Ca fait une semaine, tout au plus que j’ai croisé le chemin de Nicky Cimino. Depuis cette rencontre, lorsque je sors, je fais bien plus attention à ce qui m’entoure. Je prends ça très au sérieux, puis je reste une femme méfiante malgré tout, encore plus qu’aujourd’hui. Je me préparais, ce matin, lorsque quelqu’un sonna à ma porte. Je demande à l’une de mes Circée’s d’ouvrir la porte, de se charger de l’invité surprise le temps que je finisse de me pouponner. J’attache mes cheveux ondulés blonds en une queue de cheval avant d’enfiler mes talons de couleurs dorés, les accordant à ma robe moulante de la même  couleur. Je descends ensuite les longs escaliers qui mènent tout de suite au Hall d’entrée avant d’apercevoir Circée #2 m’attendre, une lettre à la main. « Je ne l’ai pas ouverte. Il n’y avait personne, juste ça. » J’attrape la lettre avant de la déplier puis je lis le message. Un contact, bien. Je la lui tends. « Va mettre ça dans la cuisine, avec les papiers, je m’en débarrasserais plus tard. On m’attend. » J’enfile une veste s’arrêtant à ma taille, blanche et douce à effet fourrure puis je me saisis de ma pochette me faisant office de sac. Je me dirige vers une limousine avant de lui indiquer la direction à prendre.

Quelques minutes plus tard, me voilà dans le quartier de Hell’s Kitchen. Ce n’est pas un quartier aussi beau qu’on le pense, du moins ce sont mes goûts après, chacun aime ce qu’il aime. Je dis ensuite au chauffeur que je l’appellerais quand j’aurais besoin de lui avant de sentir, avec grâce puis j’observe les lieux, bien loin d’être rassurée. « Ces mafieux, ils ne peuvent jamais trouver un coin beaucoup plus gratifiant. » Dis-je avec une certaine pointe de dégoût. De toute façon, princesse va devoir s’y faire. Je pousse un long soupire et vérifie l’adresse que l’on m’a indiqué avant de me diriger vers l’entrée d’un bar privé s’appelant le Rao’s et qui me parait assez louche. Je suis persuadée qu’une certaine Circée va passer un mauvais moment, et dans un endroit qui ne ressemble à aucun autre que je fréquente, je serais dans mon élément, mais pas trop. Je regarde autour de moi avant de me décider à frapper contre la porte du bar, attendant une réponse, ou que quelqu’un m’ouvre. Si on me voit près d’un tel bâtiment, ou d’un tel lieu, adieu mon image. Je fais une petite moue, n’aimant pas réellement attendre. J’espère que l’on ne va pas me faire poireauter trop longtemps. Mais c’est pour la bonne cause, en y réfléchissant bien.

J’ignore pourquoi on m’a demandé de venir honnêtement. De quoi va-t-on parlé ? Est-il encore en colère après l’avoir planté ? Honnêtement, ce n’est pas de ma faute si ce genre de personnes ne savent penser qu’avec ce qu’ils ont dans leur froc. Puis je suis une fille accessible, mais avec ce genre de personnes, mieux vaut se faire désirer plus longtemps. Même si je me doute qu’aujourd’hui, ça ne va pas être une partie de plaisir. Aujourd’hui, je pense même aller tout droit dans son antre. On sera sur son territoire, il dominera et je ne serais en aucun cas avantagée. Mais mes cojones invisibles, je les porte même dans ces cas là. J’ai un bon stress, et un don pour gérer ma peur. J’ai peur, mais je ne perds aucunement mes moyens. Je reste déterminée, droite et fière. Je ne perds pas la face, mon autorité et ma confiance en moi sont là.

