Après plusieurs mois de travaux dans la résidence de mes clients du Berkshire, je me rends une nouvelle fois sur place, pour vérifier l’avancée des travaux et également pour leur présenter d’autres plans pour une autre partie de leur résidence qui ne leur « convient plus » tel qu’elle est. Nous sommes en octobre, la dernière fois que je suis allée pour plusieurs jours dans le Bekshire, c’était début août, Josh était alors en plein dans les vendanges et entre nous, il s’était passé quelque chose. Quelque chose dont nous n’avions pas parler depuis, simplement parce que nous n’avions plus jamais eu l’occasion d’être seul, même le soir, car comme par hasard mes filles refusaient de dormir lorsque Josh était chez nous. Mais cette fois, j’espérais honnêtement que nous pourrions être seul, mes filles étaient chez mes beaux-parents donc elles ne nous dérangeraient pas. Ce qui était très bien car j’avais vraiment besoin de lui parler. Tout se temps sans pouvoir en parler ou mettre des mots sur ce que j’avais ressenti ce soir-là m’avait permis de prendre le temps de réfléchir et d’analyser ce que ce baiser avait pu réveiller chez moi et j’avais même déjà penser mille fois à comment je pourrais le dire à Josh. Nous étions en octobre, la végétation prenait des couleurs automnales. Le cadre était vraiment magnifique mais je suis trop occupée à essayer de me rappeler comment je veux dire à Josh que ce que je ressens pour lui c’est de l’amour, comme celui que je ressentais pour mon mari. Lorsque j’arrive devant le domaine de Josh, je me gare sur l’une des places, sort de ma voiture, ouvre le coffre et récupère ma valise. Je respire un bon coup avant de m’avancer dans la cours pour me diriger vers l’accueil.

Je venais d’arriver au domaine viticole de Josh et j’espérais le retrouver, même si je savais que ce domaine était pour lui son lieu de travail et que forcément il ne peut pas être toujours disponible. D’ailleurs c’est Juanita la maman de Josh qui m’accueille, j’adore Juanita, elle est vraiment pleine de vie et elle dégage un quelque chose qui fait qu’on ne peut que l’aimer ! Je la suis lorsqu’elle me dit qu’elle va m’accompagner à mes quartiers, et qu’elle m’explique que cette fois je vivrais avec eux dans leur résidence privée. Je trouve ça super sympa d’être avec eux plutôt que seule dans mon coin et j’espère sincèrement que cela me donnera l’occasion de parler à Josh et si possible rapidement. Rapidement dans le sens où je n’avais pas vraiment envie que ça traine et que j’avais envie de savoir si ce que je ressentais était ou non réciproque. Bref, Juanita, m’emmène dans leur résidence et me fait visiter la maison qui est décorer avec beaucoup de goût. Elle me montre ensuite ma chambre avant de me dire qu’elle me laisse afin que je puisse m’installer et me reposer. J’ouvre alors ma valise et sors quelques affaires. J’appelle ensuite les filles qui n’ont pas d’école cette après-midi afin de leur dire que je suis bien arrivée chez leur tonton Josh. Je dis bien tonton devant de ma belle-mère, afin d’éviter tout scandale du fait que Théa avait pris l’habitude depuis septembre d’appeler Josh papa. Après une discussion avec elle, elle m’avait expliqué qu’elle l’appelait papa, car pour elle son tonton était comme son papa, mais sans être son papa qui lui était au ciel. En fait pour Théa, Josh était un papa de cœur, et Anna commençait elle aussi à l’appeler comme ça. Je n’étais pas opposé au fait qu’elle l’appelle papa, car je savais qu’elles faisaient la différence entre leur papa Gabriel et leur papa tonton Josh, mais je savais aussi que ma belle-famille ne l’entendrait pas comme cela. Alors j’avais demandé aux filles de n’appeler Josh papa que quand nous étions tous les quatre, en leur expliquant pourquoi avec des mots simples que les filles avaient parfaitement compris. Bref, une fois mes filles rassurées quant au fait que j’étais bien arrivée, je fini par redescendre et vois que Josh est arrivé. Je le regarde, lui souris avant de demander à Juanita si elle peut me donner de quoi aider Josh à peler les pommes de terre. Je bataille quelques secondes avec elle qui veut plutôt que je profite et que je me repose mais finalement j’obtiens gains de cause et elle me donne de quoi aider Josh. Je le rejoins sur la terrasse et lui dit.

