The pianoman | Angie

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Jouer du piano debout...

Layne ft. Angie

Je n'ai pas mis beaucoup de temps à convaincre Angela de venir chez moi après les cours. Faut dire qu'avec ses avances incessantes à mon égard, elle n'avait pas vraiment d'arguments contre le fait de passer un peu plus de temps avec moi, j'imagine. Et au fond, moi non plus, je n'avais rien contre le fait de passer un peu plus de temps avec elle. Que du contraire.
Je ne veux pourtant pas tomber dans ce vieux schéma stupide du prof qui sort avec son élève, et de tout le jeu de pouvoir que cela implique. Non, vraiment, très peu pour moi. Mais pourtant, il faut bien avouer que lorsque je ferme ma classe et que je rentre chez moi, quelque chose me manque. Je crois que c'est son sourire. Ou peut être son regard bouleversant. A moins que ce ne soient ses moqueries, qui, même si certains ne les supporteraient pas, me font tout de même bien rire. Mais non, il ne faut pas que je pense à tout ça. Elle est encore jeune, et c'est moi, du haut de mes trente ans, qui suis censé être le plus responsable de nous deux, dans cette histoire. Il ne se passera jamais rien, fin de l'histoire.

C'est donc en tout bien tout honneur, que je propose à Angela de venir me rejoindre chez moi après les cours. Elle a mon adresse et mon numéro de téléphone, au cas où elle se perdrait. Je sais que je n'aurais peut-être pas du, surtout voyant ce dont elle était capable en cours. Mais je crois aussi qu'elle a assez de jugement pour ne pas se transformer en harceleuse glauque. Du moins je l'espère du fond du coeur. Enfin soit. Attendant qu'elle arrive, je vérifie de n'avoir rien laissé traîner, comme je peux le faire avant chaque leçon de piano que je donne, ici. Il est important pour moi que tout soit propre, que malgré le fait que l'on soit chez moi, ça aie tout de même la gueule de quelque chose de pro… Même si en effet, l'atmosphère n'est pas vraiment celle-ci ! Une fois tout cela fait, je me sers un verre de whisky, et descends tranquillement quelques arpèges, m'échauffant doucement la voix, et répétant un morceau, que je viens d'écrire la veille, et que j'espère faire apparaître dans ce qui pourrait être un album. Même s'il est encore trop tôt de savoir si j'en ferais réellement un un jour ou l'autre… après tout, c'est beau de rêver, non ?

Les accords s'enchaînent, tout prend forme. Et sans trop de difficultés, je parviens même à fredonner les paroles qui pourraient bien devenir définitives :

I'm a gonner, somebody catch my breath…
I'm a gonner, somebody catch my breath,
I wanna be known by you,
I wanna be known by you.

Je me mets à sourire. « j'aimerais que tu me connaisses » mon dieu, même une phrase aussi anodine que celle-ci me fait penser à cette gamine. N'importe quoi, je suis en train de péter un plomb, c'est certain.Je dois être crevé par ma semaine… et bien évidement, le caractère assez calme de cette balade n'a rien pour m'aider à me réveiller. Je m'arrête un instant, juste de quoi reprendre mes esprits et terminer mon verre, lorsqu'on frappe justement à la porte. Je devine que c'est elle, et des plus calmes, je lance un : - J'arrive ! Nonchalant… Avant de finalement me diriger vers la porte que j'ouvre !

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The pianoman

Layne Paxton Δ Angela Hamilton

“ On n'aime pas une personne juste pour son look, son esprit ou ce qu'il possède mais parce qu'elle chante une musique que nous sommes les seuls à entendre... ”

Ces cours particuliers, je n'en ai pas vraiment besoin. A vrai dire, je me suis toujours très bien débrouillée seule dans tout ce que j'ai entrepris. Jamais personne ne m'as tendu la main et je n'en ai jamais vraiment eu besoin, d'ailleurs. Je pourrais très bien jouer du piano et l'étonner, il a déjà vu que j'étais douée mais il n'a jamais vu l'ampleur de mes talents en tant que pianiste, du moins pas quand je me lâche et que je vis à fond ce que je fais. Sans craintes, ni restriction. Juste la musique et moi. Qui sait, je serais peut-être apte à le surprendre et lui montrer de quoi je suis capable? Je l'espère en tout cas. Après tout, Monsieur Paxton n'a jamais douté de moi et je ne souhaites surtout pas le décevoir. Vous me direz que je ne lui dois rien et c'est vrai, certes, mais ça ne change rien pour moi.