On finit par m’ouvrir, et je découvre une jeune femme bien loin d’être une canon et d’avoir un goût pour la mode. Mon dieu, où suis-je tombé ? C’est répugnant, et en plus elle me parle comme si j’étais la dernière des sous-merdes. Elle a de la chance que je sais me retenir, dans ces situations là. Je pousse un profond soupire, la suivant. J’aperçois Nicky, puis elle parle de moi en tant qu’actrice porno. J’ouvre la bouche en grand, choquée qu’elle ait pu penser ça. Il m’embrasse sur la joue, que je lui tends affichant un petit sourire avant de lever les yeux au ciel. « Ai-je vraiment l’air d’une actrice porno ? C’est dégradant. » Je suis une personne fière, et que l’on m’abaisse à ça me répugne. Cette fille est répugnante, un crapaud. Mais tâchons de garder ça pour soit. Je lance un petit « enchantée » lorsqu’il me présenta Kelsie mais je ne m’attarde pas plus sur cette pauvre fille. Il me fit signe de le suivre jusqu’à son bureau, j’emboîte ses pas, impatiente de savoir à quelle sauce vais-je être cuisinée aujourd’hui. Une fois dans son bureau, lorsqu’il me dit de prendre place, je m’installe sur le fauteuil puis je croise gracieusement mes jambes, déposant ma pochette sur celles-ci. Ses paroles qui suivent ne me plaisent aucunement, et je me demande bien ce qu’il a trouvé sur moi qui le déplait. « Je vais bien. Je suis curieuse de savoir ce qui te déplaît. Je t’ai dit que j’étais clean et que je ne travaillais pas pour le FBI ou ces conneries là. Tu as dû le voir par toi-même. » Je marque une pause, cherchant profondément dans ma petite caboche avant de lever le doigt, ayant trouvé peut-être ce qui le chagrine. « Ce sont mes meurtres qui te déplaisent ? Ou le fait que je sois complice d’un meurtre ? Ou bien mon passé avec la drogue ? Ou le fait que je prends quelques fois des rails de coke ? » Je m’arrête un instant, me raclant la gorge avant de m’installer un peu mieux dans le siège. Je pose mes deux mains sur les accoudoir. « Ou alors détestes-tu le fait que j’ai plus de couilles que certains de tes gars ? » Je lâche un petit rire avant de me mordre discrètement la lèvre. Un peu d’humour, bon dieu. « Ou que mon frère soit aller en prison, peut-être ? Honnêtement, je ne vois pas ce que tu me reproches, je suis une perfectionniste question meurtre, et je suis discrète. Et puis lorsque l’on me confie quelque chose, je suis muette comme une tombe. »

Je lâche un petit « hihi » lorsqu’il me dit que je suis trop classe et trop prude. Bien sûr que je suis trop classe pour être une actrice pornographique, et que je vaux beaucoup mieux que ça, bien que le sexe est quelque chose que j’apprécie énormément. Trop prude ?! S’il savait, je dois bien être la pire de New York. Enfin non, il y a pire que moi. Mais quand je dois obtenir quelque chose, je peux écarter les cuisses sans problèmes. Mais j’ai une fierté, je ne le fais pas avec n’importe qui, et n’importe quand. Il y a toujours des moments pour ça, puis si j’étais aussi irrespectueuse envers moi, je l’aurais déjà pour Nicky afin de mieux le persuader. « Je suis bien loin d’être prude. » Me contentais-je de dire, au moins, ça en dit long, comme l’entrejambe de certains hommes. Je m’installe à son bureau, buvant quelques gorgées du whisky que Kelsie m’a ramené. Je me mords la lèvre inférieure lorsqu’il parle de la cocaïne. Je comprends tout à fait son point de vue, mais heureusement pour lui, je n’en suis pas une accro qui a besoin de sa dose tous les jours. « Je comprends tout à fait, et je te remercie pour les compliments. Je consomme qu’occasionnellement, rien de plus. Je suis très souvent lucide et je suis bien loin d’être une accro à ce genre de choses. La seule drogue dont je ne peux pas me passer, c’est le sexe. Mais ça, tu dois être bien placé pour savoir qu’une fois qu’on y goûte, on ne s’en passe plus ? » Lui dis-je en lui faisant un clin d’œil avant de rire légèrement. Il me parle ensuite de Katherine. Comment lui dire ? Autant être franche, puis je ne suis pas une menteuse, seulement lorsqu’il s’agit de dissimuler certaines choses me concernant. J’observe mes doigts manucurés avant de glisser l’ongle de mon pouce, sous celui du majeur, relevant mon regard presque provocateur vers lui. « Oh, oui, elle. Disons que je lui dois quand même une fière chandelle. Elle était là le soir où j’ai laissé cette pauvre femme baigner dans son sang, le gosse entre ses cuisses. Elle savait que c’était moi du moins, elle s’en doutait. J’ignore si aujourd’hui elle en est persuadée mais disons qu’elle m’a sauvé les miches. Elle a fermé les yeux et c’est grâce à elle en partie que l’affaire a été classée comme un tragique accident. Et puis, elle peut m’être encore utile même si je me doute qu’elle se mouillerait à nouveau pour moi. Mais nous sommes liées par un lourd secret, du moins, je le vois comme ça. Je pense qu’elle risquerait sa place si elle dévoile du jour au lendemain qu’en fait c’était moi. On se tient un peu par les couilles toutes les deux, si je puis dire. Et puis je l'apprécie tout de même. » Dis-je en souriant en coin, tout en glissant mes lèvres au bout du verre, le penchant afin que le liquide brunâtre se glisse entre mes lèvres et glisse le long de mon œsophage provoquant une sensation de chaleur vive. Puis je le pose sur le bureau de Cimino. « Ce n’est pas une menace. Et elle n’en saura rien. Je sais très bien dissimuler la vérité à ces gens et jouer la comédie. Sauf pour toi. Je ne suis pas une idiote. J’ai été franche jusqu’à présent et je ne t’ai rien caché sans honte. J’assume. Oh après si tu veux parler de mes relations … mes Circée’s sont de stupides pimbêches, et je peux les éliminer quand je le souhaite. Je l’ai déjà fait pour l’une d’entre elles. » Je glisse mes mains sur mes jambes, affichant un petit sourire en coin. « Après si cette relation te dérange avec cette femme, et bien disons que je peux m’en éloigner, il faudra juste que j’assure mes arrières et que je fasse en sorte qu’elle ne parle pas. Je suis une femme plus intelligente que tu ne le penses et que je laisse paraitre, Nicky. Penses-tu vraiment que je serais aller te proposer de m’apprendre de vilaines choses aveuglement ? Je me doutais de tout ça. Et puis, je te prouverais que tu peux me faire confiance et que je suis digne de vous tous. Il faut juste m’apprendre, je ne suis que novice dans ce monde de criminels. Et puis je te l’ai déjà dit, tes exploits m’ont réellement fait mouillés. » J’incline légèrement la tête, d’un air presque innocent. Je m’installe un peu mieux dans le siège, réfléchissant à autre chose sur mes relations.  Je me lève ensuite, détournant le bureau, me dirigeant vers lui puis je me poste juste à côté de lui, une main sur ma hanche, l’autre sur le bureau, posant mes « petites » fesses contre celui-ci, plantant mon regard dans le sien, lui disant d’un air déterminé et assuré. « Tu n’as pas à t’en faire. Je suis prête à tout pour rejoindre tes rangs. »

