Rupture et prise d'otage

Sebastian, Paul, Nora.

Notre plus grand mérite n’est pas de ne jamais tomber, mais de nous relever à chaque fois..

Ce matin devait être une journée tranquille, je devais simplement passer pour dire au revoir à mes élèves et passer un peu de temps avec eux ainsi qu’avec mes anciens collègues avant de quitter définitivement l’université et le corps professoral pour une nouvelle aventure bien loin des salles de classe. En arrivant, j’avais croisé Mike et ensemble nous avions partagé un petit café avant qu’il ne parte pour donner son cours, j’avais ensuite discuté avec quelques autres collègues avant de finalement me rendre dans mon ancienne salle de classe pour y retrouver mes élèves, je profitais de ce moment pour envoyer un message à Paul pour lui dire que j’aurai un peu de retard car j’avais un peu trop papoté avec mes collègues et que je n’avais pas encore été voir mes anciens élèves. Je frappais ensuite à la porte de la salle de classe, y entrait, saluait mon collègue qui avait repris ma classe ainsi que mes élèves que j’étais heureuse de revoir. Une joie qui sera de courte durée puisque seulement quelques secondes après moi, un jeune homme entre comme une furie dans la salle et se met à hurler sur une des élèves avant lui tirer dessus. A cet instant je sens la panique m’envahir et en même temps je garde la tête froide car j’étais censé protéger les élèves, et lorsque mon collègue s’interpose et tente d’approcher le jeune homme et qu’il lui tire dessus, je suis choquée par la violence qui se dégage de ce jeune. Malgré tout je me baisse pour essayer de vérifier si mon collègue est toujours en vie et c’est là qu’il pointe son arme sur moi, me menaçant, je me relève effrayée et avec le sang de mon collègue sur les mains. J’obéi lorsqu’il me demande de reculer sans voir qu’un élève qui était derrière moi avait sorti son téléphone sans doute pour appeler la police, lorsqu’il le frappe, il me frôle l’épaule. Je sursaute avant d’asseoir restant quelques pas devant mes élèves histoire de pouvoir au besoin me relever être un rempart entre eux et lui, tant pis si je me prenais une balle, je préférais que ce soit moi à un des élèves. Je ne lâchais pas le jeune homme du regard et ne disait rien car de toute manière il criait sans s’arrêter et je ne pensais pas que ce serait la bonne solution dans ce cas précis. Mais un moment je tournais ma tête vers les filles qui hurlaient de panique tandis que le jeune homme tirait dans le mur au-dessus d’elle pour les faire tête et c’est là que je vois que Sebastian s’était désolidarisé du groupe pour aller récupérer quelque chose dans son sac, une arme. Je le regarde ne comprenant pas, allait-il lui aussi nous tirer dessus ? Ou comptait-il s’en servir contre le jeune homme ? A choisir je préférais croire qu’il était de notre côté et lorsque je suspect que le tireur risque de voir que Sebastian s’est éloigné du groupe je décide de lui parler pour qu’il centre son attention sur moi et pas sur Sebastian. Prenant mon courage à deux mains voir plus je lui dis.

Écoutez, je ne vous connais pas, mais les chagrins d’amour je connais, tout comme la peur d’être seul, abandonné. Je sens bien que vous êtes en détresse mais croyez-moi vous n’êtes pas le seul, tous les gens qui sont dans cette salle sont en détresse et continuer à crier et à tirer partout ne vous aidera pas à obtenir plus de calme.

Ça n’était pas le discours de l’année, mais j’avais au moins réussi à attirer son attention espérant que ça aurait permis à Sebastian de se remettre en place ni vu ni connu. Lorsqu’il pointe son arme contre mon front, je respire et lui dit.

Me tuer ne vous aidera pas à plaider votre cause, bien au contraire.

Je lui dis cela avec sincérité et je suis soulagé lorsque je sens son arme s’éloigner de mon front, même si droit derrière il me frappe à la tête avec son arme la violence du coup me fait basculer sur le côté et me coupe de la réalité durant quelques secondes, je ne vois plus rien, je n'entend plus rien si ce n'est une espèce de bruit sourd qui doit venir de ma tête, je ressens une très forte douleur. Sonnée par la violence du coup, je reste à terre quelques seconde avant de tenter de me redresser, me disant que je me devais de continuer à m’interposer entre les élèves et le jeune homme. Lorsque je retrouve un peu mes esprits je vois que quelqu’un est derrière le bureau à cet instant je ne sais pas que c’est Paul, j’espère juste que la situation ne va pas durer. Et qu'il n'y aura pas d'autres morts ou blessé aujourd'hui.

fiche codée par shirosaki

Rupture et prise d'otage

Sebastian, Paul, Nora.

Notre plus grand mérite n’est pas de ne jamais tomber, mais de nous relever à chaque fois..

J’étais encore complètement sonnée par ce qui venait de se passer, entre la prise d’otage, les tirs, mon collègue et une élève à terre en plus du jeune homme qui hurlait dans la salle et le coup je venais de prendre à la tête. Mais j’essayais de faire au mieux pour laisser une distance de sécurité entre l’homme et mes élèves, il y avait également le fait que j’avais clairement vu Sebastian aller récupérer une arme dans son sac, mais dans quel but ? Et pourquoi avait-il une arme sur lui pour venir en cours alors que le règlement interdisait clairement le port d’une arme dans l’enceinte de l’école. En même temps le jeune homme qui venait de nous prendre en otage avait lui aussi réussi à entrer dans l’école avec une arme à feu imposante de surcroit. Il y avait aussi cette personne qui était cachée dernière le bureau, qui était là pour nous aider ou du moins c’est ce que j’espérais. En attendant je ne pouvais pas faire grand-chose de plus que ce que j’avais déjà fait et lorsque j’entends tout d’un coup la voix de Paul, je suis à la fois soulagée et inquiète pour lui. Je comprends en voyant Sebastian se rapprocher de l’homme pour lui prendre son arme qu’il est de notre côté. Lorsque enfin l’homme lâche son arme je pousse un soupir de soulagement me disant que c’est la fin du cauchemar, même si c’est un cauchemar qui me laissera probablement des traces… J’attends que l’homme soit maitriser pour avertir la direction de ce qui s’est passé, je demande ensuite aux élèves de sortir de la salle dans la calme et de se diriger vers le gymnase ou la psychologue de l’école les attends et ou leurs parents viendront les récupérer. Je fais tout cela machinalement essayant de ne pas penser au mal de tête que j’ai suite au coup que je me suis pris. Je me dirige ensuite vers Paul et Sebastian et leur dit.

Merci à vous deux de nous avoir tous sorti de là. Toute fois j’aurai bien quelques questions à vous poser.

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