soigne rapidement. Parce que justement tu étais trop dans ma tête. C'est ça que tu voulais savoir? HEIN? C'EST ÇA? OUI JE T'AIMAIS ET ALORS? Alors Becky es tu contente la? Tu sais ce que je pense. Mais tu ne sais pas combien de nuit j'ai passé en cauchemars, ou à chaque fois que je regarde ma main je vois du sang TON SANG sur mon pouce.

J'avais même pas remarqué que j'avais balancé ma veste à l'autre bout de la pièce tremblant de rage. Quelle ai peur je m'en foutais elle voulait savoir elle saurait ensuite elle me lâcherait. Je fini par mettre un poing dans le mur faisant un trou et accrochant le montant derrière.

- Maintenant fous-moi la paix. Tu sais maintenant.

La douleur me vrilla la main mais je ne fis rien sauf la secouer. Je lui jetai un dernier regard et ramassait ma veste et montai à la cuisine. Arrivé en haut je lançai un cri de rage et envoya le sac contenant le repas sur le mur. Mais là douleur de la main était telle que je fouillai mon congélateur et pris de la glace.