Certains disaient que mon père avaient la tête dure et qu'il était prêt à aller à la guerre afin de préserver son empire, d'autres pavoisaient depuis sa mort croyant qu'il allait être facile de s'emparer de ce qu'il avait mit tant d'années à construire mais dans leur plan ils avaient omis un léger détail … le nouveau patron, c'est à dire moi, avait la tête encore plus dur que l'ancien chef. Ils voulaient s'approprier ce qui me revenait de droit? Qu'ils se préparent à la bagarre de leur vie car je ne comptais pas me laisser faire aussi facilement.

J'avais repris les rennes depuis peu. Il m'en était arrivé des crasses … la prise d'otage à l'hôpital et Jamison qui me tire dessus, le fait que l'on me greffe le cœur de mon père et que fou de colère j'en vienne à exiger que l'on me le retire pour ensuite me greffer un cœur artificiel, le quasi éclatement de mon couple et la longue convalescence qui suivi mon opération … tout ceci aurait pu être de nature à faire perdre la tête à n'importe quel homme. Le fait de reprendre le travail ne pouvait donc que m'être salutaire.

J'étais installé à mon bureau consultant certains dossiers, dont celui qui visait à investir dans une société d'armements, bien que j'étais contre cette idée je m'étais néanmoins montré ouvert à regarder attentivement le dossier. Si le potentiel de rendement y était peut-être, et je dis bien peut être, pourrais-je envisager ce genre d'investissement. À force de regarder ce genre de dossier j'en vins à ressentir un mal de tête terrible et je décidai de prendre un verre d'eau et c'est alors que j'entendis frapper. Entrez. J'avais totalement oublié que ma secrétaire avait pris sa pause déjeuner et c'est alors que je se profiler devant moi la silhouette d'une personne que jamais je n'aurais cru revoir.

Bianca était d'une grande beauté comme toujours … belle, sensuelle et élégante elle possédait ce petit je ne sais quoi qui était de nature à jeter les hommes à ses pieds. La regardant s'approcher il m'avait été impossible de ne pas regarder, du moins pendant un moment, sa démarche se voulant des plus élégante et c'est alors que je la vis s'arrêter près de mon bureau.

Bonjour Bianca, en effet ça remonte à longtemps.


Ce sourire qu'elle avait se voulait un brin charmeur et c'est alors que je la vis détacher son bouton afin de retirer sa veste histoire de la poser contre le dossier de ce fauteuil qui se trouvait devant moi. Bien entendu plus qu'un homme aurait succombé au sourire charmeur et envoûtant de la belle mais pour ma part je savais à qui j'avais à faire c'est pourquoi je m'efforçai de préserver une certaine distance bien que je n'étais pas insensible à ses charmes mais ça c'est une tout autre histoire.

C'est simplement que je ne m'attendais pas à te revoir. Bien entendu je lui souris faiblement, néanmoins je me promettais de passer un savon aux mecs de la sécurité car ce genre de laisser aller se voulait plus qu'impardonnable. Installe-toi je t'en prie.

Bien entendu j'aurais pu décider de la faire expulser de mon bureau manu militari mais je n'étais pas ce type d'homme, j'étais un gentleman et il m'était difficile de faire abstraction de cette facette de ma personnalité. Nous n'allions tout de même pas discuter debout, je savais me montrer accueillant, c'est pourquoi je lui proposai de s'installer afin que nous puissions discuter un peu plus calmement. Voyant Bianca s'approcher je la vis déplacer l'un de mes dossier afin de prendre place sur le coin de mon bureau … je dois avouer que son geste m'avait prit par surprise. La voir s'installer de la sorte n'avait pu que m'offrir une vue plus qu'imprenable sur ses jolies cuisses mais il valait mieux garder la tête froide c'est pourquoi je me concentrai sur le regard de la jolie jeune femme … un regard qui se voulait plus qu'irrésistible je dois bien l'admettre.

Nous avons simplement des visions différentes sur certains aspects de la vie. Je m'efforçai de lui sourire et c'est alors qu'elle m'offrit ses vœux de sympathies suite à la perte de mon père. Merci c'est gentil mais bon c'est la vie. Ceux qui me connaissent bien savent que j'en avais rien à foutre de la mort de mon père mais je savais préserver les apparences.