Je suis un cas particulier, une vraie petite rigolote. Je peux rigoler, faire des avances à mon professeur mais je ne me transformerais pas non plus en fanatique obsédée par lui. Je ne dirais pas que je le repousserais si il acceptait mes avances, que du contraire, mais j'ai des limites très bien définie que je ne franchirais en aucun cas. J'ai vingt et un ans, je suis une adulte, je sais quand même assumer mes responsabilités et savoir ce que je dois faire ou ne pas faire face à Layne. Cet homme qui, à mes yeux, est très attirant. Certes, ce n'est pas un homme d'un mètre quatre-vingt avec des muscles énormes, mais ce n'est pas non plus ce genre d'homme qui me plaisent en général. Je le respecte vraiment... Après tout, d'autres n'auraient pas hésité à accepter mes avances du premier coup.

Je passe donc me changer chez moi afin d'enfiler des vêtements plus "cosy" mais tous de même un minimum classe. J'enfile un chemisier, une jupe et une longue veste par dessus le tout avant de me rendre chez cet homme qui ne me laisse, de toute évidence, pas insensible. Ca lui laisse le temps de ranger, de savoir par où commencer... Bref, ça lui laisse un peu de temps pour lui avant mon arrivée pour ce fameux cours de piano qu'il m'a proposé tout gentiment afin de m'aider pour ma future carrière dans la musique. Puisqu'il ne voulait pas que je le paie, je décide tout de même d'aller chercher une tarte afin de ne pas venir les mains vides.. Après tout, offrir un bouquet de fleurs à un homme est quelque peu bizarre selon moi. Je me rends donc ensuite en voiture vers chez lui, ayant déjà le permis de conduire et une voiture offerte par mes parents à la fin de mes études, avant mon arrivée à New-York.

Arrivée devant chez lui, je frappe donc à la porte et patiente sagement qu'il vienne m'ouvrir. J'entends sa voix, ce qui me fait quelque peu sourire. Quelques instants après, je vois la porte s'ouvrir devant moi et le visage si adorable de mon prof'. Je lui offre donc mon plus beau sourire. Bonsoir, j'espère ne pas être en retard. Je suis passée chercher ça afin de vous remercier quand même d'une manière ou d'une autre... Dis-je en lui tendant la boite contenant la tarte.

par humdrum sur ninetofive

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Jouer du piano debout...

Layne ft. Angie

Ca ne me dérangeait pas d'attendre Angela, loin de là. Du moment que j'ai mon piano, je pourrais attendre mille ans sans même m'en rendre compte, ou presque ! Les yeux rivés sur mon piano, enchaînant notes après notes, mon morceau commence à ressembler à quelque chose. Enfin un de terminé. Bien évidemment, je pourrai toujours l'améliorer, mais pour l'instant, je m'en contente totalement. Et puis de toutes façons, je n'ai pas vraiment le temps de poursuivre ce que je fais, étant donné qu'on frappe à la porte !

Je me doute que c'est Angela. De toutes façons, il n'y a qu'elle que j'attends, alors qui cela pourrait il bien être d'autre ? Le père Noël ? Terminator, me demandant si je suis bien Sarah Connor ? Mouais, y'a très peu de chances. La fiction n'est pas encore aussi fidèle à la réalité, heureusement pour nous !
Lui ouvrant la porte, j'affiche un grand sourire sur mon visage. Un vrai, beau, grand sourire. Comme on en fait rarement d'aussi sincère. Pourtant, je sais que je ne dois pas me faire avoir par ses avances. Après tout, c'est pas comme si on s'était rencontrés de façon « normale » , comprenez par là, par des amis communs, ou dans une fête, ou… que sais-je encore. Et puis en ce qui me concerne, je pourrais très bien risquer ma carrière de prof, en plus de ça. Alors non, ce n'est pas de sitôt que je me ferai avoir, c'est clair, net et précis, sans équivoque ! Pourtant, je dois également admettre que je ne suis pas insensible à cette demoiselle, même si je veux bien faire croire le contraire. Mais ça, elle ne le saura jamais. Et puis… ça me passera. C'est une passade, rien de plus ! J'essaye de m'en convaincre du moins. Mais qui sait, peut être que j'y arriverai un jour ! Enfin soit.

