S'il te touche encore une fois, je lui éclate la gueule et je te préviens que je ne plaisante pas ! Tu sais que je suis capable de le faire ! Cette phrase, Miller l'avait dite à Riley il y a neuf années quand la demoiselle se faisait battre par son mari et qui avait trouver refuge chez lui. Miller n'avait pas supporter de voir Riley dans cet état, mais surtout qu'il ne peut accepter qu'une femme se fasse frapper. Au grand jamais de sa vie, il n'avait levé la main sur une femme, pour lui, cela était se rabaisser au plus bas niveau de la société toute entière.

Quand il avait quitté Londres, Miller était resté un moment en contacte avec Riley pour avoir de ses nouvelles en espérant que son mari la laisse tranquille puis peu à peu, ils ont perdu tout contacte et chacun a fait sa petite vie de son côté.

Depuis novembre, Miller était à nouveau à Londres. Il n'avait pas fait de grand annonce qu'il était de retour et il faut avouer qu'à Londres et bien, il n'a quasiment pas d'ami. Cela est triste mais bon, avec le temps, il avait appris à s'y faire. Aujourd’hui, Miller avait décidé d'aller saluer les parents de Riley. La mère de la demoiselle l'avait pris sous son aile quand il était encore qu'un petit bleu dans les forces de police et celle-ci connaissait une grande partie de sa vie. Miller n'est pas du genre à se livrer aussi facilement, c'est un homme très secret. Il fut un temps où cette femme était pour lui comme une seconde mère. C'est sans doute pour cela que Miller avait décidé de prendre Riley à son tour sous son aile pour la protéger.

Arriver devant le logement de la famille Harper, Miller sonnait à la porte. Il attendit quelques minutes avant qu'une personne ne vienne lui ouvrir et il fut agréablement surpris de voir Riley. Riley... Dit-il quelque peu surpris avant de lui adresser un sourire. Je suis content de te revoir. Elle n'avait pas changer, elle était toujours aussi belle.

2011, année où j’ai vécu la période la plus sombre de ma vie, année où je cherchais désespérément à me sortir d’une relation amoureuse des plus malsaine. Et ou lorsque j’y suis enfin arrivée, tout s’est très mal terminé pour moi, puisque j’ai non seulement été rouée de coup par mon ex-petit ami à qui je venais de dire non après qu’il m’ait demandé en mariage et que j’ai refusé en le quittant. Je pensais que l’histoire s’arrêterait là, après que j’ai réussi à quitter l’appartement ou nous vivions et que j’ai trouvé refuge chez Alec, un collègue qui m’avait pris sous son aile à mon arrivée dans la police et qui m’a accueilli chez lui, endroit où je savais que mon ex ne me chercherait pas. Sauf que l’histoire ne se termine pas là, vu que quelques jours plus tard, mon ex m’envoie à l’hôpital dans un état grave après être volontairement rentrer dans ma voiture avec la sienne à très grande vitesse dans un carrefour. Il prendra la fuite étant encore en état de le faire contrairement à moi, mais sera rapidement retrouver par mes collègues. J’ai alors dû avouer à mes collègues la vérité que oui, j’ai été un agent de police victime des coups de son compagnon et j’ai eu très peur des conséquences de cet aveu sur ma carrière.

Puis en 2012, j’ai vu Alec quitter la ville pour aller travailler dans une autre ville. C’est non seulement un mentor, mais aussi un ami et un confident que j’ai perdu avec son départ. Les premiers temps n’ont pas été évident. Mais j’avais des contacts réguliers avec lui, puis le temps passant, nos contacts ont été de moins en moins régulier, jusqu’à se perdre complètement. Il avait sa vie et moi la mienne, j’ai pris le temps de me soigner et le temps de guérir mes blessures, non seulement physique mais aussi psychologique. Ce qui a été le plus long, mais je m’en suis sortie.

Aujourd’hui cette histoire appartient à mon passé, même si elle fait partie de moi et que certaines cicatrices sur mon corps ne partiront jamais aujourd’hui je n’ai plus mal au simple vu de leur existence. J’ai aussi pu évoluer sur un plan professionnel, en quittant la rue pour travailler comme détective à l’unité des renseignements, et j’en suis fière !

Ce matin je suis en visite chez mes parents, lorsqu’on sonne à leur porte. Mes parents étant occupé sur le moment il me demande si je peux aller ouvrir, ce que je fais et là quel ne fut pas surprise de voir Alec de l’autre côté de la porte. Un large sourire se dessine sur mon visage, j’étais très heureuse de le revoir après toute ses années. Et c’est chaleureusement que je l’accueil en le prenant dans mes bras quelques secondes, de manière naturelle sans même avoir réfléchi à si lui aurait envie que je le prenne dans mes bras ou pas. Mais une chose était sûr, malgré les années qui avait passée, je le trouvais toujours aussi mignon.