Salut, si tu savais que je suis contente de te voir ! Tu à l'air en forme, te serais-tu enfin reposer?  

Je l'embrasse sur la joue, le prends dans mes bras, appréciant ce contact physique et cette proximité avec lui, avant d’être rappelée à l’ordre par Juanita qui nous rappelle que le repas ne va pas se faire tout seul et qu’on aura tout le temps de s’émouvoir de nous revoir plus tard.  

Heu, oui, pardon Juanita. Je m'y mets tout de suite.

Je regarde Josh, avec le sourire et d’un œil complice avant de l’aider à peler les pommes de terre. Lorsque Juanita s’éloigne et que je sais qu’elle est à une distance ou elle ne nous entendra pas. Je regarde Josh et lui dit tout en surveillant le retour de sa maman.

Josh, est-ce que tu penses que toi et moi on pourrait se retrouver seul tous le deux un moment.

Nouveau coup d’œil dans la cuisine, Juanita n’est pas de retour j’ajoute rapidement

J’aurai vraiment besoin de te parler de quelque chose de très important.

Il y avait quelque chose de drôle à la situation, j’avais l’impression de me revoir avec mes frères et sœurs quand on essayait de se dire des trucs dans le dos de nos parents ! La situation avait vraiment un côté régressif. Par contre le sujet dont j’avais à lui parler lui était bien d’actualité.

Je pelais les pommes de terre tout en essayant de discuter avec Josh en cachette de sa mère. Pour elle la cuisine c’était du sérieux, pas trop de blabla, mais du travail.

Je suis contente que tu puisses prendre un peu soin de toi.

J’arrive finalement même à lui demander si on peut réussir à se voir en privé, lui disant que j’ai quelque chose de très important à lui dire. Il me répond que oui, avant que sa mère ne revienne. Du coup, on reprend notre tâche. Une fois les pommes de terre épluchée et le reste du repas prêt, nous passons à table. Il y avait une très bonne ambiance. J’adorais être avec Josh et Juanita, ça me rappelait l’ambiance dans ma famille, tout était naturelle, sans protocole ou peur d’être jugé sur un mauvais mot ou mauvaise attitude. A la fin du repas, nous quittons la maison sous un prétexte assez pourri mais suffisamment efficace puisque j’appuie ce que Josh dit en trouvant même un pseudo argument qui justifie notre sortie du soir. Nous partons, marchons un moment l’un à côté de l’autre et une fois suffisamment loin de tout, je me tourne vers Josh lorsqu’il me demande de quoi je voudrais lui parler. Je le regarde et lui dit.

Josh, je ne pas s’il y vraiment une bonne manière de t’en parler, et j’ai retourné des millions de fois dans ma tête pour trouver comment te le dire là toute de suite. Sauf qu’en fait la tout de suite ça ne me revient pas du tout. Alors, je vais le faire avec ce qui me vient là naturellement en espérant ne pas gaffé…

J’étais plutôt nerveuse, car je ne savais pas comment Josh allait réagir à ce que j’allais lui dire. Je joue nerveusement avec mes doigts avant de le regarder et d’ajouter.

Tu te rappelles, quand on s’est embrassé toi et moi il y a deux mois ? On n’a jamais eu l’occasion d’en reparler depuis, mais en fait, ce soir-là j’ai ressenti quelque chose, quelque chose que je n’avais pas ressenti depuis le décès de Gabriel. J’ai mis un peu de temps à réaliser ce que c’était mais…

Je marque une pause le temps de reprendre ma respiration avant de reprendre.

Josh, le tu sais que j’ai perdu mon mari, du coup, je sais mieux que n’importe qui que quand on aime quelqu’un, on peut le perdre n’importe quand. Alors, je pense que quand l’amour se présente, il ne faut pas attendre, il faut y aller, se donner le droit d’aimer et de se lancer, car on ne sait pas combien de temps on sera encore sur cette terre et combien de temps on pourra profiter d’avoir la personne qu’on aime à nos côtés. Alors Josh, en un mot comme en mille après le discours que je viens de te faire. Ce que j’essaie de te dire, c’est que je t’aime. Je sais que ces mots peuvent paraître fort dis comme ça mais je t’aime, je t’aime aussi fort que j’ai pu aimer Gabriel. J’ai envie d’être avec toi tout le temps, de pouvoir t’embrasser, te toucher, te serrer dans mes bras pour être contre toi et de simplement pouvoir t’aimer sans me cacher la vérité ou te la caché… Sauf, que je ne sais pas comment toi tu vas réagir à tout ça et j’espère juste n’avoir pas tout briser entre nous en t’ouvrant mon cœur d’une manière sans doute maladroite…

Lorsque j'ai enfin fini, je regarde Josh dans les yeux tout en reprenant ma respiration et attendant nerveusement sa réponse.

