• I like it heavy.

#theClub, c’est ma propriété, mon univers, mon terrain de jeu. Cela fait des années maintenant que je suis le seul propriétaire de cet endroit. Un endroit qui, à première vue, est normal. Cependant, les choses ne sont pas forcément si clean que ça. En effet, si l’accueil est chaleureux, l’univers du poker est présent, ainsi que les nombreuses stripteaseuses entrain de se trémoussaient sur les différentes scènes. La musique se fait entendre, et la fumée ainsi que l’alcool sont présents dans cet endroit. Bien souvent, les parties se terminent cordialement, à l’exception des mauvais perdants, ou des mauvais joueurs. En fait, bien souvent, cela se termine en bagarre car l’un a perdu tout son argent. Moi, je suis là pour faire tourner l’affaire. Je connais énormément de monde dans le milieu, et bien souvent, mes nuits passent vite, car je suis constamment en action : soit je discute business avec les mafieux du coin, soit je suis entrain de vendre du rêve à certaines jeunes femmes. Le cigare au bec, ce soir je suis plutôt satisfait de l’ambiance qui règne au sein de mon Empire. La soirée se passe comme il faut. Il n’y a rien à signaler. J’ai  peut-être aperçu cette jolie blonde là, se tenant à la table #3. Elle semble se débrouiller plutôt bien, et fini même par empocher la mise finale, chose qui ne plaira sûrement pas a ses adversaires plutôt machistes, voyez-vous. Seulement, les cartes ne se trompent jamais, et là, elles étaient aux côtés de cette jolie blonde. Cette dernière se lève, puis donne un pour voire au serveur avant de quitter la table, me lance un regard et part en direction de la sortie. Je lui réponds à son sourire, puis passe à autre chose. J’avoue, cette princesse a l’air d’avoir du caractère, sachant exactement ce qu’elle veut et ce qu’elle ne veut pas. Néanmoins, ce surplus de confiance pourrait lui jouer des tours ici, au #Club.

Après quelques minutes, je constate que les hommes avec qui cette jeune femme jouaient il y cinq minutes sont en pleine discussion, avant de quitter précipitamment le #Club. Je fronce puis décide de sortir. Je fais signe à l’un de mes employés de surveiller l’accueil avant de partir. Une fois dehors, je tourne la tête à droite, puis à gauche, avant d’apercevoir les hommes entrain de courir puis de partir dans une ruelle. J’écrase alors mon cigare au sol, puis décide d’aller dans la même direction, les mains dans les poches. Une fois dans cette ruelle, je peux voir qu’ils ont retrouvés cette blonde. Même si je suis surpris par sa bonne défense, je comprends vite qu’elle n’a pas le contrôle. Je connais bien ces mecs là, et honnêtement, je sais exactement ce qu’ils vont lui faire. D’ailleurs, ils lui donnent une claque avant de lui taper dans le ventre. Elle se plie en deux. C’en est trop pour moi, en peu de temps je suis dans l’action. Je retourne l’un d’eux, et lui assène une droite en pleine face. Son ami essaye de me toucher, mais j’esquive. Je lui donne un uppercut puis l’attrape et le balance contre le premier mur venu. J’ai une attitude très bestiale, et très violente. A vrai dire, ma rage ressort à cet instant là, et ce n’est pas très beau à voir. Je lance un regard à cette femme avant d’apercevoir que l’un des hommes se relève. Je me tourne vers lui puis lui éclate le crâne avec mon coude. Il tombe au sol, en sang et inconscient. Il n’y a plus que nous deux.

« Ce n’est pas très prudent de traîner la nuit ici. » dis-je avant de tendre ma main vers elle.

• I like it heavy.

J’ai beau être le ‘grand méchant loup’ dans mon quartier, j’en reste pas moins un être humain, avec des valeurs. Chose qui se perd au fur et à mesure du temps, je dois dire. Et pour être honnête, l’injustice fait partie des choses que je ne supporte pas. De même que le fait de s’en prendre aux personnes plus faibles que nous. J’ai toujours dit que si vous avez envie de vous battre ou autre, il faut toujours se frotter à une personne de même envergure, histoire d’équilibrer la balance. Avec mon passé de boxeur et la rage que j’ai toujours en moins, je me débarrasse de ses raclures rapidement, avec une violence assez grande. Puis je décide de tendre la main à cette blonde. Elle l’a prend, se redresse, puis passe ses cheveux derrière ses épaules avant de prendre la parole. Je la fixe. Je souris. « Dans la vie, il faut savoir perdre. Sinon, en voilà le résultat. » dis-je avant de froncer les sourcils, et de hausser les épaules. Alors qu’elle récupère sa pochette, je la regarde. J’aime son sourire. « Parce que les femmes ne doivent pas être traité comme cela ? Elles valent mieux, bien mieux. » ajoutai-je avant de regarder autour de moi constatant les dégâts que j’ai fais. J’attrape sa main, et ce premier contact m’électrifie. Elle est si douce. Je lui réponds à son sourire puis je l’écoute. Je comprends mieux pourquoi son visage me disait quelque chose. Circée Watson. En voilà un beau prénom. « Je sais qui tu es, vaguement. A vrai dire vous savez, je ne fais que très peu attention aux autres. » Je la fixe dans les yeux, puis amène sa main prés de ma bouche pour la saluer façon old school. « Ethan McGrady. Propriétaire du #Club. Votre sauveur. » Je la regarde avec intensité. Je peux voir dans ses yeux qu’elle semble troublée, mais je ne sais pas si cela est en bon, ou en mal. Elle me connaît peut-être en tant que boxeur. Quelque chose en retour ? Je rigole doucement. « Une femme comme vous doit bien savoir comment remercier un homme comme moi pour vous avoir sauver. Rien que le fait de vous rencontrez est un remerciement, Circée. » dis-je en toute simplicité. Pour une fois, moi qui aime le contrôle, je décide de laisser la balle dans le camp de cette belle blonde. Juste histoire de voir comment elle va réagir et comment elle répondra.