Alec… Ça alors quelle bonne surprise, ça me fait plaisir de te voir. Entre je t’en prie mes parents vont arriver.

Miller avait fait de son mieux pour protéger Riley de ce petit ami toxique. Dans son métier, il avait rencontré beaucoup de gens malsain, manipulateur et toxique. Et cela était aussi bien pour les hommes que les femmes. Parce que oui, il y a des hommes qui sont sous la domination de femme même si cela peu faire sourire. À Sandbrook Miller avait garder tout de même un œil sur l'affaire de Riley jusqu'à la savoir hors de danger puis les années avaient passées.

Aujourd’hui pour une fois qu'il ne travaillait pas, il avait décidé de venir saluer les parents de Riley et il était normal de retrouver la jeune femme ici après tout cela était chez ses parents, mais Miller ne s'attendait pas du tout à la rencontrer aujourd’hui. Cela était comme si elle avait senti qu'il allait venir ou alors comme l'on dit souvent le hasard fait bien les chose.

Quand elle le prenait dans les bras, il la laissait faire après tout, il n'avait aucune raison de la repousser. Cela lui avait fait plutôt étrange qu'elle l'appeler par son prénom alors qu'une grande partie des gens qu'il côtoyait l’appelait par son nom. Après cette étreinte, il regardait Riley en lui adressant un sourire avant d'entrée dans la maison et de la suivre. Je ne pensais pas te voir ici. Mais cela est une bonne chose.

Alec avait beaucoup fait pour moi lorsque j’étais passé par des moment difficile sur un plan privé et aussi professionnel. Retourner au travail après un tel événement et pouvoir affronter le regard des autres n’avait pas été simple. Heureusement avec le temps ça avait été beaucoup mieux. Même s’il était resté quelques non-dits, surtout quand au fait que j’avais un gros coup de cœur pour Alec, des sentiments que j’avais pris soin de garder pour moi, car à cette époque Alec était mon supérieur, qu’il y aurait eu des conséquences pour nos carrières respective, sans compter que j’affrontais comme je le pouvais un gros borde au niveau personnel, excusez-moi l’expression même si elle ne peut pas être plus vraie.
Voir tout d’un coup Alec sur le pas de la porte de mes parents faisait remonter certains sentiments en moi mais une chose était sûre c’est que j’étais réellement heureuse de le voir et que le prendre dans mes bras ne m’avait pas paru une option mais quelque chose de naturel. Je le laisse ensuite entrer dans la maison et referme la porte derrière lui avant de l’accompagner dans le salon de la maison familial.

A vrai dire, je viens les voir dès que j’ai un jour de congé du coup. Tu as un coup de chance de m’y trouver.

J’étais touchée qu’il me dise que c’était une bonne chose que je sois là. Je lui souris avant de l’invité à s’asseoir sur l’un des canapés ou fauteuil.

Installe-toi je t’en prie. Tu voudrais boire quelque chose ?

Cela fait depuis novembre qu'il était à Londres et Miller aurait pu venir plus tôt, mais il avait tellement de choses à régler. Et comme on dit : Rome ne s'est pas construit en un jour. En tout cas, il était heureux de voir Riley même s'il ne le montait pas énormément. Elle venait voir ses parents quand elle avait congé et cela tombait bien puis que tout deux avait congé. Alors je suis arrivé au bon moment. Dit-il en jetant un rapide coup d’œil dans la pièce qui ne semblait ne pas avoir changé lors de son dernier passage. Je suis ici depuis novembre, mais comme j'avais pas mal de chose à régler, je n'ai pas sus venu avant. À la demande de Riley de boire quelque chose, il fit un signe négatif. Non, merci, j'viens de me vider un thermos à café. Répondit-il avant de prendre place sur le canapé. Et toi ça va ? Demandait-il en la regardant et sans entrer dans les détails puis que Riley savait parfaitement de qui Miller voulait parler.

Je viens d’accueillir Alec dans la maison de mes parents et après l’avoir invité à entrer et à s’installer sur l’un des fauteuil ou canapé du salon, nous discutons un peu en attendant l’arrivée de mes parents.

Oui, tu es arrivé au bon moment.

Lui dis-je en lui souriant. Puis il m’explique qu’il est en ville depuis novembre mais qu’il n’avait pas eu pas mal de chose à régler d’où le fait qu’il n’avait pas pu venir avant.

Ne t’en fais pas pour ça, personne ne t’en voudras de ne pas être venu avant, on sait bien comment ça se passe. Et puis le temps passe vite et tu es là aujourd’hui et c’est ce qui compte.