Une fois le repas terminé. Josh et moi avons quitté la résidence et nous avons marché côte à côte dans le vignoble jusqu’à arriver à un moment où nous étions bien isolés de tout et de tous. C’est alors que je décide d’y aller franco, parce qu’avec la chance qu’on avait eue jusque-là, autant ne pas tourner autour du pot afin d’être sûre de pouvoir lui dire ce que j’avais à lui dire juste au cas où. J’étais plutôt maladroite pour ce genre de chose et malgré le fait que j’avais répété mille fois dans ma tête comment j’allais le lui dire, rien ne me revenait. Je décidais donc de dire les choses un peu comme elle me venait naturellement. Bon dans l’ensemble il y avait tout ce que j’avais prévu de lui dire mais pas aussi bien dit…J’étais très nerveuse et en même temps heureuse que ça sorte. Je me disais qu’enfin j’allais savoir après des mois d’attente ! Lorsqu’il prend la parole et que son téléphone sonne, je me dis que nous n’étions plus à une interruption près mais j’avais le sentiment que celle-là tombait au pire des moment.

Lorsqu’il s’avance vers moi, mets ses mains autour de mon visage ma respiration se fait plus forte, car je sens qu’il va me dire qu’il ressent la même chose mais je n’ose pas m’en réjouir sans confirmation verbal, je le regarde intensément ne quittant pas ses yeux et lorsqu’il me dit qu’il m’aime, un très large sourire envahi mon visage. Pour moi c’est comme une délivrance. Et lorsqu’il m’embrasse je mets mes mains sur l’arrière de ses épaules et lui rend son baiser avec une grande tendresse mais aussi une certaine passion due au temps que j’avais attendu pour vivre se moment. D’ailleurs notre baiser dur un bon moment avant que nos lèvres ne se séparent. Je le regarde avec un regard que je peux enfin avoir celui de la femme amoureuse qui a des étoiles dans les yeux en regardant son amoureux et lui dit simplement.

Je suis tellement heureuse que nous ayons enfin pu parler et qu’en plus nous ressentions la même chose l’un pour l’autre.

Je l’embrasse à nouveau, oubliant le reste, profitant simplement de ce moment de pur bonheur que je ressentais.

Je souris à Josh lorsqu’il m’avoue qu’il ressentait la même chose mais qu’il ne savait pas comment me l’avouer.

Je te comprends, moi j’ai dû tourner au moins un million de fois les choses dans ma tête pour finalement… être incapable de te redire ce que je me répétais depuis des jours et des jours.

Dis-je avant qu’on s’embrasse à nouveau, du moins jusqu’à ce qu’une voix plutôt forte sorte du buisson, je tourne la tête et cherche à voir qui nous parle un brin effrayé tout de même. Pas par le fait qu’il ait pu nous voir, mais pas le fait de ne pas savoir qui s’était. Josh lui restait calme ce qui me faisais penser qu’il devait connaître cette voix, je restais prêt de lui et découvrait que c’était Henry Delvin, le grand-père de Josh et de Gabriel. Lorsqu’il reconnaît Josh, il nous demande ce que nous faisons là aussi tard, avant de nous mettre en garde quant au fait qu’il y a des bêtes qui rôdent une fois la nuit tombée, ce que Josh semble contester. Henry se tourne alors et brandit sa canne vers Josh, j’ai un mouvement de recul tout en m’agrippant au bras de Josh impressionnée par ce grand-père. Et lorsque Josh s’amuse une nouvelle fois à lui répondre, Henry se retourne aussi vif qu’un serpent et frappe un coup de canne sur la tête de Josh. Je ne dis rien mais suis encore plus impressionnée par le fait qu’il n’ait pas eu tant besoin que ça de viser pour envoyer sa canne sur la tête de Josh, sans parler de la vitesse à laquelle s’est arrivé. Je regarde Josh et Henry tout en restant en retrait, jusqu’à ce que finalement Henry, s’en aille en nous laissant là. Lorsque Josh, me dit qu’il a été sympa cette fois, je le regarde et lui dit.

