J'étais fou de cette femme, il n'y a rien en elle qui ne me plaisait pas, évidemment rien n'était parfait … il nous arrivait d'avoir quelques échanges qui n'étaient pas sans refléter nos désaccords mais qui n'en a pas? Allison parvenait à éveiller ce qu'il pouvait y avoir de meilleur en moi et pour rien au monde je ne souhaiterais la perdre. Évidemment je me demandais bien ce que l'avenir nous réservais mais pour le moment je préférais vivre notre bonheur au présent.

Nos plats servis je ne pus m'empêcher de lui faire mon regard le plus séducteur, bien entendu je savais qu'elle en était folle et je ne me privais pas de m'en servir. Tant que ça te plaît il ne faut pas y voir de problème ma chérie. Souriant à la belle blonde je mangeai à mon tour mais je n'étais pas dupe … je me doutais bien qu'elle était préoccupé par le destin qui pouvait attendre ce jeune garçon. Je pris mon téléphone tout en regardant Alli. Pardonne moi ma princesse. J'utilisais le ton qui était le mien habituellement lorsque je répondais à un appel, je savais qu'elle n'appréciait pas toujours mais cette fois j'étais persuadé qu'elle s'en réjouirait. Robert, dit à Paul de venir me chercher au bistro avec la voiture … je sais qu'il est en pause mais tu me l'envoie tout de même. Non ça ne peut pas attendre. Je pris de nouveau mon verre afin de le porter à mes lèvres pour ensuite lui sourire. Tu crois que le petit a déjà fait une virée en limousine? Je la regardais en affichant un sourire plutôt gamin.

Malgré nos différents, nos disputes occasionnelles, il y a une chose qui me plaisait par dessus tout … c'était de la taquiner, d'ailleurs je ne m'en privais pas. Il suffisait de me voir lui faire une série de sous entendu à caractère coquin pour réaliser à quel point la situation se voulait de nature à m'amuser. Hum oui le bureau de la belle doctoresse. Je préférais m'arrêter là, je ne voulais pas non plus perdre de vue tout ce qui nous attendait.

Lorsque je m'emparai du téléphone je fis semblant de parler boulot avec mon interlocuteur, c'est que j'aimais jouer à ce genre de petits jeux, et allant à contre courant j'exigeai que l'on m'envoie la voiture au restaurant puisque de toute évidence je ne planifiais pas de retourner au bureau … du moins pas dans l'immédiat. L'appel maintenant terminé je ne pu résister à la folle tentation de lui faire part de mes intentions et de la surprise que je réservais à l'intention du petit garçon dont elle me parlait … il suffisait de lire la réaction qui se dessinait sur son visage pour que je réalise à quel point je la rendais heureuse. Mais de rien ma puce et puis je sais que c'est important pour toi. Allons-y ma belle, la voiture sera là sous peu.

Je la regardai en affichant un sourire en coin, elle avait toujours le mot pour rire … d'ailleurs c'est bien un trait de personnalité qui m'avait rapidement conquis chez elle. Habituellement lorsqu'une personne est convoquée dans mon bureau c'est rarement positif. En effet la majorité de mes employés craignait de passer la porte de mon bureau, il faut dire que ce genre de convocation signifiait habituellement la fin de leur passage chez nous.


Cette histoire l'affectait, c'était l'évidence même, et puisque le bonheur de ma belle comptait plus que tout je décidai de faire un petit quelque chose pour elle … et bien sur pour le petit bonhomme en question. Mais de rien ma belle, c'est tout naturel, et oui je commence à bien te connaître. Je lui souris lorsqu'elle se leva, je la regardai enfiler sa veste et je fis de même. Je vais payer, tu paieras le dîner. Bien sur c'était surtout pour la taquiner que je m'étais permis de dire ça. Je payai le serveur avec ma carte de crédit et embrassant Allison, tout en passant mon bras autour de sa taille, je ne pus que lui sourire. Allons-y la voiture nous attend.

Je lui souris lorsqu'elle émit le souhait que je sois plus conciliant à son égard que je ne pouvais l'être à l'endroit de mon personnel lorsque ce dernier était convié à défiler dans mon bureau. Bien entendu, toi c'est différent. Lui dis-je d'une voix douce et calme tout en lui caressant la main.

Il fallait être aveugle pour ne pas réaliser à quel point cette histoire pouvait affecter Allison et j'aurais été plus qu'insensible à son malheur si je m'y était montré indifférent c'est pourquoi je décidai de m'y intéresser. Cela ne fait pas le moindre doute bel ange. Lui dis-je alors qu'elle venait de mentionner que nous étions fait l'un pour l'autre. Passant un bras autour de sa taille nous quittâmes le restaurant en direction du stationnement là ou nous attendait la voiture. Arrivé j'ouvris la portière de la banquette arrière et je lui signe d'y prendre place. Les jolies dames en premier lieu. Attendant qu'elle s'exécute je finis par la rejoindre et glissant lentement ma main contre sa cuisse je donnai mes instructions au chauffeur afin que ce dernier nous reconduise à l'hôpital.