J’avais le sentiment qu’il cherchait à s’excuser de ne pas avoir pu passer avant, mais il n’avait pas à le faire. Et tandis que Alec répond qu’il vient de vider son thermos à café ma mère entre dans le salon suivi de mon père, je reste en retrait le temps de leur laisser saluer Alec. Ils étaient très heureux eux aussi de le retrouver et lui avait réservé un accueil chaleureux. Ma mère demande ensuite si j’ai proposé à boire à Alec. Je lui réponds que oui. Mes parents s’excusent ensuite auprès de Alec lui expliquant que mon père était en pleine préparation d’un cours pour les jeunes sapeurs-pompiers et qu’ils devaient amener du matériel à la voiture, me laissant comme mission de lui tenir compagnie pendant ce temps. Ils quittent la pièce tandis que je recommence à discuter avec Alec en répondant à sa question qui était de savoir comment j’allais.

Ça m’a pris du temps mais aujourd’hui je vais bien, très bien même. C’est gentil de demander.

Je marque ensuite une pause avant d’ajouter.

Et toi ? Comment vas-tu ? Pas trop difficile le retour à Londres, tu te réhabitue à la vie ici ?

Je n’avais pas envie d’attaquer tout de suite avec une question qui aurait pu être délicate quant à savoir ce qui l’avait poussé à revenir en ville. Je préférais être dans une approche moins directe et pour moi c’était le genre de question qu’on ne posait pas d’entrée de jeu.

Il est vrai que cela avait été comme une sorte d'excuse de ne pas être venu plus tôt. Même si Riley et ses parents n'avaient aucun lien de sang, ils étaient un peu comme seconde famille. Miller ne compte plus les soirée où il était venu ici manger un repas après le travail ou simplement pour une soirée à discuter du travail. La mère de Riley s'était transformé un peu comme une confiante pour lui puis qu'il ne savait pas où ni vers qui se tourner à l'époque.

Quand il allait prendre, place, les parents de Riley arrivaient. Les saluant chaleureusement, il s’excusait de devoir le laisser avec Riley ce qui n'était pas dérangeant après tout, ils avaient du temps à rattraper. Avant de reprendre place sur le canapé, Miller enlevait son manteau le plaçant à ses côtés puis se plaçait assit. A la réponse de Riley, il était content que cela aille mieux pour elle, même si elle n’entrait pas dans les détails. À sa question de s'il s'était réhabitué de vivre à Londres, cela le fit quelque peu sourire. Ouais, ça été un peu difficile, mais j'ai repris la bonne vielle routine. J'avais besoin de... changer d'air. Répondit-il quelque peu perdu dans ses pensées avant de porter son attention sur Riley. Ce n'est pas trop difficile l'unité des renseignements ? Miller n'avait jamais bossé dans ce genre d'unité, mais cela était très loin de ce qu'on voyait à la télévision.

J’étais très heureuse de pouvoir revoir Alec qui était revenu en ville depuis peu et le fait que mes parents me demandent de lui tenir compagnie tandis qu’il était occupé à charger la voiture de mon père avec du matériel m’allait très bien. Je laisse ensuite Alec s’installer et je m’installe moi aussi sur un fauteuil non loin d’Alec lui demandant comment c’était passé son retour en ville.

J’imagine Sandbrook est bien différent de Londres et probablement bien plus calme aussi.

Je comprenais également qu’il ait pu avoir besoin de changer d’air, même si je ne savais pas les raisons qui l’avait poussé à quitter Sandbrook pour Londres. Et que j'étais même loin d'imaginer ce qui c'était passé pour lui. Je savais par ma mère que Alec s’était marié et qu’il avait une petite fille, ce que je ne savais pas c’est si elle l’avait suivi jusqu’ici.

J’espère que ce n’est rien de trop grave. Au fait, maman m’a dit que tu t’étais marié et que tu as une fille ? Est-ce qu'elles sont ici à Londres elles aussi?

Je n'avais aucune idée du fait que ça pouvait être un sujet sensible. Je répond ensuite à sa question qui est de savoir comment ça se passe pour moi à l’unité des renseignements.

J’avoue avoir eu des moments difficiles au début, mon premier coéquipier a été une véritable peau de vache avec moi. Mais je sais aujourd’hui qu’il a fait ça pour mon bien et qu’il m’a permis de devenir meilleure dans mon travail.

