C'est une tête brûlée en somme. Elle n'est pas russe pour rien. Je ne pensais pas que d'être père serait aussi inquiétant. Je vais devoir m'habituer, je ne peux plus trop faire marche arrière à présent. dit-il en plaisantant. Non, pas de plastique fondue sous ta peau, t'es folle. Et puis je n'ai pas dit que c'était affreux. C'est le signe de ton expérience, je suis sûr que cela doit plaire à certains. Il rigole. Les nuits horribles que tu as du passé à te demander si tel ou tel soir il allait vouloir te toucher. Ça devait pas être des moments très drôles. Tu dis que tu pouvais pas, car c'était trop dure d'en parler ou tu t'inquiétais des conséquences de le dire. C'est une question qu'il trouve assez pertinente.

Il l'écoute la rassurer. Mais bon c'est difficile pour lui d'imaginer que tout ira bien, sous prétexte que maintenant il était dans leur vie. Avant si elles avaient un problème il ne le savait pas, maintenant si quelque chose arrivait il serait personnellement touché. Il devait remettre toute sa vie en question et ne plus se croire isolé dans sa petite vie tranquille. Il sourit à la main posée de Kate sur la sienne. D'accord. Mais ça me demandera du temps. Je dois apprendre à ne plus vivre pour moi même et à devoir composer avec vous deux. Et le temps que je m'habitue à tout cela, la chose la plus simple pour moi sera de m'inquiéter. Mais ne t'en fait pas, je vais pas t'épier constamment dans la crainte qu'il vous arrive un truc. dit-il en essayant d'afficher un sourire rassurant qui ne l'était qu'à moitié. Pour t'en vouloir il faudrait que je te pense responsable et ça n'est plus le cas. Il y a longtemps oui. C'était plus simple d'en vouloir à Kate que d'affronter son isolement. Je me suis toujours posé la question. Pourquoi moi ? Hormis mon côté charmeur qui a l'époque était plus de la drague maladroite qu'autre chose. Et puis ce n'était pas le manque de garçons qui te tournait autour également... Difficile d'expliquer ce qu'il se passait. Était-ce uniquement la nostalgie de l'ancien temps ? Juste pour essayer de rattraper les années perdues en une seule soirée ? Ou bien la volonté de se prouver à l'un l'autre qu'il pouvait toujours se passer quelque chose entre eux ? Tout cela n'aurait surement jamais de réponse, mais cela importait-il vraiment quand ils étaient bien à s'embrasser sur ce canapé. Les baisers continuaient inlassablement. Personne ne semblait venir les déranger et c'était pas plus mal. Matt savait que ces caresses et ces échanges de baisers finirait bien à un moment... mais que se passerait-il à ce moment-là, lui même l'ignorait pour l'instant. Il faudra attendre qu'ils arrivent à se décoller pour le savoir...

En effet. J'ai bien trop rêver que ça arrive pour finalement décider de faire marche arrière. J'aurais bien trop à perdre plutôt qu'à gagner, sois en certaine. dit-il en affichant sa détermination sur son visage. Arrête, t'es pas sérieuse ! dit-il en saisissant ses mains et les écartant de son visage pour qu'elle arrête de se le lisser manuellement. Ne dis pas de sottises, tu en as pas besoin, c'est très bien comme ça, n'y pense plus du tout. conclut-il d'un ton ferme en gardant finalement une de ses mains qu'il avait saisit dans la sienne. Je comprends. La voyant attristée il vint la prendre dans ses bras. C'est derrière nous maintenant tout ça. Plus rien de nous empêche d'en parler et de nous souvenir. Tu n'as plus à craindre pour moi et ma vie. Il ne peut plus nous faire du tort, là où il est. Tu as rempli ta promesse de me protéger bien assez longtemps, laisse partir ce fardeau, je t'en prie. dit-il en lui caressant les cheveux d'une main et le dos de l'autre.

