Bien que la décision que j'avais prise de me faire retirer le cœur que l'on m'avait greffé, sans mon autorisation, afin de me faire greffer ce cœur artificiel n'avait pas été sans créer des remous j'étais néanmoins satisfait de ma décision même si elle était loin de faire l'unanimité. J'ai tellement détesté mon père de son vivant que j'aurais trouvé hypocrite de ma part d'accepter de porter son cœur alors que de son vivant j'ai toujours refusé quoi que ce soit de sa part … j'avais mes principes et il était hors de question que j'en négocie leur application. Bien sur ayant maintenant un cœur mécanique à la place de l'organe traditionnel je me devais de prendre certaines précautions après tout les risques de rejets étaient plus qu'élevé d'ailleurs Allison m'avait imposée une diète des plus stricte à cet effet. C'est pas des blagues par moment je me croyais en prison.

En ce qui me concerne je voulais reprendre le travail dès ma sortie d'hôpital, après tout mon père ayant passé l'arme à gauche c'était maintenant moi le grand patron, mais c'était sans compter sur Alli qui ne comptait pas me laisser faire à ma tête … elle pouvait se montrer tout aussi obstinée que moi lorsqu'elle s'y mettait mais bon nous avions réussi à trouver un compromis acceptable … elle m'accordait 2 heures par jour afin que je communique avec le bureau histoire de pouvoir donner mes directives mais pas une minute de plus et j'avais tout intérêt à me conformer à ses directives.

Je ressentais le besoin de m'éloigner de New York, d'autant plus que j'étais en repos forcé, je finis donc par persuader Allison de prendre des vacances ce qui ne fut pas difficile puisqu'elle désirait être près de moi pendant ma période de convalescence et nous partîmes en direction de Madrid en Espagne. Déjà deux semaines que nous étions installé dans cette maison en bordure de la mer que j'avais loué afin de m'y retrouver avec elle.

Ce matin, lors de mon réveil, je remarquai que Allison dormait comme un bébé si bien que je n'avais pas osé la réveiller. L'embrassant sur le front je décidai d'enfiler un short et un t-shirt afin d'aller courir quelque peu sur la plage. Ayant peut-être tenté de pousser un petit peu trop je sentis une énorme fatigue m'envahir, fatigue qui ne pouvait que se trouver d'autant plus trahie par la teinte plus que blanchâtre de mon visage je me laissai donc tomber sur le sable de la plage me trouvant qu'à quelques mètres de notre maison de location de toute évidence il n'allait pas être simple pour moi de retrouver la forme.

Évidemment le fais d'être ce que je suis, c'est à dire un homme tout aussi fier et orgueilleux que ambitieux et impatient, ne pouvait que fortement m'inciter à tout mettre en œuvre afin de mettre le bouchées doubles pour tenter de reprendre le collier et bien sur il avait fallu que je tente d'aller un peu trop vite … d'ailleurs mon corps ne tarda pas à me le faire comprendre lorsque je finis par m'écrouler sur le sable chaud de la section de la plage de Madrid ou se trouvait notre maison de location.

M'étant écroulé sous le poids de la fatigue je ne saurais dire combien de temps je me retrouvai à somnoler sur le sable chaud de la plage, je me souvins tout simplement d'être revenu à moi alors que j'ouvris péniblement les yeux alors que je l'entendis m'implorer de reprendre mes sens.

Dites je suis au paradis, je suis mort et je me fais accueillir par la plus bel ange qui soit? J'avais beau être faible je n'en demeurais pas moins un grand dragueur lorsque cela concernait la femme que j'aime. Te quiero tanto, mi amor. L'embrassant tendrement sur la bouche je lui souris. Il est pas mal mon espagnol ? Lui faisant mon sourire de gamin je me levai et lui balançant du sable avec le pieds j'entrepris de faire la course. Essaie de m'attraper. Évidemment je n'avais pas la force pour continuer mon petit jeu bien longtemps et je finis par m'allonger sur le sofa alors que je finis par rentrer à l'intérieur tentant de reprendre mon souffle.

Je me doutais qu'il allait être difficile pour la femme que j'aime d'accepter la décision que j'avais prise concernant mon état de santé, d'une certaine façon je me doutais qu'elle allait avoir besoin d'un temps fou afin de s'y faire, mais en ce qui me concerne il s'agissait là de la seule décision possible et puis de toute façon tant qu'à assumer les impacts d'une décision je préférais qu'il s'agisse là de mon choix et non d'une décision que l'on m'impose contre mon gré.