Sandbrook était vraiment différent de Londres, là-bas il y a beaucoup de nature et la plage. Mais aussi de petit quartier et un centre-ville. C'est comme être en vacances toute l'année même si le climat anglais est loin d'être le meilleur si on le compare par exemple au sud de la France. C'est vrai que c'est très différent de Londres, nature et tranquillité. Répondit-il en lui adressant un sourire. Mais parfois cela était même trop calme surtout pour un policier. Les seuls moments où ils devaient intervenir étaient lors d’une bagarre dans un pub. Riley lui parlait de son mariage et de sa fille, Miller fit un signe positif. Il avait envoyé un faire-part à la mère de Riley, il était normal qu'elle lui en ait parler, il n'allait pas lui cacher la vérité. À sa demande, s'ils allaient le rejoindre, Miller faisait un signe négatif. Il écoutait Riley parler de son coéquipier et eut un faible sourire. Écoute, je vais être franc avec toi si je suis là, c'est... il fit une pause en mordillant sa lèvre inférieure avant de poursuivre. J'ai merdé... Mais salement merder dans une affaire. Dit-il avant de soupirer. J'ai perdu les pièces cruciales pour balancer un violeur en taule et... j'ai tout perdu ! Je me suis fait voler les pièces. Et le mec est en liberté. À présent, j'ai la famille et la moitié des gens de Sandbrook qui veulent ma tête. Voilà pourquoi je suis à Londres.

J’écoute Alec qui me confirme que la vie à Sandrook est effectivement bien différente de celle de Londres. Que c’est plus tranquille et nature.

Ça a l’air d’être un endroit sympa pour les vacances.

J’avouais que moi-même je ne savais si je pourrai vivre dans un endroit qui semblait aussi paisible à l’année. Bon c’est vrai que j’avais vécu dans une petite ville Irlandaise durant mon enfance mais j’aimais le fait que Londres ait une vie plus tumultueuse si je peux dire. Je pose ensuite une question plus personnelle à Alec et je reconnais que je ne m’attendais pas à ce qu’il m’explique quant à ce qui l’a poussé à revenir à Londres. Je m’approche de lui et prend sa main dans la mienne en signe d’amitié avant de lui dire.

Alec, je ne sais vraiment pas quoi te dire pour essayer de te réconforter pour autant que ce soit possible. En revanche, ce que je peux faire c’est simplement être là pour toi en serrant ta main dans la mienne, parce que parfois un geste vaut mille mots.

Je le regarde ensuite tout en continuant de serrer sa main dans la mienne, espérant simplement que ce petit geste pourra l’aider et lui montrer que je suis là pour lui. Je savais également que c'était une grande preuve de confiance de la part de Alec de me confier ce qui lui était arrivé à Sandrook et je lui était reconnaissante de me confier cela.

Miller était très secret, il ne se livrait pas facilement, mais avec Riley, il savait qu'il pouvait parler même si cela n'était pas facile. Pendant tout ce temps, il avait dit que cette erreur cela était lui qui l'avait faite et au final, il commençait à y croire que réellement c'était lui qui avait merdé. Quand Riley posait sa main sur la sienne, Miller fut surpris, mais il laissait faire. Les contacts humains et affectifs, il en recevait très peu. Mais intérieurement cela fessait du bien. Écoutant les paroles de Riley, il fit un signe positif de la tête en lui adressant un faible sourire. Merci. Dit-il simplement, de toute façon, il ne pourrait pas en dire plus. Comme lui, il fut à une époque qu'elle était de la police et Riley savait que perdre des pièces lors d'une enquête ou pour une procédure judiciaire pouvait avoir de lourdes conséquences. Heureusement pour Miller, il n'avait pas perdu son job, mais reçu un blâme, et cela, il sait que cela le poursuivra toute sa vie. En regardant Riley, il décidait de passer l'éponge sur ce qu'ils venaient de se dire après tout, il n'était pas là pour pleurer sur son sort. Et sinon, tu habites dans le coin ? Demandait-il en enlevant sa main de celle de Riley alors que les parents de la jeune femme revenaient.

Alec venait de m’expliquer les raisons qui l’avait poussé à revenir ici à Londres et j’avouais que je n’osais même imaginer ce qu’il ressentait à cet instant ou ce qu’il avait dû ressentir au moment où il avait réalisé qu’il avait perdu les preuves d’une affaire qui aurait dû permettre de faire emprisonner un violeur. Je n’osais pas non plus imaginer le regard des familles des victimes ou des habitant de Sandbrook sur lui après que ça s’était su. Mais je pouvais en revanche parfaitement comprendre qu’il ait décider de revenir ici à Londres, même si j’avais bien compris que sa femme et sa fille ne le rejoindrais pas. Je lui avais serrer la main jusqu’au moment où mes parents revienne dans la maison tout sourire ne se doutant pas de ce que Alec venait de m’avouer. Je leur souris tandis qu’il nous demande si tout se passe bien avant de répondre à la question de Alec faisant comme si tout allait bien.

Oui, tout va bien. J’allais simplement répondre à la question de Alec qui me demande ou j’habite. C’est à dire à dix minutes à pied et d’ailleurs c’est comme ça que je suis venue.

Je tentais de lui tendre une perche en lui disant cela et qui sous entendait que s’il avait envie qu’on parle seul à seul, je pourrais lui demander si il pouvait de me raccompagner chez moi lorsqu’il partirait de chez mes parents.

Et toi tu as retrouvé facilement un appartement à ton retour ? Tu es aussi dans le quartier ?