Sérieux ? Hé bien je n’ai même pas envie imaginer comment c’est quand il n’est pas sympa !

Nous rentrons ensuite main dans la main jusqu’à la résidence de Josh et de sa mère. Lorsque nous entrons, nous entendons des voix qui viennent du salon et décidons de monter le plus discrètement possible à l’étage. Nous allons au bout du couloir et lorsque Josh me demande ce que j’avais envie de faire de cette soirée je le regarde et lui dit.

Je n’ai pas très envie de me reposer là tout de suite.

Je m’approche de lui pour l’embrasser, mais entend des pas et des voix qui monte l’escalier. J’attrape le bras de Josh et nous entrons dans ma chambre un peu comme des voleurs qui ne veulent pas se faire pincer. Je ne savais pas qui était monter les escaliers et je ne tenais pas à le savoir, en revanche ce que je voulais c’était pouvoir passer cette première soirée avec Josh. Je le regarde et lui dit en chuchotant.

Il n’y a que toi et ta maman ici ou Henry vit aussi avec vous ?

Je reprends ma respiration et ajoute sans même laisser à Josh le temps de répondre.

Oh et puis tu sais quoi, je m’en fou. Là j’ai juste envie d’être tranquille avec toi pour notre première soirée ensemble.

Lui dis-je avant de l’embrasser avec tendresse mais passion, posant mes mains sur sa nuque.

Je rentrais à la résidence de Josh et de sa mère sur le domaine tout en lui tenant la main. La nuit était claire, le ciel dégagé ce qui donnait une ambiance assez romantique à l’ensemble. Une fois de retour nous rentrons dans la maison et voyant que la voie était libre mais que des voix venaient de la cuisine, nous montons en toute discrétion à l’étage ou je dis à Josh à la gentillesse de me demander si je veux me reposer. Mais en fait, là, je n’ai vraiment pas envie de me reposer, j’ai d’autre projet en tête. Je souhaite profiter de ce qui est notre première soirée en tant que couple en restant avec Josh jusqu’à ce qu’on soit obligé de se séparer. J’allais l’embrasser lorsque j’entends des pas et des voies dans les escaliers qui mène à l’étage, j’attire alors Josh dans ma chambre lui pose une question à laquelle il n’a pas le temps de répondre avant que je ne l’embrasse, je colle mon corps contre le sien et profite de cette sensation de bonheur que je ressens à être contre lui et avec lui. Je lui retire sa veste et sors sa chemise de son pantalon afin de pouvoir passer sous ses vêtements et caresser son torse tout en continuant à l’embrasser avec passion. Je ne relâche ses lèvres que le temps de retirer mon t-shirt avant de l’embrasser à nouveau avec envie, me laissant simplement aller au plaisir et à l’amour que je ressentais avec Josh.

Je me laissais aller au plaisir d’être avec Josh, au plaisir de sentir le corps de Josh contre le mien, de sentir sa peau contre la mienne. Je commence à la déshabiller avant qu’on se mette tous les deux à se déshabillé mutuellement, jusqu’à ne plus rien avoir. Josh, me fait basculer sur le lit et me rejoint, a cet instant je me donne complètement à lui et cède à un plaisir charnel que je n’ai pas connu depuis Gabriel. Je m’oublie dans ses bras, chacune de ses caresses, chacun de ses baisers me fait vibrer jusqu’à atteindre le septième ciel, une fois et puis encore une autre jusqu’au moment où tous les deux nous sommes tombés de sommeil l’un contre l’autre.

Pour la première fois depuis le décès de Gabriel, mon sommeil fut apaisé et d’ailleurs je ne m’étais pas réveillée une seule fois en sursaut dans le lit, pas l’ombre d’un mauvais rêve. Et rien ne semblait pouvoir venir me réveiller. Sauf que je n’avais pas mis mon réveil ou peut-être qu’inconsciemment je ne l’avais pas mis car depuis que j’étais veuve j’étais réveillée tous les matins à 6 heure et que je n’avais pas envisager une seconde de dormir plus tard que ça. Du coup sans même encore le savoir j’étais déjà en retard chez les Astor-Hamilton chez qui je devais être pour 8 heure.

Je me réveille lorsque je sens Josh me mordiller gentiment. J’ouvre doucement les yeux encore dans un moment de profonde plénitude, je me tourne vers lui encore endormie, l’embrasse avant de lui dire.