Têtu et obstiné c'était bien mal me connaître que de penser que je resterais bien sagement à la maison le temps qu'allait durer ma convalescence … je ne tenais pas en place et bien que le médecin ne m'y avait pas autorisé je décidai de ne montrer que bien peu de respect à l'endroit de ses directives alors que je décidai de faire un peu de sport mais rapidement je réalisai que la machine ne semblait pas être en mesure de se montrer à la hauteur de mes aspirations. Revenant à moi, alors que j'étais allongé sur le sol, je vis le doux visage d'Allison et histoire de la rassurer je décidai de faire un peu d'humour mais de toute évidence j'avais raté ma cible. Oui chef. J'aimais cette façon qu'elle avait de me caresser les cheveux et de m'embrasser le front, lui souriant lorsqu'elle me dit qu'elle m'aimait mon ego , tant qu'à lui, apprécia moins les remontrances qu'elle me fit. Tu sais tout aussi bien que moi que je tiens difficilement en place plus de 3 secondes et puis les seules directives que je respecte sont celles que j'édicte. Je lui fis un sourire afin de tenter de la rassurer. Mais bon je vais tenter d'être un peu plus sage.

Bien sur je n'étais pas dupe je savais que par moment mon attitude pouvait la mettre hors d'elle mais c'était plus fort que moi. Arrivé à l'intérieur de la maison , épuisement oblige, je finis par me diriger vers la chambre afin de m'installer sur le lit histoire de m'y allonger afin de prendre une légère pause. À tout le moins je vais essayer. Je lui fis un regard doux glissant ma main contre la sienne.

Je n'ai jamais aimé que l'on tente de tout décider à ma place, c'était incompatible avec ma nature … il était donc évident que j'allais tenter de lui donner un peu de fil à retorde vu cette propension qu'elle avait à me dicter ma conduite. Je la savais bien intentionnée mais néanmoins cela n'était pas sans m'agacer. Ne plus refaire quoi? Bien sur j'avais dis le tout en jouant les innocents mais je savais parfaitement de quoi elle voulait me parler.

Crois-moi je ne risque pas de l'oublier puisque qu'il ne se passe pas un seul instant sans que quelqu'un me le rappelle. Détournant le regard, j'essuyai quelques larmes. Ça devient lourd de me faire traiter comme un gamin invalide, par moment j'apprécierais que l'on me laisse respirer. Je finis par la regarder, les yeux rougis par l'émotion. Crois-moi j'apprécie tout ce que tu fais pour moi mais d'une certaine façon le fait de me sentir épier et observer, tel un enfant, ne peut que provoquer en moi un stress dont je me passerais volontiers. Voilà ce qui arrive lorsque vous partagez la vie d'un médecin vous en avez deux sur le dos au lieu d'un seul.

J'étais prêt à enterrer la hache de guerre mais voilà qu'elle en remis et me connaissant c'était un truc à ne pas faire. De toute façon j'ai toujours fait à ma tête et ce n'est pas maintenant que je vais changer, tu devrais garder tes menaces pour tes patients mon amour car avec moi ça ne fonctionne pas. Rebelle le jeune homme? Oui tout à fait, rebelle et milliardaire … ça fait tout un mélange.

Installé sur le lit je la vis s'approcher afin de me rejoindre et lui souriant, au gré de sa caresse contre ma joue, je lui pris la main afin d'y déposer mes lèvres et je préférai ne rien ajouter puisque de toute façon elle serait incapable de comprendre ce que je pourrais bien exprimer … j'avais l'impression d'être un gamin immature mais pourtant personne ne tenait compte de ce que je pouvais ressentir et c'était bien ce qui me faisait le plus de mal, voilà pourquoi je continuais de faire à ma tête afin de faire comprendre à mon entourage que j'étais toujours aux commandes.