L'invitant à entrer, je prends la tarte qu'elle me tend afin de la poser sur la table :

- Oh… c'est gentil de ta part ! Mais… fallait pas, tu sais. Si je t'ai proposé de t'aider, c'est que ça me fait plaisir ! Mais… Tu as tout de même bien fait. J'avoue que j'ai pas eu le temps de passer acheter quoique ce soit, en cas.

Bordel , Layne, ferme la. Arrête de raconter ta vie ! Tu veux pas non plus lui raconter la fois où t'as perdu ta dernière dent de lait ? Si, allez, vas y, j'suis sûr que ça l'intéressera !
Me raclant la gorge, je finis par lui dire :

- Je suis désolé… j'en oublie les bonnes manières ! Je… fais comme chez toi, je t'en prie ! Pose tes affaires où tu veux, installe toi ! On commence quand tu veux !

Et refermant la porte derrière nous, je lui adresse à nouveau un sourire ravi. J'ai hâte de commencer à jouer avec elle. Je sais qu'elle a du talent, elle me l'a montré de nombreuses fois, et très sincèrement, je crois que c'est l'une des plus talentueuses de sa promotion. Alors cette chute de notes, moi, elle ne me fait pas peur. Je prends ça plus comme du laisser aller que pour un signal d'alarme. Mais ça, je ne le dis pas . Car le but n'est pas qu'elle prenne trop confiance, quitte à ne plus faire d'efforts par la suite, non, ce n'est pas ça. Au contraire. J'espère qu'avec ces cours, elle pourra s'améliorer, afin de devenir encore meilleure qu'elle ne l'est !

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Layne Paxton Δ Angela Hamilton

“ On n'aime pas une personne juste pour son look, son esprit ou ce qu'il possède mais parce qu'elle chante une musique que nous sommes les seuls à entendre... ”

Même en attendant derrière la porte, je peux entendre Layne jouer du piano. Cet homme est un Dieu de la musique pour moi. Il joue tellement bien que ça m'hypnotise. Pourtant, ce n'est pas quelque chose que je pourrais lui avouer, tout simplement parce que j'ai des limites. J'aime le taquiner face à mes sentiments dont, je pense, il ne se rend pas encore réellement compte mais je n'irais pas non plus jusque là. Quand même !

Je ne remarque pas tout de suite que la porte s'ouvre, quelques secondes sont suffisantes pour rapidement me tirer de mes songes. J'étais partie ailleurs, sur une autre planète où j'ose enfin lui admettre que ce n'est pas une blague, que je l'apprécie réellement et plus que je ne le devrais, d'ailleurs. Seulement, la réalité est bien plus compliqué que le petit monde parfait que je m'imagines dans ma tête... Malheureusement, d'ailleurs. Pourtant, aujourd'hui, nous nous voyons dans un domaine plus personnel. Tout ça parce que Monsieur Paxton a proposé de m'aider en me donnant des cours particuliers en musique afin de m'éviter le pire scolairement parlant. C'est vrai que depuis le début de l'année, je me suis reposée sur mes acquis et j'avais d'autres choses en tête, y compris mon cher professeur.

Il m'invite finalement à entrer et le laisse prendre la tarte que j'ai apporté. J'en profite pour enlever ma veste, étant en robe m'arrivant légèrement au dessus du genoux ainsi qu'en talons. Bah quoi, ça m'empêche quand même pas de vouloir me faire jolie où que j'aille.

Ne vous en faites pas, c'est pas grave étant donné que j'y ai pensé. En plus, vous avez refusé que je vous paie donc disons que c'est ma manière à moi de vous remercier pour ce que vous allez faire pour moi. Lui dis-je en souriant alors que je pose ma veste sur une chaise. Je garde mon sac à main à proximité de moi... Une vraie femme addicte au contenu de son sac à main, et alors? En plus il m'a dit de faire comme chez moi. Bon, je ne vais quand même pas exagéré sur ce point-là, j'ai des limites à ne pas dépasser. Je ne vais pas non plus aller squatter sa douche ou me faire à manger comme si c'était chez moi. Vous imaginez? Ca aurait pu être drôle si c'était un ami et non mon professeur mais quand-même, je n'irais pas jusque là.