Salut…

C’est alors que mon regard se pose sur la pendule de la chambre accrochée au mur et qui indique qu’il est 8h03. Mes yeux s’ouvrent d’un coup, je me redresse et dis totalement en stress…

8h03 ! En retard, en retard… Les Astor-Hamilton vont me tuer. Enfin si ma patronne ne le fait pas avant !

Je regarde Josh, et lui dit.

Je t’aime mon chéri et je suis désolée de la manière dont je vais partir ce matin, je te promets que ça n’a rien à voir avec toi mais, il faut vraiment que j’y aille…

Je sors du lit et commence à chercher mes vêtements avant de me dire que le plus simple serait de les prendre dans ma valise, je me dirige vers ma valise, saisi les premiers vêtements que je trouve et m’habille, enfin j’essaie, parce que pour le coup, j’enfile mon pantalon et mon t-shirt à l’envers dans un premier temps. Une fois que j’ai l’impression d’être plus ou moins habillée, je me tourne une dernière fois vers Josh et prend le temps, l’embrasse, un baiser plus long que ce que j’avais prévu parce que oui j’aimais l’embrasser et là honnêtement si je ne risquais pas de me faire virer je resterais dans ce lit avec lui. Lorsque j’arrive à détaché mes lèves des sienne dans un effort qui me paraît surhumain je lui dis.

Encore désolée mon chéri de devoir partir comme ça mais je te promets que je saurai me faire pardonner ! Je t’appelle dès que j’en ai fini avec les Astor-Hamilton et je te retrouve ici.

Un dernier baiser rapide cette fois avant que mon téléphone ne sonne, c’étaient les Astor-Hamilton. Je décroche après avoir pris mon sac et ma mallette avec mon ordinateur et les nouveaux plans. Je détestais devoir partir comme ça, mais je n’avais pas le choix. Je crois Juanita en partant et m’excuse de ne pas pouvoir rester pour prendre le petit déjeuner avec elle, avant de reprendre ma conversation avec Mr. Astor en lui disant que je serai là d’ici peu. Je quitte le domaine et part en direction de la résidence des Astor-Hamilton qui était à un peu moins de 10 minutes du domaine.

C’est en trombe que j’ai quitté le domaine viticole de Josh pour me rendre chez mes clients qui se sont montrer non seulement très mécontent de mon retard mais en plus très méprisant parce que je leur ai occasionner un tel stress qu’ils vont devoir partir au moins une semaine en vacances à Monaco pour s’en remettre. Honnêtement j’étais à deux doigts de les envoyer chier et de partir parce que là ils faisaient une montagne d’un truc qui peut arriver à tout le monde. Ils me mettent ensuite en garde en me disant que c’est la deuxième fois que je les déçois et que ça commence à faire beaucoup, avant d’ajouter que si depuis le décès de mon mari je suis devenue incompétente, je dois leur dire afin qu’ils puissent prendre leur disposition pour me remplacer. Je sers les poings dans ma poche, me disant que finalement j’aurai peut-être quand même dû démissionner après la mort de Gabriel. Mais me retrouver seule avait bouleverser les choses, j’avais deux filles et je ne pouvais pas me permettre de quitter un job bien payé sans avoir d’autres projets derrière. Lorsque les Astor-Hamilton sont finalement parti pour rejoindre des amis à eux dans ce qu’il appelle un country club, un endroit merveilleux ou les bourges blindé se retrouve entre eux pour savoir lequel d’eux pisse le plus loin en termes de compte en banque. C’est ma patronne que j’ai sur le dos parce que mon retard de ce matin est inexcusable et que j’ai plutôt intérêt à rattraper le coup, car comme elle me le rappelle les Astor-Hamilton rapporte gros à la boite. Après ça j’aurai pu partir, mais j’avais une telle rage en moi entre les remarques des Astor et celle de ma patronne que j’ai finalement été avec les ouvriers et que j’ai cassé une partie des murs moi-même juste pour me calmer sous les yeux ébahis des ouvriers qui ont bien senti que j’en avais besoin et qui eux aussi savent que ces gens sont difficiles et qui ont eu tout loisir de me voir me faire ramasser par les Astor qui ne sont pas gêner de le faire devant eux. J’ai passé le reste de la matinée à discuter avec le chef de chantier qui m’a dit que personne n’avait jamais tenu aussi longtemps que moi avant de craquer, simplement parce qu’ils sont impossibles et qu’en tant que riche leur passe-temps préférer est de pousser les gens qui bosse à bout et si en plus ils peuvent les humilier c’est une plus. Vers 11h30, j’envoie un message à Josh en lui disant que j’allais bientôt partir. Finalement je rentre au domaine vers midi, mes habits sont encore plein de poussière, je sors de la voiture et vois Josh arriver vers moi, Je lui souris et me dis que même si professionnellement la journée a été difficile au moins j’ai Josh. Je l’embrasse lorsqu’il est près de moi avant de le serrer très fort dans mes bras.