S'il y a bien un truc qui pouvait me caractériser c'était bien le fait que je réagissais au quart de tour lorsque l'on me critiquait il était donc évident que je n'allais pas apprécier me faire traiter d'immature et d'irresponsable, j'avais l'impression que Allison me traitait en gamin et ça c'était un truc que je n'aimais pas. Cette façon qu'elle avait de me prendre de haut ne pouvait que me mettre en colère et en plus j'avais l'impression qu'elle cherchait à me faire culpabiliser … un peu comme si le fait que l'on se prenne la tête était de ma faute. Sur le coup j'avais préféré ne rien ajouter, c'était plus sage. Bien sur je ne résistai pas longtemps à lui faire comprendre qu'il serait plus sage de garder son discours moralisateur pour ses patients et c'est alors qu'elle me relança en me disant que j'étais un de ses patients.

Tu as raison j'en étais un mais en ce qui concerne ma chirurgie cardiaque le dossier n'est pas entre tes mains, c'est à mon cardiologue qu'appartient le dossier. Évidemment j'étais d'avis qu'elle manquait de recul et que le fait qu'elle était émotivement impliqué l'empêchait de faire preuve de discernement mais valait mieux ne pas en parler … du moins pas maintenant.

Lorsqu'elle vint me rejoindre dans le lit je lui caressai les cheveux mais néanmoins je n'avais pas réussi à me calmer me faire traiter de gamin immature et irresponsable ne passait tout simplement pas. L'embrassant sur le front je me levai du lit. Bon je crois que le gamin immature et irresponsable va aller dormir sur le sofa. Bien sur cela me brisait le cœur, mes yeux larmoyant ne pouvaient que me trahir après tout, mais bon j'avais ma fierté et un tel manque de considération m'étant difficile à accepter d'autant plus qu'il venait de la femme que j'aime. Je pris donc quelques draps et un coussin afin d'aller m'installer sur le sofa histoire de m'y reposer un instant.

L'orgueil pouvait par moment nous emmener à dire des choses qui, d'une certaine façon, était de nature à dépasser nos pensées et ce que je venais de lui adresser se voulait justement dans ce registre. Il était vrai qu'elle n'était pas mon médecin traitant et que mon dossier ne lui appartenait plus mais néanmoins je n'avais pas le droit de lui interdire de s'inquiéter à mon endroit … sur ce point j'avais été injuste et je le réalisais pleinement. Peut-être que je lui en demandais trop, il n'est pas donné à tout le monde de départager sa vie professionnelle de sa vie personnelle … d'autant plus lorsque cela en vient à concerner la santé de l'être aimé.

Bien sur j'étais quelqu'un de fier, qui n'aimait pas que l'on vienne lui dire ce qu'il devait faire et elle une personne si entière qu'elle ne pouvait que vouloir s'impliquer dans la vie de la personne qu'elle aime. Nous avions là deux comportements qui ne pouvaient que se confronter il allait nous falloir cultiver l'art du compromis.

Songeur, je préférais ne rien dire que d'ajouter à cette situation pour le moins tendu, et bien que j'étais persuadé d'avoir raison j'étais néanmoins d'avis que j'avais quelque peu erré en laissant mes émotions prendre le dessus.

Me levant je décidai de me diriger vers la salle de bain , histoire d'aller l'y rejoindre, et retirant ce que je portais je me glissai sous la douche glissant mes bras autour de sa taille et collant mon torse contre son dos. Je suis sincèrement désolé. Je l'embrassai dans le creux du cou, lui mordillant le lobe de l'oreille glissant mes mains contre son ventre le caressant du bout des doigts.

Bien que je pouvais être quelqu'un de têtu , de fier et d'orgueilleux je n'étais pas moins capable de mettre un peu d'eau dans mon vin et regrettant d'avoir été trop loin je décidai de m'approcher de ma belle blonde afin de la retrouver sous la douche. Je lui étais reconnaissant d'être resté près de moi pendant tout ce temps mais plus que tout je voulais lui faire comprendre que je l'aimais à en devenir fou et qu'il n'y a rien que je ne ferais pas par amour pour elle. La voir sursauter ne fut pas sans me faire sourire et continuant de lui caresser le bas ventre , alors que ma caresse se voulait de plus en plus sensuelle et de plus en plus intime, je lui mordillai le lobe de l'oreille continuant de l'embrasser dans le creux du cou. Je t'aime tellement. Mon regard, mais surtout le timbre de ma voix, se voulait tout aussi tendre que sincère et la faisant tourner afin de me faire face je l'embrassai avec amour et passion alors que mon corps se pressait contre le sien fermement appuyé contre le mur de la douche.