Miller avait bien compris que Riley lui tendait une perche, et même s'il n'avait pas beau plus de chose à lui raconter, il allait tout de même la saisir puis qu'il avait tout de même, quelques années, a rattraper. À sa question, s'il avait un logement, il faisait un signe positif. Oui, enfin si on l'on peut appeler cela un logement. Je vis dans un Bungalow à Lambeth. Ce n'est pas ce que l'on peut appeler du grand luxe ! Mais c'est tout ce que Miller pouvait se payer avec son salaire. Parce que même s'il était capitaine, il ne roulait pas sur l'or. Après avoir répondu, Miller se levait et s'excusait se rendant à la toilette. Une fois s’être soulagé, il ouvrit le robinet et se rafraîchit le visage. S'observant dans le miroir un instant, puis il sortit rejoignant Riley qui discutait avec ses parents.

J’avais fait en sorte que mes parents ne sentent pas qu’Alec venait de me raconter qu’il avait vécu une situation qui professionnellement était difficile et même le pire cauchemar de la plupart des policiers et un cauchemar que j’avais déjà fait mais dans mon cas ça n’avait réellement été qu’un cauchemar. Pour noyer le poisson devant mes parents, je parle du fait que je vis à 10 minutes à pied d’ici et signale que je suis venue à pied, avant de demandant à Alec où il vit. Mes parents rebondissent sur le fait qu’il aimerait bien tester la vie dans un Bungalow et que maintenant qu’ils sont tous les deux à la retraite ils envisagent de voyager et de quitter Londres quelques mois en tout cas entre ce printemps et cet été. Je discute ensuite avec mes parents le temps qu’Alec passe par les toilettes. Je ris lorsque mon père me dit que ce qui va lui manquer le plus lorsqu’ils feront ce voyage, c’est de ne plus aller chaque semaine à la caserne pour la formation des jeunes sapeurs-pompiers. Je lui dis que ça lui fera une bonne coupure et qu’il pourra toujours les appeler ou faire des visioconférences. La réaction de ma mère me fait encore plus rire, elle me dit de ne pas lui donner des idées pareilles. C’est à ce moment-là qu’Alec revient au salon avec nous, tandis que je regarde ma mère et lui dit.

Désolée.

Ma mère se tourne ensuite vers Alec et lui demande quels sont les désagréments auxquels il faut s’attendre quand on vit dans un bungalow et auxquelles on ne pense pas mais qu’on découvrir lorsqu’on y vit. Je me tait alors et laisse mes parents profiter de parler avec Alec, après tout à la base c'est eux qu'il est venu voir.

En revenant rejoindre Riley, Miller ne pensait pas qu'il allait se lancer dans la discussion sur l'immobilier. Avant tout, s'il avait choisi ce Bungalow à Lambeth, cela était surtout parce qu'il était pressé par le temps et qu'il ne se voyait pas loger continuellement à l'hôtel. S'avançant, il prit place au côté de Riley dans le canapé. Cela dépend de ce que vous cherchez, comme je suis seul, j'ai un petit modèle avec un étage mansardé sur le dessus pour dormir. C'est petit mais tout le confort comme une cuisine, un coin salon, une salle de bain avec toilette. Et pour le chauffage, c'est un poêle à pellet, cela est moins onéreux à chauffer qu'une grande maison ou un appartement. Répondit-il aux parents de Riley qui demandait certaines informations. Non, c'est à Lambeth, mais retiré des quartiers... loin d'être fréquentable, ça se situe a quelque pas de la Tamise. Miller allait poursuivre quand son téléphone sonnait. Désoler. Se levant, il se rendait dans le hall pour décrocher. Miller, qu'est ce qui se passe ? Hum... quoi maintenant ? Il lâchait un soupire regardant dans la direction de Riley avant de détourner le regard et passer sa main sur son visage. Bon d'accord, j'arrive. Miller replaçait le téléphone dans sa poche. Fait chier... Soupirait-il avant de rejoindre le salon. Désoler, il faut que j'y aille, le travail.

Je souriais à Alec qui discutait avec mes parents quant à c’était que la vie dans un bungalow. Je profitais moi-même de l’expérience d’Alec vu que je n’avais aucune idée quant à ce que c’était que de vivre dans un bungalow. Il nous apprenait aussi qu’il vivait à Lambeth, non loin de la Tamise. Lorsque j’entends qu’il vit à Lambeth, j’ai une légère inquiétude qui me traverse connaissant la réputation de ce quartier de la ville. Puis le téléphone d’Alec sonne, il se lève après s’être excuser. Je continue à discuter avec mes parents en attendant qu’il ne revienne vers nous. Je comprends à son langage non verbal qu’il va surement devoir partir rien qu’en voyant comme il me regarde. Lorsqu’il revient vers nous quelques instants plus tard et nous confirme qu’il doit partir travailler, je regarde mes parents en leur disant.