C’est vrai, ils ont finalement renoncé à me tuer physiquement préférant m’assassiner psychologiquement. Ce qui est bien plus jouissif pour eux.

Je relâche mon étreinte, m’appuie contre ma voiture avant d’ajouter.

En trois heures trente, j’ai juste failli démissionner deux fois et j’ai fini par cassé moi-même deux des trois murs qu’il y avait à abattre, non pas parce que je le devais simplement pour faire sortir la rage que j’avais envers eux et ma patronne.

Je marque une pause avant d’ajouter.

Je ne t’en ai jamais parlé, mais avant le décès de Gabriel j’avais prévu de démissionner, la lettre devait partir fin juin. Le projet c’était de prendre le temps de me poser pour réfléchir à la suite de ma carrière. Je pensais peut-être crée ma boite, mais une boite à taille humaine, mais je me dis qu’en fait, ma boite à commencer par être une boite à taille humaine avant de devenir… une boite ou seul le profit compte. J’en ai marre de supporter tous ses bourges qui pensent que parce qu’ils ont de l’argent, tout leur est dû et que le petit peuple qui est à leur service doit juste se taire et accepter tout ce qu’ils peuvent leur balancer à la figure. Surtout que je ne suis pas de ce monde, je n'ai pas été élevée comme ça, leur valeurs ne sont pas les mienne et sont même à l'antipode des mienne. J'ai fais avec pour Gabriel, parce que je l'aimais et parce que c'était nous deux contre eux, mais aujourd'hui il n'est plus là et je n'ai plus envie de faire comme si ça me convenait alors que pas du tout. Sauf que j’ai deux filles à charge, une belle-mère très exigeante, et je ne peux pas me permettre de ne penser qu’à mon petit confort.  

J’étais dépitée, après cette journée chez les Astor.

Enfin bref… Tout ce que j’espère c’est que tu as passé une meilleure journée que moi.

J’espérais honnêtement que Josh avait passé une meilleure journée et qui sait peut-être même qu’il arriverait à me faire rire ou sourire. Et peut-être aurait-il une bonne nouvelle à m'annoncer.  

J’étais dépitée après avoir eu une matinée de travail très compliquée, tout ça parce que pour une fois dans ma vie j’avais eu le malheur d’avoir 30 minutes de retard. J’avouais à Josh, que je ne supportais plus tout ça, le fait d’avoir des gens qui prenne les autres pour des moins que rien alors qu’eux était tous, limite des dieux vivant. Je m’appuie contre ma voiture et lui avoue qu’en juin j’avais déjà failli démissionner mais que le décès de Gabriel avait tout changé. Lorsqu’il me dit d’un ton sûr et franc « Démissionne », je lève les yeux et le regarde, avant de l’écouter avec attention. Lorsqu’il me propose de m’installer avec les filles à Londres ou même ici au vignoble, je vois qu’il est sérieux et cela me touche vraiment. Josh est de la même trempe que Gabriel, ce n’est pas pour rien que Josh le cousin préférer de Gabriel, celui dont il était le plus proche.

Je sais que tu as raison et je pense comme toi. Ce que je ne sais pas c’est pourquoi franchir le pas ne me semble pas si facile…  

Dis-je en soupirant, c’est vrai pourquoi est-ce que je me donnais autant pour ce travail alors que je n’avais pas de reconnaissance et pas le droit à la moindre erreur. Qui pourrait tenir à une telle pression à long terme ? Sans parler du fait que j’avais la sensation de renier mes valeurs et qui j’étais vraiment. Lorsqu’il continue en me disant que j’avais encore le choix de repartir sur quelque chose de nouveau et qui pourrait me combler. Je sais qu’il raison, mais c’est comme si une partie de moi avait besoin d’un peu de temps pour assimiler la chose, lâcher prise et franchir le pas pour de vrai, pensant déjà donner ma lettre dès le lendemain. Je le regarde simplement et lui dit.