• I like it heavy.

Je crois bien que souvent, les gens ne me voient pas comme je suis réellement. A vrai dire, je ne suis pas le genre à étaler toutes les cartes que j’ai en main. Jamais. Même si je peux paraître subtile, je n’en reste pas moins très imprévisible. Elle me regarde, et je sens qu’une symbiose née entre nous. Je souris quand je l’entends parler de l’échec d’un homme sur une femme. « Il est vrai que le #Club ne donne pas non plus une image ‘forte’ de la femme, je dois avouer. » dis-je en haussant les sourcils l’air de dire que je suis désolé pour ça. Elle continue dans son discours, et je comprends très vite qu’elle doit vivre constamment un bras de fer entre elle et les hommes. Je ne rajoute rien à cela, car je ne vois rien d’autre à dire. Je ne suis pas un homme qui parle pour combler les blancs. Je connais la vraie valeur des femmes, et je sais à quel point elles peuvent être importante dans le Monde. Comme on dit, derrière chaque grand homme se cache une femme. Toujours être en bon terme avec la gente féminine, règle d’or. « Vous ne faites pas dans la discrétion, et si vous ne l’aviez pas remarquer, les hommes étaient tous sous votre charme et sur vos courbes à votre départ. » dis-je avant de la dévisager du regard pour poser mes yeux sur elle et sur son corps. Sans aucune discrétion, j’ai envie qu’elle sache que je la regarde, juste pour voir l’effet que cela provoque en elle. J’aime voir les réactions en direct, dans l’instant. « Et puis, il faut dire que ceux-le ne sont pas très intelligent. » faisant référence aux corps inerte de mes victimes. Je lui affiche un sourire et je lui baise la main. Je peux voir dans son regard un air de satisfaction. Cela me fait sourire intérieurement. J’aime ce jeu, et cette petite taquinerie qu’elle me lance. « Tout le plaisir est pour moi. » Je ne dis rien de plus, et la laisse dans son monologue. Rougir ? Elle ? Sérieusement, cela me donne un hochement de tête. Je n’y crois pas. « Cela ne doit pas être la première fois que vous vous retrouvez dans une telle situation, mais je dois avouer que… Tout le monde n’est pas comme ça. Personne n’est comme moi, à vrai dire, et tu le comprendras très vite. » dis-je avec un zeste de prétention. Je peux me le permettre, car je sais qui sont les autres, et je sais qui je suis. C’est moi ou elle m’invite à boire un verre ? Elle est directe. C’est clair, net et précis avec elle. Pas de chichis, rien, et j’aime ça. J’aime son attitude, son discours et sa confiance en elle. J’ai comme l’impression de me voir dans un miroir. « Oui, pourquoi pas. Vous l’avez bien mérité. Vous devez être horrifier par ce que vous venez de vivre, et je ne laisserai pas cette sensation vous envahir plus longtemps. Un verre, oui. » répondis-je à sa proposition. C’est bien la première fois qu’une femme me propose ça. Cela m’étonne vraiment venant d’elle. Cette situation est unique, et je dois dire que cette ruelle sombre me laisse présager de mauvaises images, surtout quand elle me parle de la sorte. Se retrouvant à côté de moi, elle continue de me provoquer gentiment. Elle fait courir ses doigts sur mon épaule puis continue de marcher. Le problème est qu’elle ne me connaît pas. En peu de temps, je me retrouve derrière elle, et je lui attrape doucement un bras pour la retourner, puis je la cale contre le mur le plus proche. Ce n’est pas brutal, mais elle peut ressentir que mes gestes sont remplis d’assurance. Mon visage est alors proche du sien, et je peux sentir le goût de son baume à lèvre. Elle est sous mon emprise, je la fixe, et chuchote doucement. « Sauf que… je n’ai aucune limite, mademoiselle. » Je continue alors mon petit jeu en la dévorant du regard, resserrant mon corps contre le sien, un peu plus. « Je n’aime pas la facilité, cela tombe bien. Le mérite se gagne, comme partout. Ici sera mon terrain de jeu. » ajoutai-je avant de regarder son décolleté pour ensuite la respirer dans le cou à une proximité limitée. Cependant, mon jeu s’arrête quand je lâche mon étreinte, lui faisant signe que nous pouvons aller dans le #Club : l’endroit idéal. A moins que la belle blonde prenne peur d’entrer dans la forêt du grand méchant loup.