Attends-moi il faut aussi que j’y aille et puis je sais que vous avez aussi pas mal de choses à faire aujourd’hui.

Mes parents acquiescent, je leur fais la bise rapidement avant de prendre ma veste et mon sac à l’entrée en disant à Alec qui était lui aussi allé dire au revoir à mes parents. J’ouvre ensuite la porte et sors à ses côtés en lui disant.

Est-ce que j’abuse si te demande si tu as deux minutes pour faire un détour pour me ramener ?

On ne pouvait pas dire que Lambeth était le cadre idéal pour y vivre tranquillement, mais il y avait tout de même pire à Londres. Miller ne pensait pas que le boulot viendrait lui ruiner sa journée, mais le crime ne s'arrête jamais. Miller allait partir alors que Riley annonçait l'accompagner. Replaçant sa veste, il laissait la demoiselle saluer sa famille et il en fit de même puis il quittait la maison de la famille Harper. 

Dehors, Miller fit ses poches pour rechercher les clés de sa voiture, il redressait la tête à la demande de Riley de la raccompagner chez elle. Non aucun problème. Continuant de faire ses poches enfin, il trouvait ses clés tomber dans la doublure de sa veste. Celles-ci s'étaient glissées dans un trou qui se trouvait au fonds de sa poche. Traversant la route, il ouvrit les portières de sa vieille Saab. Quand ils furent dans la voiture, Miller mit le contact et quitta le parking. Alors, de quoi veux tu me parler ? Si Riley lui avait demandé de la raccompagner cela n'était pas uniquement par courtoisie, il se doutant qu'elle voulait parler avec lui.

Alec venait d’être appelé et devait partir sur une affaire pour le travail, je tentais ma chance en lui demandant s’il avait le temps de me poser chez moi au passage. Il acceptait et je récupérais mes affaires avant de saluer mes parents et de quitter leur maison.

Merci, c’est gentil !

Une fois dans la voiture, j’attachais ma ceinture avant qu’Alec ne démarre le moteur et qu’on se mette en route. C’est là qu’Alec me demande de quoi je veux lui parler. Je me tourne vers lui et lui dit simplement.

J’aimerai simplement savoir comment tu vas, mais je ne veux pas que tu me répondes que ça va juste par réflexe, j’aimerai savoir comment tu te sens réellement.

Je faisais référence aux raisons qui l’avait poussé à revenir à Londres en laissant sa femme et sa fille à Sandbrook. J’ajoute ensuite avec une grande sincérité.

Et sinon, j’aimerai juste te dire aussi que je suis là en cas de besoin, même si on a été loin l'un de l'autre pendant longtemps, aujourd'hui on est à nouveau dans la même ville alors n’hésites pas à m’appeler ou m’envoyer un message quel que soit le jour ou l’heure.

J’aimai beaucoup Alec, ce n’était pas nouveau, enfin pour moi. Même si je n’en n’avais jamais rien ne dis à personne d’autant plus que ça nous aurait mis tous les deux dans des situations difficiles. Mais aujourd’hui tout était différent, enfin… Il me faudrait tout de même m’assurer qu’entre Alec et sa femme il n’y a plus rien avant d’éventuellement me lancer.

Si Miller avait accepté de raccompagner Riley, cela était aussi pour ne pas devoir se rendre sur le lieu du crime. Après tout, il n'est pas le seul capitaine à Londres les autres aussi pouvaient un peu bouger leurs fesses au lieu de rester à s'engraisser derrière leur ordinateur. Riley à ses côtés, elle lui confirmait qu'elle voulait savoir comment il allait réellement. C'est vrai qu'il pouvait lui dire que cela allait, qu'il avait vu pire. Mais en réalité, il en avait plein les fesses de cette situation. S’arrêtant devant une file de voitures, il s’accoudait au volant en soupirant. Franchement ? Je ne sais pas. J'en ai plein le cul de... de cette situation. Je ne sais pas si je vais rester à Londres définitivement, je ne sais pas si je vais demander le divorce. J'ai l'impression surtout que tout se casse la gueule et que je ne peux rien faire à part regarder. Avançant la voiture, il fit quelques mètres avant de se stopper. Riley lui fit comprendre qu'il pouvait la contacter jour et nuit s'il avait besoin de parler. Cela le fit sourire. Merci Riley, mais tu sais que je ne suis pas du genre à me plaindre.  

J’étais en voiture avec Alec qui me ramenait chez moi. C’est alors que je me permets de lui demander comment il va, mais pas je ne voulais pas la réponse toute formatée ou il me dirait que ça va juste parce que c’est comme ça qu’on fait en société, je voulais comment il allait réellement. Sa réponse me touche, je sens qu’il y a une réelle souffrance et au vu de sa situation je ne peux que comprendre que la situation lui soit douloureuse. Je pose ma main sur son bras pour lui essayer de lui apporter un peu de réconfort.