Nos divergences de point de vue reposait avant tout sur le fait que j'aimais être indépendant et ne rendre de compte à personne, il faut dire que cela faisait si longtemps que plus personne ne se souciait de moi qu'il m'était difficile de comprendre qu'une personne pouvait tant s'investir sur un sujet qui – de la façon dont je voyais les choses – ne regardait que moi … évidemment Allison voyait les choses d'un tout autre point de vue et le fait que ma petite amie soit médecin ne pouvait que compliquer le tout.  Bien entendu je n'aimais pas le fait que nous nous prenions la tête c'est pourquoi je voulais coûte que coûte tenter de trouver un compromis.

Pour l'instant je n'avais pas trop le cœur à en discuter, je voulais avant tout profiter de ce moment avec elle … il y a si longtemps que nous n'avions pas eu droit à un moment de tendresse et d'intimité. Je finis donc par la rejoindre sous la douche et de toute évidence elle n'était pas insensible à mes baisers et à mes caresses. Pourtant j'ai une imagination débordante.

Nous embrassant avec amour et passion je ne pouvais que vibrer au gré de ce fort désir qu'éveillait en moi son corps gisant contre le mien, glissant mes mains contre ses hanches je finis par les remonter contre ses fesses. T'as rien vu encore ma chérie. Remontant une main le long de son dos je finis par la glisser dans ses cheveux et l'embrassant j'entrepris de lui mordiller la lèvre inférieure dans un geste se voulant tout aussi sexy et coquin que pervers et provocateur.

Moi qui maîtrisait l'art de cultiver le compromis lorsqu'il s'agissait de parler affaires j'allais maintenant devoir apprendre à me montrer plus conciliant en ce qui concerne ma vie personnelle et c'était loin d'être une mince tâche. Cependant vu l'ampleur et la force des sentiments que j'éprouvais pour ma belle blonde c'était là quelque chose que je désirais tenter car s'il y a un truc auquel je tiens plus que tout c'est bien à elle.

La belle dans mes bras, tout cette tension me semblait maintenant dissipée, je ne pouvais que lui montrer à quel point mon âme vibrait d'amour et de passion pour elle. L'embrassant dans le creux du cou, le mordillant par moment, je continuai de lui prodiguer des caresses qui se voulaient de plus en plus ardentes. Tout mon être se meurt de désir pour toi.

Son corps se pressant contre le mien je m'abandonnai à ce baiser des plus passionnés le prolongeant avec fougue et passion tout en laissant mes mains caresser les fesses de celle qui était la femme de ma vie. Mais vos désirs sont pour moi des ordres charmante demoiselle.

Ses mains se baladant contre mon corps étaient de nature à me faire frémir vu l'ampleur du désir qu'elles parvenaient à éveiller en moi, émoustiller je prolongeai ce baiser d'une façon plus que passionnée tout en ressentant le désir grimper d'un cran au gré de sa main s'emparant de mon intimité. Je ne pouvais que me mordillai la lèvre au gré de sa manœuvre. L'eau chaude ruisselant sur nos corps ne pouvait qu'ajouter à la sensualité de moment. Gémissant sous ce qu'elle me fit je finis par me coller d'avantage contre elle et ce regard que je lui fis se voulait plus que révélateur sur mes intentions.

Je préférais ne plus penser à ce qui venait de se dérouler, je préférais nettement me concentrer sur celle qui n'avait de cesse que de me rendre éperdument fou de désir. L'ayant retrouvé sous la douche je me permis de laisser mes lèvres glisser dans le creux de son cou, y déposant de tendres baisers, tout en laissant mes mains glisser contre sa peau qui était, ma foi, d'une douceur plus qu'enivrante. Lui murmurant à quel point je pouvais la désirer je ne pus que sourire en l'entendant me supplier de le lui répéter encore et encore. Je te désire tellement ma princesse , à un point tel que tu ne saurais l'imaginer.

Son corps contre le mien se voulait de nature à me procurer des sensations que je ne pouvais ressentir qu'en retrouvant auprès d'elle. Mes parcourant ses fesses je finis par lui sourire en me laissant envoûter par sa voix douce et suave. Un honneur pleinement mérité bel ange.