Je suis prête à commencer quand vous voulez, vous savez? C'est un peu pour ça que vous vouliez que je viennes après tout. J'ai envie de le surprendre plus que je n'ai pu le faire auparavant. J'ai envie de lui montrer l'étendu de mes talents en musique maintenant que nous sommes seuls chez lui. Disons que c'est un défi que je me poses à moi-même malgré que ça ne soit pas si important. Je sais que je peux y arriver, il m'a fallu une baisse de notes pour me rendre compte que je dois bel et bien travailler, comme les autres. Enfin, heureusement que je suis arrivée à la moyenne et pas en dessous, je crois que là j'aurais assez mal pris la chose... J'en aurais pas voulu aux autres, juste à moi-même, quoi.

par humdrum sur ninetofive

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Jouer du piano debout...

Layne ft. Angie

Lorsque je joue, c'est comme si c'était la seule chose qui existait pour moi. Mon esprit se vide. Je ne pense plus à rien d'autre qu'à la musique. Je ne pense plus à la fac, à mes cours... ni aux avances parfois un peu trop poussées d'Angela. D'ailleurs, en parlant de ça, je me suis toujours demandé si elle était sérieuse, où si elle se moquait de moi. Bien évidement, je pense toujours à la réponse B, tellement plus sécurisante... Mais... et si ce n'était pas le cas ? et si la jeune femme était sincère, ne serait-ce qu'un tout petit peu dans ses propos ? qu'est ce que je fais ? Cette question, j'évite de trop me la poser, de peur de trouver la réponse , qui pourrait bien plus me déranger que ce que je veux bien montrer. Après tout, je ne suis pas si indifférent à tout ça. Mais ça, elle ne le saura jamais. C'est mieux pour tout le monde !

Après quelques accords descendus, me permettant ainsi de me préparer au cours que je vais donner à la jeune femme, mais aussi, me permettant de m'avancer sur les futurs morceaux d'un éventuel album que je rêverais de produire, j'entends finalement que l'on frappe à la porte. Je n'attends personne d'autre à part elle, alors... le suspens n'est pas vraiment à son apogée. Là, je la fais rentrer immédiatement, avant de refermer la porte sur nous. Et attendant qu'elle dépose ses affaires et s'installe, je vais poser la tarte qu'elle a apporté sur la table, avant de la remercier. Elle n'était vraiment pas obligée après tout, loin de là. Bras croisés sur mon torse, je lui offre un sourire, l'écoutant justifier la présence du gâteau.

- C'est gentil, vraiment ! Et puis... vu le travail qui nous attend... ça nous sera utile, en plus de ça. Très bonne initiative de ta part !

Je lui adresse un autre sourire, amusé cette fois. Oui, je viens de faire allusion au travail que nous aurons à fournir. Mais... il risque d'être beaucoup moins dense que ce que je m'amuse à lui faire croire, car je sais qu'elle est capable de bien mieux que ce qu'elle produit ces derniers jours... Et j'aime à croire que la musique est comme le vélo. Une fois que l'on est tombé dedans, peu importe ce que l'on peut faire, ce qui peut arriver, elle ne s'oublie pas !

Une fois ses affaires posées, la jeune femme opérationnelle et prête à foncer, je lui adresse un grand sourire avant de me redresser et de l'accompagner vers mon piano:

- Eh bien... allons y alors !

Et m'installant tranquillement, comme si de rien n'était, je lui demande avant de commencer:

- y'a quelque chose que tu voudrais voir en particulier ? Des questions que tu te pose ou des points qui te posent problème ? Peut être un répertoire que tu préfererais jouer ?

Et m'aperçevant que ça fait peut être un peu trop de question pour quelque chose qui n'est pas censé être un interrogatoire de police, je me tais, subitement. Regardant Angela, tout sourire, et attendant la réponse à toutes mes questions...

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