Ma matinée avait si bien commencée pourtant. J'étais allée à Notting Hill pour me détendre dans ma boutique d'antiquité favorite. J'avais décidé de refaire la chambre d'amie de notre maison et il n'y aviait rien de mieux que de la meubler avec des objets ayant de l'histoire. Mais tout cela s'était terminé lorsque j'avais réalisé que je n'avais plus mon portefeuille.

Arrivant en trombe dans le coffee shop, je sentais la sueur de l'angoisse me parcourir le long du dos. Bousculant sans faire attention les personnes sur mon chemin, j'étais trop paniquée pour faire preuve de politesse. J'arrivais enfin à hauteur du comptoir, ignorant la grogne pour capter l'attention du serveur.

"S'il vous plait ! S'il vous plait !" répétais-je quelques fois jusqu'à enfin avoir l'attention autour de moi. "Je suis venue tout à l'heure et je vous ai commandé un latte. Mais je viens de réaliser que j'ai perdu mon portefeuille. Dites-moi s'il vous plait que vous l'avez." lui dis-je avec un regard de supplique.

M'éloignant un peu, je plaquais une main contre mon front avant de laisser le mouvement se terminer dans mes cheveux. La panique était réelle car je venais de perdre beaucoup de chose. Je n'arrivais pas à réaliser, à me dire que j'avais pu être aussi idiote et ne pas faire attention à cela. Regardant autour de moi, complètement désabusée, je cherchais s'il n'était pas tombé par hasard quelques part. De toute façon, je n'avais pas d'autre solution.

Je me sentais tout simplement désespérée. Je n'étais pas du genre à perdre mes affaires. Je n'arrivais tout simplement pas à comprendre ce qui avait bien pu se passer pour que je ne sois pas capable de savoir où j'avais pu mettre mon portefeuille. D'autant qu'il n'était pas vide. Soyons honnête, j'y m'étais beaucoup de chose. En réalité, mon sac à main ne servait qu'à porter mon portefeuille et mon téléphone. Je n'avais pas mon four tout mais littéralement tout dans ce portefeuille.

Paniquée au fond de moi, je cherche à trouver une solution. A vrai dire, j'ai pas mal de difficulté à être lucide. Je n'ai pas les idées claires et faire preuve de logique n'est pas réellement possible dans ma situation. Alors que je perdais espoir, j'entendis une voix s'élever. Me tournant, je vis un jeune homme, mon portefeuille à la main en train de s'adresser à un serveur. De toute évidence, il ne savait pas quoi faire avec et voulait le confier aux serveurs.

Sentant le soulagement m'envahir, je remontais la boutique pour me retrouver à sa hauteur, au niveau du comptoir. « C'est mon portefeuille ! » m’exclamais-je avec le sourire, réellement soulagée de retrouver l'objet qui renfermait preste toute ma vie. « Je vous remercier sincèrement de l'avoir trouvé et de l'avoir rapporté. » Soyons honnête, tout le monde ne l'aurait pas fait. Certains se seraient amusée à l'ouvrir et en voyant le liquide, se serait servit. Sans compter qu'il y avait aussi les cartes. Le sans contact des cartes bleus rendaient tellement dangereux le vol de portefeuille.

« Puis-je vous offrir à boire pour vous remercier ? » lui proposais-je alors que je récupérais mon portefeuille. Comme je le pensais, son geste était devenu rare dans un monde de plus en plus égoïste. Il me semblait normal de le remercier d'une certaine façon. J'étais loin d'être sans le sous et cet acte n'aurait pas de conséquence sur mes finances. En revanche, c'était pour moi une partie du savoir vivre. Si les gens étaient reconnaissances quand les autres avaient des actes de ce genre, il y aurait sans doute plus de personne honnête. Je faisais partie de ses personnes qui considéraient que rien n'était jamais acquis et qu'il fallait se remontrer reconnaissant et partager cette chance lorsqu'elle se présentait à nous.

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