Non, je ne suis pas là pour l’allumer. A vrai dire, je pense surtout aux affaires mais après, si je dois obtenir ce que je veux par n’importe quel moyen, je suis prête à tout faire, à donner le meilleur de moi-même. Je réponds à toutes ces questions, même les plus embarrassantes. En fait, mieux vaut ne pas avoir de secrets pour ce genre de type, surtout si on veut faire parti de la famiglia comme ils disent là-bas. Je lâche un rire presque gracieux lorsqu’il approuve que le sexe fait parti d’une consommation dont on ne peut plus se passer. Oh, bien sûr que ça peut nuire mais pas nous détruire. On risquerait d’en mourir, seulement dans certaines circonstances. Si on est malade, si on baise n’importe où. Je réponds à ces questions, sans rien cacher, une totale mise à nu si on peut dire. « Si tu tentes de me faire tomber un jour Cimino, je t’emmènerais avec moi. Je sais ce que les mafieux font lorsqu’ils utilisent des « amis » flics. » Autant ne pas se cacher les choses, autant mettre carte sur table dès le début. Mais je reste méfiante tout de même car je sais comment ils sont, et de toute évidence, je sais me sortir de n’importe quelle situation. Mais j’ai foi en lui, tout de même. Du moins, j’espère qu’il ne me la fera pas à l’envers. J’observe mes doigts fraîchement manucurés avant de lui répondre, d’un air presque rêveur, poussant un léger soupire. « Officiellement, deux, officieusement … trois ? Enfin, pour le troisième, je suis plutôt complice. J’ai aidé …. Quelqu’un. Un homme avec qui j’ai été auparavant avec qui je suis en bon termes aujourd’hui. » Une fois proche de lui, je plante mon regard dans le sien, ne l’abaissant en aucun cas, soutenant son regard. J’incline légèrement la tête avant d’afficher un sourire, dévoilant mes dents parfaitement alignées et blanches. Lorsqu’il attrapa l’une de mes mains, je l’observe attentivement puis je secoue la tête avant de reprendre ma main, la retirant d’entre ses doigts. « J’ai hâte de commencer. Comment va-t-on procéder ? » Je me lève ensuite, me dirigeant à nouveau vers le fauteuil face au bureau dans lequel j’étais avant puis je me mets derrière et je pose mes mains sur la tête du fauteuil, me penchant légèrement. « Je suis une princesse, mais avoir les mains souillées par le sang ne me dérange guère, au contraire … ce n’est qu’excitant. » Je reprends ensuite ma petite pochette qui me fait office de sac, puis mon verre de whisky, me mettant à regarder toutes les babioles se trouvant dans son bureau. « Penses-tu qu’il résisterait à mes charmes ? Décris-le moi, que je me fasse une idée… puis le tour sera joué. Et dégager tu entends par, tuer ? Ou seulement le torturer, lui faire peur, ou lui donner une leçon et le faire disparaitre tout en le gardant envie ? » Je finis de déguster le breuvage se trouvant dans mon verre avant de le poser sur un plateau, se trouvant deux autres verres et une bouteille en verre transparente, à première vue de qualité se trouvant probablement à l’intérieur, un alcool de la même qualité que sa bouteille. « J’ignore ce qu’il t’a fait, mais acutellement, je n’aimerais pas être à sa place … »