Merci, merci d’être là et merci de me dire tout ça. C’est exactement ce que j’avais besoin d’entendre. Même si une partie de moi doit encore assimiler tout ça pour me permettre de franchir réellement le pas, je sais ce que j’ai à faire. Il y aura quelques détails à régler, comme mon lieu de résidence avec les filles, mais grâce à toi j’ai déjà deux solutions possibles et je pense que tout ça va se mettre en place gentiment.

Lui dis-je en lui souriant et en le serrant dans mes bras, lorsque je relâche mon étreinte, je le regarde et lui dit.

Bon, j’ai assez monopolisé la conversation. Parle-moi un peu de ta journée. J’espère que ta maman n’était pas trop fâchée après mon départ de la maison en mode furie.

Je n’avais aucune idée du fait que le grand-père Henry avait choppé Josh et nous avait grillé moins de 18 heures après qu’on se soit mis ensemble et je savais encore moins que Juanita était elle aussi au courant. Et que pendant que moi j'affrontais mes Bourges blindés, Josh lui avait du affronté seul sa maman et son grand-père. Et alors que Josh n'avait rien encore eu le temps de me dire, je vois arriver le grand-père de Josh il passe prêt de nous, s'arrête et nous lance un sourire très malicieux, pour ne pas dire coquin que je ne sais pas comment je dois interpréter. Avant de me dire qu'il nous avait peut être grillé, mais comment? Et là je me dis qu'il nous a peut être entendu hier soir? L'aurait-on empêché de dormir? Je me sens mal à l'aise à l'idée que ça puisse être ça.

Je souris à Josh lorsqu’il me dit qu’il avait promis à Gabriel de s’occuper de moi, mais pas au point de me voler à lui. Je passe mes mains autour de son cou et lui dit.

Ce n’est pas toi qui me voles, c’est moi qui te choisis. C’est nous qui nous choisissons ensemble.

Lui dis-je sincère. Honnêtement, je pensais connaître suffisamment Gabriel pour savoir qu’il serait le premier heureux de nous voir heureux ensemble et qu’il approuverait sans sourciller le fait qu’on se mette ensemble, car Josh est un homme bien en qui il a toujours eu toute confiance.

Tu as raison, tous les quatre nous méritons un nouveau départ et surtout nous méritons d’être heureux… ensemble. Les autres on s’en fou !

Je réponds favorablement au baiser de Josh avant de lui demander comment s’est passé sa journée. C’est là que son grand-père arrive et nous regarde d’un air qui me fait penser qu’on s’est fait griller avant même qu’il nous voie l’un contre l’autre là tout de suite. A la discussion de Josh et de son grand-père je comprends que non seulement lui est au courant, mais qu’apparemment tout le vignoble l’est aussi, ce que je ne sais pas encore c’est comment son grand-père l’a su. Lorsqu’il nous parle de ma belle-mère je comprends qu’elle n’a pas toujours été comme ça peut-être que c’est la haute société qui l’a rendu comme ça. Mais ce que je comprends c’est que le grand-père de Josh nous soutient. Et lorsque Josh lui dit qu’il connaît Célia et qu’il sait comme moi qu’elle sera tout sauf emballé par l’idée et qu’elle ne se gênera pas pour nous juger et nous cassé du sucre sur le dos. Henry lui dit qu’il se chargera de Célia. Il termine en nous disant d’aller manger et nous laisse pour partir faire son tour du propriétaire. Je prends alors la main de Josh le regarde et lui dit pendant que nous marchons en direction de la maison.

Dis-moi, comment est-ce que ton grand-père a su pour nous ? Il ne nous a tout de même pas…. Entendu…

Quelques minutes plus tard nous voilà dans la maison avec Juanita, j’avouais être un peu stressée de sa réaction et je serrais la main de Josh. Je la savais très protectrice avec Josh et je savais aussi que ma belle-famille s’était montrée et se montrait encore tout sauf tendre avec elle. Le fait que je sois avec Josh n’allait probablement pas arranger les choses, mais désormais, on sera trois voire quatre si je compte Henry contre eux. Lorsqu’on rentre Juanita nous attend, le repas est prêt et elle nous accueille de manière très chaleureuse. Elle me prend dans ses bras et me couvre de baiser. Apparemment, je n’avais pas de stress à avoir, du côté de Josh notre couple n’allais pas poser de problème, je savais que du côté de ma famille non plus. Lorsqu’elle relâche son étreinte, nous nous asseyons tous les trois à table.