La mort de ma mère , il y a de cela quelques années, m'avait atterré … même qu'il m'avait fallu énormément de temps pour m'en remettre mais celle de mon père ne me faisait ni chaud ni froid. Comment expliquer un tel sentiment d'indifférence? Peut-être était-ce le fait qu'à mes yeux il était le responsable tout indiqué des catastrophe ayant frappé notre famille? Une chose est sure, je lui vouais une haine féroce puisque même dans la mort je continuais de le maudire et de le mépriser … Allison et le cardiologue en avait fait les frais lorsque je me retrouvai à l'hôpital mais bon tout ceci est une autre histoire. Revenons au moment présent si vous le voulez bien. La belle installée sur le coin de mon bureau il m'était difficile de me pas détailler sa plastique plus qu'avantageuse mais je me devais de me contrôler … je n'avais pas le droit de succomber.

Je savais lire en elle et décoder son langage, de toute évidence elle tentait de tâter le terrain histoire de voir si je pourrais tomber dans leurs combines mais ça c'était plutôt mal me connaître j'étais encore plus intègre que mon défunt père.

On peut toujours en discuter mais tu sais si mon père ne voulait pas en entendre parler tu risques fort d'aller aux devant de grandes déceptions puisque je encore plus intègre que ne pouvais l'être mon géniteur. Mais bon c'est bien connu seul les imbéciles opposent une fin de non recevoir sans même savoir de quoi il en retourne alors je t'écoute. Bien entendu je ne comptais pas faire le moindre entorse à mes principes, je m'étais promis de ne jamais rien faire d'illégal et qui puisse compromettre la bonne réputation de la boîte mais néanmoins j'étais curieux de savoir ce que la belle pouvait bien avoir en tête.

Bien que pour plusieurs j'étais le fils Trump et que leur avis me concernant était que le fruit n'était pas tombé loin de l'arbre je me réconfortait dans l'idée que je me distinguais de mon père tant par mon sens de l'éthique que par mon sens des responsabilités … mon père avait toujours fait passer ses intérêts personnels avant ceux de sa famille et c'était ce qui m'avait causé le plus de mal … je me refusais donc de suivre ses traces. Pourtant, croyez-moi cela est loin de me faire plaisir, j'avais cette folle impression que – bien malgré moi – je lui ressemblais plus que je n'osais me l'admettre. Mon père était ce que l'on appelle un homme à femme et contrairement à son exemple je m'étais toujours promis d'être fidèle mais pourtant le petit manège de Bianca était entrain de mettre mes convictions à rude épreuve. Et si je n'étais pas si différent de mon vieux? La simple idée d'y songer me mettait hors de moi et pourtant je peinais à résister à cette folle envie qui n'avait de cesse que de dévorer des profondeurs de mon être. Son regard n'était pas sans me troubler et que dire de son pied qui glissait dangereusement vers cette zone plus que sensible de mon anatomie. La regardant je finis par me mordiller la lèvre tout en tentant de me contrôler il le fallait bien après tout.

Et moi je me doutais bien que tu avais une idée peu catholique derrière la tête lorsque tu as passée la porte de mon bureau.

Je lui souris en coin.

Mon père n'avait pas d'éthique, il n'avait pas le moindre honneur … il aurait vendu père et mère pour une poignée de dollars, sur ce point je suis différent … j'aime gagner du fric mais néanmoins je sais ou et quand m'arrêter. Mon père aurait vendu son âme au diable s'il y avait vu une opportunité de s'enrichir.

Son pied exerçant une légère pression contre mon entre jambe je ne pus que ressentir une douce sensation à son contact … je dois avouer que le tout n'était pas déplaisant mais je décidai de reculer quelque peu mon fauteuil histoire d'éviter que le tout n'aille trop loin.

Tu sais je ne fis qu'à ma perception que je me fais des gens, je ne prête aucunement attention aux racontars.

Son pied parcourant ma cuisse afin d'accentuer ses caresses , qui gagnaient de plus en plus en ardeur, ne me laissait pas indifférent mais je me refusais de m'y abandonner. C'est alors qu'elle me relança alors qu'elle se permit de me demander si personnellement j'étais d'avis qu'elle était une mauvaise personne.