Cet homme est tout de même impressionnant, presque angoissant mais je garde la tête froide, et la tête haute. Je n’ai peur de rien, peut-être de la mort et encore. Je crois bien que j’ai trop de fierté et que je suis dure comme un roc pour me laisser transpercer par n’importe quoi. On a peur oui, je pense que c’est normal mais quand on réussit à surmonter ça et à gérer la peur, je pense que ce n’est pas de la peur « réelle ». La peur réelle c’est plutôt quand on n’arrive pas à accepter la chose, que ça nous hante et dès que l’on se retrouve confronter à la chose qui nous fait peur, on est tétanisé et … on se laisse soumettre par se sentiment terrifiant. Je pousse un long soupire lorsqu’il me dit que je dois éviter de le menacer. Ca devient déjà barbant, on ne peut même pas s’amuser comme on veut ici. « La première fois ? Compliquée ? Je trouve pas, peut-être que je suis insensible au meurtre, je ne sais pas. Honnêtement, je n’ai pas hésité une seule seconde et je n’ai ressenti aucune peur … ni regret, ni rien. J’étais satisfaite, et je me suis dis que je pouvais faire de grande chose par la suite. C’est peut-être ça mon talent caché. » Et puis il dit avoir fait que 3 ans de taule, d’un ton fier. Aow, veut-il un biscuit ? Pour le moment, je n’ai rien fait du tout, bien que mes meurtres ne soient pas aussi élevés mais bon.

Bien sûr que j’ai hâte de passer à l’action, et je m’en frotte déjà les mains. Il me dit qu’il va m’expliquer, mais je suis toute ouïe et je n’ai qu’une seule envie, c’est que l’on me dise quoi faire. J’incline la tête sur le côté lorsqu’il me dit que je lui fais penser à une certaine Comtesse. Je lâche un petit rire, amusé et presque malsain. « Bien sûr que je suis plus bonne qu’elle, heureusement. Mais bon, sache que je serais capable moi aussi de prendre un bain de sang de mes stupides Circée’s qui me servent d’esclave. J’aime le sang, j’aime son goût, j’aime son odeur et … j’aime surtout la vue. Je n’ai pas peur, au contraire, ça fait parti des choses que j’apprécie le plus. » J’affiche un petit sourire en coin puis il m’explique ensuite le déroulement des opérations. « Hmm d’accord, ça me va. Si tu veux je peux te montrer que je vise bien. J’ai l’œil. » Je glisse quelques mèches de cheveux derrière mon épaule, finissant mon verre de whisky puis je joins mes deux mains ensemble. « Je ne compte pas me retrouver un jour à sa place, et je pense que je suis quelqu’un d’assez réglo tout de même. Puis je sais dans quoi je me mets, ça ne me fait pas peur. » Je m’installe convenablement ensuite sur mon siège, croisant mes deux jambes puis, j’enroule quelques mèches de mes cheveux autour de mes doigts. « Et si un jour, c’est toi que l’on doit descendre ? Comment réagirais-tu ? » Question assez curieuse, mais au moins histoire à quoi je dois m’attendre si jamais je suis impliquée dedans. Je l’observe, attentivement et attendant sa réponse qui attirera toute mon attention. « Mais sinon, en dehors de ça, quelles sont les règles ? Histoire que je ne me fasse pas flinguer sans raisons parce que je ne les connaissais pas ? »