Je ne peux qu’imaginer ce que tu vis, mais je peux comprendre que la situation te soit difficile. Ta vie est complètement chamboulée, tu n’as plus de repère, plus de sécurité et tu ne sais pas de quoi sera fait demain.

Certes à une époque ma situation était différente mais j’avais moi aussi eu le sentiment que toute ma vie se cassait la gueule et que je me sentais impuissante face à la situation, ayant l’impression que ça n’irait jamais mieux mais qu’en même temps je ne voyais pas comment ça pourrait être pire. Je soupire en repensant à cette période. Lorsqu’il me dit qu’il n’est pas du genre à se plaindre. Je lui souris et lui dit.

Ça je le sais. Mais tu n’es pas obligé de parler et encore moins de te plaindre. Je disais cela surtout en cas de moment de grande solitude, que ce soit en journée ou la nuit. Je suis là, et je t’assure que je sais très bien être présente sans même ouvrir la bouche !

Je lui fais un clin d’œil.

Le bouchon ne semblait pas s’améliorer, Miller avançait doucement la voiture d'un mètre avant de s'arrêter à nouveau. Posant son attention sure Riley, il la regardait déposer la main sur son bras. La situation était compliquée, mais Miller espérait que celle-ci ne dure pas indéfiniment. Il comptait mettre les choses au clair avec son épouse la prochaine fois qu'il retournera à Sandbrook. Pour le moment, il ne pouvait que faire sa petite vie monotone.

Riley savait que Miller n'était pas le genre de personne à crier sur tous les toits qu'il avait des problèmes et réclamer une épaule pour pleurer, non, il affrontait ses problèmes seul. Mais Riley voulait lui faire comprendre qu'elle serait présente pour lui ce qui le fit sourire. Je sais bien comment tu es. Il fut interrompu quand il entendit dans la radio de sa voiture les différents codes des policiers qui étaient en intervention. 10-50,10-52-53-54 ce qui annonçait un accident de la route avec une demande de dépanneuse, mais aussi une ambulance. Et que la route était bloquer a cause d'un possible mort ! Miller n'avait pas besoin d'expliquer la situation à Riley elle connaissait comme lui les codes d'urgence. Si tu as souhaité avoir un peu plus de temps ensemble, ton vœu est exaucé. Miller coupait le contact de la voiture, sachant la route bloquée, ils n'iront pas loin et si ils devaient attendre le légiste cela risque de prendre des heures.  

Je regarde Alec et lui caresse doucement le bras, sans autre idée que de simplement essayer de l’aider à se sentir un peu mieux ou du moins lui montrer que je suis là en cas de besoin. Lorsque je regarde à nouveau la route je vois que la circulation est bien plus dense que d’habitude, ce qui me fait penser que quelque chose se passe. Je lui souris à nouveau lorsqu’il me dit qu’il sait comment je suis. Puis tout à coup j’entends à la radio de la voiture d’Alec qu’il se passe vraiment quelque chose et que c’est loin d’être une situation des plus gai puisqu’il y avait un accident de la route qui allait nécessiter certains moyens afin de libérer la route et que nous en avions pour un petit moment. Et lorsque j’entends qu’il y a un possible mort, ça m’attriste comme à chaque fois, même si avec mon métier je vois régulièrement des personnes décédées ça me fait toujours quelque chose. Alec me sort de mes pensée et sa réflexion me fait sourire.

Oui, alors j’avoue que j’espérais pouvoir passer plus de temps avec toi, mais j’aurai aimé que ce ne soit à cause d’un accident de la circulation avec en tout cas un blessé mais aussi potentiellement un mort.

Dis-je en soupirant, je marque ensuite une pause avant d’ajouter.

Tu sais ce que je vais te dire va sans doute te paraître égoïste. Mais j’avoue que je suis contente de te savoir de retour en ville, même si j’aurai aimé que ce soit la aussi dans d’autres circonstances que celle qui t’on poussée à revenir. Bref, ce que j’essaie de te dire c’est que tu m’as beaucoup manqué.
  

Dans son travail Miller en voir beaucoup des morts et au final cela ne lui fait plus rien, mais cela ne veut pas dire qu'il est sans cœur. Il est toujours triste de faire face à un cadavre qu'il soit présentable ou non mais avant tout, il doit faire son travail. Il est loin le temps sa première fois où il fessait face à son premier cadavre et il avait gerbé ses boyaux. Miller était blindé et aucun mort décomposé ne pouvait lui soulever le cœur ou peu êtres l'odeur. 