Il réfléchit intensément. À vrai dire, il n'en sais pas trop. Il ne fait pas encore partit intégrante de leurs vies alors il ne peut pour l'instant que s'imaginer. Je sais pas trop à vrai dire ! dit-il en rigolant. J'imagine que vous allez vouloir me voir régulièrement tout comme moi j'en aurais envie également. Il va me falloir mieux m'organiser dans mon boulot, dans mes loisirs, mes sorties, si je veux profiter pleinement de ma vie auprès de vous. dit-il en s'emballant peut-être un peu au goût de Kate. Enfin, c'est que je crois, je te faire peur là, non ? Il n'a pas encore compris comment se déroulerait leurs relations avec elle et aussi Léna. Comment sa vie allait changer et si oui ou non il allait devoir faire de gros changements. Il fit un hochement de tête affirmatif à sa demande d'être son ami et le père de Léna et que cela serait suffisant. Parce que j'ai pris conscience des raisons pourquoi tu l'as fait. Par amour, pour me protéger. Et que tu y aies parvenu magnifiquement bien. Je suis toujours en vie et en sécurité aujourd'hui. Parce que tu me laisses ma chance avec Léna, sans t'interposer, sans avoir peur que je cherche à me venger en essayant de l'éloigner de toi et que donc tu me fais toujours confiance. Et aussi parce que je sais que tu as aussi beaucoup perdu dans l'histoire et t'en vouloir ne te ferais souffrir que davantage, ce que je ne souhaite pas le moins du monde. Je continue ? demanda-t-il avec un sourire se voulant rassurant. C'est un réponse qui me va parfaitement. Je crois que je tuerais pour revenir ce jour-là et plonger mes yeux dans les tiens afin d'immortaliser ce moment à tout jamais. Il posa sa main sur celle collée à sa joue et vint coller son front au sien en fermant les yeux. Retomber amoureux de toi, encore et encore.
Avant que l’asphyxie ne pointe son nez, Kate les sauva tous les deux de la mort en mettant fin aux enchaînements de baisers. Matt ne pu relâcher un petit rire satisfait de l'instant, après avoir repris de l'air. Ne s'éloignant à peine d'elle sa main droite était toujours derrière la nuque de la blonde et son bras gauche lascivement posé autour de sa taille. Ça m'avait manqué. Je dois dire que tes baisers n'ont rien à envier à ceux de la Kate que j'ai connu il y a vingt-ans. dit-il en relevant la tête pour la regarder dans les yeux et assumer avec sincérité son compliment.

C'est vrai que les femmes avaient toujours un problème avec le fait de vieillir, alors que beaucoup d'hommes recherchent cette disons expérience. C'est agréable pour un homme de se trouver avec une femme qui assume son âge, sa féminité ou au contraire son manque de féminité. Et avec le nombre de cas où la chirurgie faisait plus de mal que de bien, Matt se demandait comment les femmes pouvaient encore vouloir passer sous les mains d'un chirurgien plasticien. Quoiqu'il en soit, il maintenant ses yeux levés vers le ciel en signe de désespoir et voir une aussi jolie femme vouloir combattre une chose aussi naturelle que le temps qui passe. Certes il aurait pu lui dire que cette pratique pouvait s'avérer dangereuse, mais déjà elle était grande pour savoir ce qu'elle faisait et puis il ne voulait pas la faire flipper davantage.
Il la garde contre elle. Ça semble lui faire du bien et a lui aussi. Il ressent toujours ce besoin de la faire se sentir bien, surement ce genre de sentiment ne peux disparaître même avec les années et la distance. C'est normal. C'est une habitude que tu apprendras à perdre. Donne-toi du temps pour aller mieux. À force de me voir heureux avec toi et Léna, tu finiras par comprendre que je ne risque plus rien et ça grâce à toi. conclut-il à son tour en lui embrassant le front.

Désolé, mais content que tu trouves ça amusant. dit-il en rigolant. Ça dépend comment. Revivre ce que j'ai vécu, non. Autant rester dans le présent. Mais si j'avais la possibilité de choisir les bons moments à revivre, je pense que je me laisserais tenter oui. Pouvoir refaire nos galipettes d'adolescents partout dans le manoir... Il laissa un blanc. Remarque, ça peut se faire aujourd'hui également. lança-t-il d'un ton plein de sous-entendus. Évidemment, il n'y a pas que ça. Nous deux, c'était loin de n'être que du sexe. dit-il sincèrement.

Il rigola à sa remarque sur ses baisers et hocha un oui de la tête à son compliment, sans aucune modestie. L'invitation de Kate étant donnée, il ne se fit pas prier pour reprendre une série de baisers. En effet, je le voulais. dit-il à la fin et concernant la dernière remarque de Kate. Il resta très proche d'elle. Tu voudrais qu'on aille autre part ? On va finir par se faire remarquer ici, non ? demanda-t-il entre plusieurs baisers volés.