Prolongeant notre baiser d'une manière plus que torride je continuai de couvrir son corps de mes sensuelles caresses et gémissant de désir je ne pus qu'apprécier pleinement cette caresse plus que coquine qu'elle exerça de sa main experte contre ma partie intime. La regardant avec une folle envie je me laissai aller à lui caresser la joue en écoutant ce qu'elle vint de dire. Elle avait raison avec mon état de santé nous en étions venu à s'éloigner quelque peu et il était maintenant temps de combler ce fossé. Je sais ma chérie , à moi aussi ça me manquait et j'en suis désolé … j'aurais tant aimé t'en donner davantage. Posant mon front contre le sien je laissai mes mains remonter contre ses hanches et l'ardeur de mon intimité se voulait fort révélatrice de ce désir qui m'habitait. Je ressentais une folle envie de passer à l'acte et tant mon attitude que mes gestes se voulait de nature à le lui faire réaliser.

Bien que nous étions par moment divisé par notre vision des choses, par exemple ma propension à vouloir faire les choses à ma façon et uniquement à ma façon, je n'en étais pas moins follement amoureux de la belle blonde et c'est au nom de mes forts sentiments à son égard que je décidai qu'il valait mieux ne plus aborder ce sujet.  Histoire de lui faire comprendre que je m'en voulais je finis par me lever du sofa afin de la rejoindre sous la douche et de toute évidence il s'agissait là d'une initiative qui lui plaisait. Collant mon corps contre le sien, tout en gardant mes bras autour de sa taille, je ne pus que sourire lorsqu'elle me dit qu'elle adorait lorsque je lui répétais ce genre de mots et l'entendre m'avouer à nouveau ses sentiments ne me laissait pas insensible. Je pourrais te les répéter encore et encore. Tout mon être n'a de cesse que de vibrer de désir et d'amour pour toi. Me mordillant la lèvre je me laissai guider par mes sentiments à son égard alors que mes mains glissaient contre ses hanches et ses fesses afin de leur prodiguer de douces caresses.

La douceur et la volupté de ses caresses n'étaient pas étrangères aux frissons qui me parcouraient et  puis je ressentis une étrange sensation lorsque je vis que ses doigts s'approchaient de cette cicatrice seul vestige de mon opération. Peut-être était-ce la gène? Toujours en est-il que, l'espace d'un bref instant, je demeurai sans réaction. Ne voulant pas gâcher ce moment je finis par me ressaisir car après tout il le fallait bien.

Sa main gisant contre mon intimité ne pouvait que me procurer de doux plaisir dont seul ma belle semblait avoir le secret et me mordillant la lèvre je lui caressai les fesses tout en me laissant bercer par la douceur de sa voix.  Ça oui je t'en fais le serment on va reprendre le temps perdu ma chérie. Je comptais bien profiter de cette seconde chance que la vie m'offrait afin d'être un homme meilleur et le tout se devait de commencer maintenant. Prolongeant son baiser avec passion j'en déduis qu'elle me donnait le feu vert afin de passer à l'acte. Sentant sa jambe remonter le long de ma cuisse ,pour ensuite s'enrouler autour de mon bassin, je remontai ma main le long de celle-ci histoire de la caresser comme il se doit et lui mordillant la lèvre inférieur je commençai à me frotter contre elle alors que nos parties intimes finirent par être en contact l'une contre l'autre.

J'étais ravi d'avoir pilé sur mon incommensurable ego de soi-disant mâle alpha afin de faire les premiers pas et de me réconcilier avec celle que j'aimais, j'étais las de toutes nos querelles. Me retrouver contre elle ne pouvait que me faire comprendre à quel point je pouvais tenir à elle. D'ailleurs c'est au nom de mes forts sentiments à son égard que je me laissai aller à lui adresser ces quelques mots qui se voulaient le parfait tribu de ce que pouvait ressentir à son endroit. Je ne pus que sourire à ce qu'elle me répondit car en effet il était vrai que je possédais un sens inné par les belles paroles. Trouve moi l'éditeur de ce roman qui a osé me plagier et je lui fais un procès qui lui coûtera la peau des fesses. Bien sur c'était une simple plaisanterie, d'ailleurs mon sourire ne pouvait que le confirmer. Il convient de préciser que ces mots, aussi beaux soient-ils, me sont inspirés par la plus exquise des muses.

