J’étais embauché à la caserne depuis peu, à l’accueil, secrétariat, paperasse, ainsi qu’un coup de main aux collègues s’il y avait besoin. Cela changeait de mon boulot habituel, le téléphone n’avait pas arrêté aujourd’hui, des petits bobos, un incendie sans gravités, un blessé lors d’un règlement de comptes, les choses habituelles dirais-je.

L’heure de fin, je range tous les papiers, ceux à faire signer par notre chef que je dépose sur son bureau, le soir c’était une plateforme mais j’avais toujours mon téléphone de service sur moi ne sait on jamais je ne pouvais laisser les collègues en galère.

Je n’avais pas envie de rentrer de suite, flânant un peu dans les rues avant de rentrer chez moi, je trouve un petit café ou je me pause, je commande tranquillement un expresso en regardant dehors, soupirant, j’avais pris le journal du matin que je n’ai pas eu le temps de lire, le nez plongé dedans, j’avais toute la soirée de toute façon personne ne m’attends.

Plongée dans mon journal, je lisais les nouvelles, rien ne parle de ma trace laissée chez les flics bizarrement, ou ne veulent-ils pas mettre la panique en ville ? Il faudra que je tape un peu plus fort la prochaine fois, il me faudra trouver une autre idée pour les marquer un peu plus et m’amuser avec eux.

Pas de nouvelles non plus du gars dont j’avais débarrassé Berardi, le boulot était bien fait, j’étais plutôt fière de moi, de nous il faut dire que ces gars mon bien aidé aussi mais aucune trace, cela est sûr, je rigolais face à mon journal, le reste m’importait peu, il faut l’avouer.

Je tourne les pages machinalement, en touillant mon café, je me demandais si j’allais trouver une autre cible, je me demandais aussi si on me courait toujours après surtout mon soit disant fiancé, quand je fûs surprise par une voix masculine qui me sortit de mes pensées.

Je levais à peine mes yeux, les gens font ce qu’ils veulent après tout, rien n’est réservé mais la politesse de demandé que je fais un petit effort avec un sourire.

Oui, elle est libre.

La politesse que cet homme a de demandé, levant vraiment mes yeux, avec un sourire.
Je vous en prie.

En faisant un signe de s’asseoir, me replongeant mon nez dans le journal, il y avait du monde ce soir, il prenait la première chaise venue soit, je n’avais pas pour habitude de parler à des inconnus surtout en journée.