Merci Juanita pour ce bon repas. Et désolée de la manière dont tu as appris pour nous. J’aurai aimé qu’on puisse te l’annoncer autrement et surtout ensemble.

Dis-je simplement sincère à Juanita.

Après avoir discuté avec le grand-père de Josh qui partait pour sa balade du jour. Josh et moi nous dirigeons vers la maison ou Juanita nous attendait pour manger. Sur le chemin je lui demande comment son grand-père a su pour nous, Josh m’explique alors que son grand-père l’a coincé ce matin dans le couloir alors qu’il sortait de ma chambre avec ses vêtements sous le bras. Je souris lorsqu’il me dit que ce n’est pas à un vieux singe qu’on apprend à faire des grimaces avant d’ajouter que le grand-père avait ensuite vendu la mèche durant le petit déjeuné et que Juanita est au courant et qu’elle ne l’a pas si mal pris.

Je pense que ta maman à raison et que c’est Célia qui nous causera le plus de souci.

Dis-je avant de rentrer avec Josh dans la maison. Nous passons ensuite à table tous les trois et j’explique à Juanita que je ne voulais pas qu’elle apprenne pour nous comme ça. Avant de me parler des Astor, je regarde Josh qui prend la parole et lui explique en gros la situation. Je souris à Juanita lorsqu’elle pose sa main sur la mienne. Je ne comprends pas tout ce que dit la maman de Josh, je pense qu’il va falloir que je prenne quelques cours d’espagnol. Je leur souris et mange mon repas tout en discutant avec Josh et Juanita. A la fin du repas, j’aime Juanita à débarrasser la table, avant d’être chassée de la cuisine par Juanita qui me dit d’aller boire le café avec Josh sur la terrasse. Je sors avec nos tasses de café et m’assied à ses côtés posant ma main sur la sienne.

Tu as beaucoup de travail cette après-midi ?

Après le repas j’avais aidé Juanita à ranger la table avant de faire le café et de me faire renvoyer de la cuisine, peut être aussi en partie parce que j’étais poussiéreuse comme jamais et que la vaisselle n’aurait surement pas été très propre ou du moins j’aurai pu laisser des traces de poussières dessus. Du coup je rejoins Josh sur la terrasse, lui sert son café tandis qu’il me remercie. Lorsque je le vois sortir son paquet de cigarette, je recule instinctivement, malgré le fait que Josh lui a le respect de se placer de sorte que je ne me prenne pas la fumée au visage (un réflexe que j’avais gardé de mes études et surtout du fait que ma cheffe ne se posait jamais de question de savoir si sa fumée dérangeait les gens traitant les non-fumeurs de pauvre petite chochotte). Je demande ensuite à Josh, s’il a beaucoup de travail cet après-midi. Il me répond avoir une visite de cave sinon rien d’important avant de me retourner la question. Je n’ai pas le temps de lui répondre avant qu’il ne me dise que j’avais prit dix ans d’un coup après avoir passé sa main dans mes cheveux. Je ris avant de lui répondre avec humour…

Et bien je te donne un avant-goût de comment je serais dans une dizaine d’année pour le coup, quand je ne serai plus aussi jeune et fringante qu’aujourd’hui !

Je lui fais un clin d’œil avant de redevenir sérieuse et d’ajouter.

Alors moi déjà je vais commencer par aller à la douche. Ensuite je pense que je vais ressortir ma lettre de démission et la mettre à jour. Après je ne sais pas, commencer à réfléchir à mon avenir professionnel me paraît être une bonne idée.

Lui dis-je en lui souriant. Une fois mon café terminé, j’embrasse Josh avant de lui dire.

Bon je vais aller me décrasser, afin de redevenir la jeune femme de 31 ans que tu connais.

Je lui fais un clin d’œil, l’embrasse avant de ramener ma tasse à l'intérieur, remercie encore Juanita pour le diner avant monter dans la chambre et de filer sous la douche pour me décrasser de toute cette poussière et de toute cette rage que j'avais pu avoir ce matin.

Une fois dehors de la douche, je m’habille en ayant l’impression d’avoir enfin retrouver apparence humaine. Je range ensuite la chambre en récupérant les vêtement qui avait été jeter dans les coins hier soir, avec un large sourire sur les lèvres. Je m’installe ensuite au bureau de ma chambre, ressort ma lettre de démission et la met à jour. Je vais ensuite sur le lit commence ensuite à effectuer des recherches sur les écoles du Berkshire