La dernière fois où Miller avait pleuré devant un cadavre cela était en 2016 lors de la disparition de Pippa Gillespie et Lisa Newbury deux gamines de 10 et 12 ans. Pendant des jours avec l'aide de ses collègues, il avait bossé sur cette affaire fessant ne nombreuses nuits blanches dans l’espoir de ramener les deux fillettes sain et sauves chez leurs parents. Et puis un mois plus tard, en septembres sous une pluie torrentielle Miller a retrouver la petite Pippa dans le lac de Sandbrook. Il se rappelle encore de ce moment où il s'est jeté à l'eau pour récupérer la gamine dans l’espoir qu'elle soit vivante et s'était simplement noyer. Son corps inanimé dans les bras était comme un pantin désarticulé. Il l'avait déposé sur la berge avant de commencer un massage cardiaque dans l’espoir de la ramener. Mais il était déjà bien trop tard... Le lendemain, il apprendra que la gamine était morte depuis plus de 24 heures avant qu'il ne la retrouve. 

Dans la voiture Riley, lui avouait qu'elle avait espéré rester plus longtemps avec lui, mais pas dans de pareilles circonstances. Il est vrai qu'il y avait meilleure situation comme retrouvailles, mais heureusement que dans cette histoire cela n'était pas eux les victimes. S'adossant au siège, Alec regardait Riley et il eut un sourire en écoutant Riley qui parlait du fait d'être égoïste dans ce qu'elle lui disait. Je ne trouve pas que cela soit égoïste. Il prit un air faussement surpris. C'est vrai, je t'ai manqué ? Alors que tu me trouvais emmerdant, un vrai tyran ! Alec n'avait pas été tendre au début avec Riley quand il avait dû lui apprendre les ficelles du métier, mais avec le temps, leur relation était devenu plus amical.    

Être dans la police m’amenait à voir régulièrement des cadavres et depuis que j’étais à l’unité des renseignements c’était encore plus souvent qu’à l’époque où j’étais en patrouille, mais c’est un côté du travail avec lequel j’avais appris à vivre. Même si j’avais toujours un petit pincement au cœur en me disant que cette personne avait une famille qui allait voir son quotidien basculer.
Nous étions à l’arrêt complet sur la route et je décidais d’avouer quelque chose à Alec tout en ayant l’impression que ce serait très égoïste de ma part. Le fait qu’il me dise qu’il ne trouve pas que ce soit égoïste me fit sourire. Avant que je ne rigole à sa remarque.

C’est vrai que tu m’en n’as fait baver lorsque j’ai commencé et c’est vrai aussi qu’à l’époque la plupart des bleus t’appelaient le tyran ! Mais bon tu n’as fait que mettre à l’honneur le flambeau que ma mère t’avait transmis car si ce qu’elle me dit est vrai à l’époque où tu as commencé c’était elle que les bleus appelaient le tyran !

Je lui fais un clin d’œil avant d’ajouter.

Et même si tu as pu te montrer dur au début, tu l’as toujours fait pour les bonnes raisons et c’est grâce à toi que je suis devenue aujourd’hui un aussi bon flic ! Sans compter que c’est vers toi que je me suis tournée il y a 11 ans après que mon ex, m’ait frappée, parce que je savais que tu pourrais m’aider, me protéger et surtout que je pouvais avoir confiance en toi.

Je lui souris.
   

C'est vrai que la mère de Riley n'avait pas été tendre avec Miller durant sa formation et lorsqu'il était un bleu et si cela avait engendré des tentions avec le temps, il avait compris qu'elle avait fait cela uniquement pour son bien et lui monter la vraie image du métier de policier. Et comme le disait Riley après Miller en avait fait tout autant avec ses cadets. Il lui souriait quand elle lui fit un clin d’œil. 

Avec le temps Riley, était devenu un bon élément et Miller était fière qu'elle se soit lancer dans le renseignement où il savait que cela était un lieu qui était loin d'être reposant. Mais quand Riley avait eut ses problèmes, Miller avait été étonner qu'elle se tourne vers lui, mais il lui avait ouvert les bras pour la recueillir et l'aidée. Même s'il était une peau de vache et un tyran, il ne supportait pas la violence gratuite faite aux femmes. Les paroles de Riley le fit sourire. Parce que tu savais aussi que j'aurais été capable de lui exploser la tête. Il n'aurait pas été jusqu'au point de le tuer, mais de lui faire comprendre certaines règles envers les femmes. 

Regardant par la fenêtre, Miller vit un officier de police et lui fit un signe avant de baisser sa vitre. Bonjour Capitaine, salut Riley ! Lançait l'officier en se penchant vers la fenêtre ouverte. Il y en a encore pour longtemps ? Vous êtes en intervention ? Oui, on doit se rendre au Ruislip Lido. Okey, je vais vous faire un passage. Miller démarrait la voiture puis se dégageait avec l'aide de l’officier et ils purent contourner tout le bouchon. Tu veux m'accompagner ou je te dépose chez toi ?