Ses mains glissant contre mon corps ne pouvaient que me procurer des caresses dont la douceur et la sensualité étaient de nature à me faire frémir mais lorsque je sentis ses doigts effleurer l'endroit ou se trouvait ma cicatrice je figeai. C'était la première fois qu'elle me caressait à cet endroit depuis l'opération et je crois que, d'une certaine façon, j'en étais venu à développer une certaine forme de complexe … un peu comme si j'éprouvais cette folle impression de ne plus être assez beau pour elle. Non ce n'est pas ça. Je baissai quelque peu la tête. C'est simplement que c'est la première fois que je sens tes doigts près de cette fiche cicatrice et je crains qu'à la longue tu en viennes à me trouver repoussant. Voila c'était dit, j'avais trouvé la force de lui faire part de mon ressentit à cet effet bien que cela m'avait demandé une grande dose d'effort. La tristesse et la crainte de la décevoir ne pouvait que se lire sur mon visage.

Retrouvant le sourire je lui caressai la joue d'un geste se voulant , à la fois, doux et tendre. Tout à fait ma belle. Cette façon qu'elle avait de se frotter contre moi avait été de nature à m'exciter plus que je ne l'étais. Passant à l'acte je ne pouvais qu'apprécier ce moment d'intimité retrouver. Motivé par l’écho de ses gémissements j'entrepris d'accélérer la cadence gémissant à mon tour. Diantre ce que c'était bon.

L'orgueil, la fierté, pouvait par moment faire ressortir ce qu'il y avait de mieux chez l'homme tout comme il pouvait faire ressortir ce qu'il y avait de pire. Las de toutes ces querelles tout aussi inutiles qu'insipides j'en suis venu à décider qu'il valait mieux laisser la poussière retomber, à toujours se prendre la tête de la sorte nous ne pouvions que nous déchirer et c'était là quelque chose que je désirais éviter à tout prix. Au final je me félicitais d'avoir pris l'initiative d'aller la rejoindre et , de toute évidence, elle l'appréciait tout autant que moi. J'aimais tant l'entendre rire, cela me semblait si apaisant. Oh que nenni chérie, je ne m'énerve pas je ne fais que défendre mes intérêts. Son sourire, tout aussi tendre que charmeur, n'était pas sans m'attendrir et la douceur des mots qu'elle m'adressa fut de nature à m'émouvoir. Ça tombe bien car j'en suis follement amoureux.

S'il y a bien un truc léger détail qui me caractérisait à merveille, et qui était loin d'échapper à l'oeil plus qu'avisé de ma douce et belle Allison, c'était bien le fait que j'étais transparent à ses yeux … elle semblait savoir lire en moi tel un livre ouvert. Dès qu'elle posa son regard sur moi, tout en effleurant ma cicatrice du bout des doigts, je compris qu'elle avait une bonne idée de ce qui pouvait me perturber mais son silence , ainsi que son regard plus qu'insistant, ne pouvait que s'avérer une invitation à me confier. C'était difficile d'avouer un tel truc car ça me faisait mal , du moins intérieurement, mais il fallait que je le lui dise histoire d'éviter qu'elle en tire des conclusions erronées. Merci mon ange, j'avais besoin d'entendre ce genre de mots sortant de ta bouche. J'essuyai mes quelques larmes avant de la serrer contre moi. Par moment j'ai l'impression que je ne suis plus le même homme, je peine à me reconnaître. Je sais c'est idiot. Je t'aime tellement, te perdre me serait insupportable.

Finissant par passer à l'acte je me sentis brûler de désir au gré des baisers plus qu'enflammés qu'elle déposa dans le creux de mon cou, Allison semblait savoir parfaitement comment s'y prendre pour me faire vibrer. M'abandonnant à la douceur, quasi divine, de ses caresses je fis de même en laissant mes mains remonter contre ses hanches et ses cuisses tout en continuant tout en continuant de lui faire l'amour. La vigueur et la cadence de nos mouvements s'accentuant de plus en plus je ne pus que gémir son prénom tellement j'appréciais ce que nous faisions. Prolongeant ce baiser d'une manière quasi sauvage je ne pouvais que me laisser guider par mes désirs et sa poitrine se frottant contre mon torse ne pouvait que m'inciter d'avantage à céder à l'ultime tentation.