Qui suis-je pour me permettre d'apposer un jugement moral sur qui que ce soit. Le bien et le mal sont des concepts tellement surfait de nos jours … certains font le mal au nom du bien alors que d'autres peuvent faire du bien en prétendant agir au nom du mal … c'est avant tout une question de point de vue. Je lui souris. En vérité je ne sais que bien peu de choses à ton sujet alors je me refuse à émettre un jugement qui de toute façon risquerait de reposer sur rien de concret … tout au plus il s'appuierait sur les qu'en dira-t-on qui circule et les jugements surfaits , ainsi que les généralisations hâtives, ne font pas partie de mes habitudes. Après tout pourquoi la jugerais-je uniquement sur la base de ce qu'il pouvait bien se raconter à son sujet? N'était-ce pas là exactement ce que je décriais à propos de l'attitude générale de la population à mon égard? Non si jamais je devais la juger ce ne sera qu'en fonction de faits que j'aurai moi-même observé à son égard.

Lorsque je la vis descendre de son bureau afin de reprendre les papiers qu'elle avait fait tomber je ne pus qu'admirer la jolie vue qu'elle semblait vouloir m'offrir … je me demandais bien à quoi elle jouait mais j'étais persuadé que je finirais bien par m'en apercevoir.

Avant toute chose je tentais de découvrir ses intentions, d’où la raison pour laquelle je la laissais faire … après tout je me connaissais et je savais pertinemment qu'il m'en faudrait plus pour me faire perdre la tête. Pas que Bianca ne soit pas attirante, bien au contraire, tout simplement que je n'étais pas le type d'homme qui s'enflammait pour un minois aussi joli soit-il.

Combler un trou? Non et puis de toute façon il y a bien longtemps que je tiens les finances il n''y a pas de soucis de ce côté. C'est plutôt que je cherche un échappatoire légal afin de me soustraire à cette entente. Je la regardai ranger le papier à sa place. C'est simplement que je juge d'un fort mauvais goût le fait de savoir que je me trouve mêler à une histoire d'armement alors que je finance une fondation qui justement indemnise les victimes de mines ante-personnel. Je roulai les yeux. Je suis persuadé que le vieux con n'a jamais consulté le conseil afin d’entériner cet accord … si ça se prouve je vais pouvoir le faire invalider assez facilement.

Néanmoins je dois avouer que de la savoir ainsi adossé à mon torse ne m'était pas si désagréable. Pas mal ton parfum. Lui murmurais-je à l'oreille. Confortable les genoux d'un PDG de la haute finance?

C'était vraiment gentil à elle de bien vouloir m'aider mais sans vouloir la vexer j'allais devoir décliner sa proposition, ce n'était rien contre elle mais si j'avais réussi à me bâtir une telle réputation dans le milieu des affaires c'est parce que je ne faisais confiance qu'à une seule personne … c'est à dire moi.

C'est gentil à toi de bien vouloir m'aider mais je n'ai jamais été le type de mec qui laisse aux autre le soin de livrer ses propre batailles.

Son doux accent italien ne fut pas sans me faire frissonner et c'est alors que je la sentis s'emparer de mes mains, je voulais savoir à quoi elle voulait jouer maintenant j'en avais une très bonne idée. En tant normal j'aurais du résister, même que d'une certaine façon c'est exactement ce que j'avais tenté de faire, mais il faut avouer que la jolie mafieuse savait y faire … et puis il faut dire que je ne savais plus trop ou j'en étais avec Allisson. Sentant ses mains me guider dans la découverte de ses courbes je ne pus que me mordiller la lèvre au gré de son baiser dans le creux de mon cou … sa manœuvre contre le lobe de mon oreille étant destinée à m'achever.

Tu sais que je ne suis plus un homme libre?Lui dis-je tout en approchant mes lèvres du creux de son oreille, je préférais clarifier la situation afin d'éviter toute ambiguïté, je voulais bien venir en aide à Jamison mais je ne voulais pas mettre en péril l'équilibre de ma vie privé.  

J'ai toujours éprouvé le plus ardent des mépris à l'endroit de mon père et de cette folle tendance qu'il avait à cumuler les conquêtes féminines et sans même chercher à me comporter tel qu'il pouvait le faire je me rendis compte que je m'apprêtais à emprunter cette voie qu'il m'avait pavée. Suivre ses traces étaient quelque chose que je me refusais. Comprenez moi bien Bianca est une très belle femme mais , bien qu'elle soit des plus attirante, la force des sentiments que je pouvais éprouver à l'endroit d'Allison se voulaient encore plus fort et je me refusais de faire quoi que ce soit qui puisse être de nature à tout foutre en l'air … déjà j'étais d'avis que j'avais laissé les choses aller trop loin et la main de la belle jouant contre mon entre jambe s'en voulait une bien belle preuve.

Je voulais connaître les intentions de la belle brune, c'était maintenant fait, je me devais donc de rétablir une certaine distance entre nous avant que les choses n'aillent trop loin. Hochant quelque peu de la tête et fermant les yeux afin de réprimer ce désir qu'elle tentait d'éveiller en moi je la poussai légèrement afin de pouvoir me lever et m'éloignant d'elle je m'approchai de la grande fenêtre regardant au loin et admirant cette vue qui donnait sur une bonne partie de la ville. Je crains que je ne sois pas en mesure de te donner ce à quoi tu t'attends de moi. Si elle désirait que notre discussion en soi une professionnelle je n'y voyais pas le moindre problème par contre il était hors de question que je cède … je tenais trop à Allison. Rendre service à Jamison ne me dérangeait pas, après tout je le lui devais, mais il était hors de question que je le fasse au péril de mon couple. 

Je m'en serais tellement voulu si je m'étais permis de craquer et puis j'aimais tellement Allison que je m'en serais voulu si je m'étais permis de mettre notre couple en péril sur un coup de tête. Mon père aurait agit ainsi mais heureusement pour moi je n'étais pas mon père. Installé face à la fenêtre j'entendis la voix de Bianca et me retournant je la vis installer sur mon fauteuil. La voyant prendre ses aises je l'entendis me demander de lui servir un verre, je mis à hocher de la tête tout en souriant en coin et je me dirigeai vers mon mini bar, je devais bien être le barman le plus fortuné en ville. Sortant une bouteille de scotch je lui servis un verre et je me contentai d'une bouteille d'eau il faut dire qu'avec mon nouveau cœur j'avais intérêt à y aller doucement.

Voilà. Lui dis-je tout en posant son verre face à elle et je m'installai un peu plus loin en prenant place sur l'autre fauteuil. Je ne pus que sourciller lorsqu'elle se mit à oser comparer la nature de nos activités. Je crois qu'il y a un monde de différences entre toi et moi. Pour ma part je n'ai jamais commandité le moindre meurtre ni pratiquer l'extorsion. Je respecte scrupuleusement toutes les lois en vigueur , et ce, dans tout les pays ou j'ai des affaires en développement. Je pris ma bouteille d'eau afin de la porter à mes lèvres. Cependant je suis disposé à t'écouter tant que la nature de ce que tu me proposes est légale et crois moi si jamais il y a une entourloupe mes avocats vont la trouver. De toute façon je ne signe jamais rien sans l'aval de mes avocats et l'accord du conseil d'administration. De cette façon je m'évitais de merder comme pouvait le faire feu mon géniteur. Je ne me fermais pas à aucune possibilité mais je demeurais néanmoins sur mes gardes.

Au fil des ans , à force de regarder aller mon défunt père, j'en avais déduis que l'alcool ne pouvait que délier certaines langues et emmener certaines personnes à prendre des décisions plus que regrettables c'est pourquoi je m'abstenais de consommer de l'alcool lorsque cela pouvait concerner les affaires de mon entreprise.

Je le suis toujours.

J'étais un grand professionnel devant l'éternel après tout. Elle était douée, je dois l'admettre, mais le fait qu'elle me balance qu'il n'était pas nécessaire de me montrer aussi méfiant ne pouvait que m'inciter à adopter un comportement se voulant encore plus prudent. Je savais pertinemment qu'en affaire la règle d'or était de ne faire confiance qu'à soi-même.

Pourtant la méfiance est mère de la sûreté. Je n'en revenais pas qu'elle ose me proposer d'être complice d'un stratagème de blanchiment d'argent … les risques pour moi étaient trop grands. Je te signale que mon entreprise est coté en bourse et que de ce fait je dois montrer patte blanche aux diverses autorités fédérales il est donc hors de question que je me prête à ce genre d'exercice. Je soupirai un moment. Tu sais tout aussi bien que moi que le sénat américain a durci les lois destinées à lutter contre les organisations criminelles … le simple fait de s'associer , que ce soit de près ou de loin, avec des gens de ce milieu pourrait me rendre coupable – à tout le moins par association – du multiples infractions relativement à certaines lois fédérales et je m'y refuse … j'ai trop à perdre. Je peux te mettre en relation avec certaines personnes assez stupide pour prendre ce genre de risque mais en ce qui me concerne c'est non. Pour ma part j'avais des principes en affaires et je refusais de les marchander, après tout je ne manquais par d'argent.