Comme pour confirmer ce que je pense d’elle, encore une fois mon avocate se veut rassurante dans ses paroles. Elle me dit que plusieurs de ses clients ont aujourd’hui une famille. Peut-être qu’un jour j’en aurais une, mais en attendant mes conquêtes me suffisent. C’est sans doute horrible à penser, mais c’est ainsi.
Après que le médecin est expliqué ce qu’il devait faire, la voilà qui attrape mon autre main. Je lui souris comme je peux, tentant de me préparer mentalement à avoir très mal. Le médecin prend alors mon doigt, ce qui me fait déjà grimacer et fait je ne sais quelle technique tire dessus. Je ne sais pas si les autres entendent le craquement, mais moi je ne peux pas m’empêcher de crier. Ça fait mal bordel. Ma main valide s’est resserrée d’un coup sur celle de la femme à mes côtés, pas trop fort je crois, mais j’ai par réflexe de la retirer tout de suite. Aussi vite et aussi bien qu’il peut, le toubib pose une attèle et m’ordonne de la garder trois semaines. Il me dit alors de me rendre à l’hôpital dès que je peux pour s’assurer qu’aucun ligament n’est touché. Il se tourne alors vers mon avocate. « Je peux lui prescrire des antalgiques. La première dose je peux lui faire par injection. Qu’est-ce qui sera le plus pratique pour la suite ? »
Ca ne choquerait pas Lily si il venait à le lui dire de vive voix. Lily à sa conception des choses, mais ceux des autres, n'est pas forcément la même. Heureusement d'ailleurs.
Elle se prépare elle même. Non pas de crainte qu'il ne lui fasse mal, mais de crainte qu'il ne souffre de trop. Elle garde la main serrée d'Aiden dans la sienne et sursaute en l'entendant crier, mais si ca lui fais du bien, qu'il hurle tant qu'il veut. Elle écoute aussi les indications et les conseils du médecin puis sourit à ses paroles.
Je pense que malgré que vous lui ayez fais un mal de chien, qu'il doit avoir envie de vous rendre la pareil, il est toujours vivant et à toujours son cerveau. Puis il est capable de réfléchir et de décider par lui même. Que préférez vous Aiden ?
« Je m’en fiche… mais me toucher plus… je préféré encore que ce soit lui qui le fasse… » Je désigne de la tête l’agent debout dans un coin. C’est sans doute méchant, mais je n’en est rien à faire. La douleur s’estompe un instant avant de revenir encore et encore. Je respire à fond et me tourne alors vers le médecin. « C’est quoi le plus efficace ? » Il se tourne alors vers moi pour me répondre. « Il n’y a pas de différence. Mais l’injection permet de ne pas avoir de brûlure d’estomac et est un peu plus rapide à agir. Mais la durée et l’efficacité reste les mêmes. » « Alors va pour l’injection… » Le médecin prépare alors la première seringue et me demande s’il peut quand même le faire lui-même. Je hoche la tête et il s’approche alors pour le faire. Il me pique alors dans le creux du bras. Après s’être relevé il me dit de m’allonger et se tourne vers l’avocate. « Vous pourriez faire en sorte qu’il reste bien couché ? Au moins une heure… j'ai pas des masses confiance en eux pour le coup. » A son tour il désigne l’agent… le pauvre je le plaindrais presque…
Dernière édition par Aiden Burton le 9th Décembre 2016, 20:49, édité 1 fois
Elle secoue la tête. Voyons Aiden, on ne s'énerve pas. On reste calme. Dit elle en le grondant presque. Avant de le laisser à nouveau échanger avec le médecin. Elle reste quand même à côté et écoute d'une oreille. Quand il s'adresse à elle, elle hoche la tête. Toute compte fait, elle va rester encore plus que prévu, mais ce n'est pas un problème pour elle. Bien sur , je vais tâcher d'être une bonne garde malade. Elle tourne la tête vers Aiden et lui sourit gentiment. Quand à vous Aiden. Vous avez entendu les conseils du médecin ? Je vais juste vous quittez quelques minutes le temps de téléphoner au bureau puis je reviendrais vous tenir compagnie. C'est bon pour vous ?
Les trois personnes quittent finalement la cellule comme je m'allonge... ordre du médecin. L'avocate me préviens alors qu'elle revient avant de partir. Moi je commence déjà à sentir une différence dans la douleur. C'est vrai que c'est efficace ce machin. Je ne fais même pas attention à quand elle revient. Tout ce que je capte c'est quand elle bouge la chaise. « Je suis vraiment désolé... je vous fais du boulot en plus...» C'est rare que je sois sincère avec des représentants de la loi, cette fois je le suis. Bien que je lui ai menti plus tôt... Je me tourne sur côté et la regarde en souriant, un peu shooté. « Vous n'avez pas un boulot facile je vous admire...»
Elle a tout juste le temps de me repondre qu'un des officiers de l'interrogatoire arrive. « On a vérifié auprès de Monsieur Newman... il a confirmé votre déclaration. Le juge est au courant. Le médecin nous a prévenu pour l'heure de repos... vu votre tête, Monsieur Burton elle est nécessaire. Le juge a signé la fin de la garde à vue pour dans une heure et quart... Ensuite vous serez libre...» Oh comme ça doit lui faire mal de dire ça, tant mieux...
Dernière édition par Aiden Burton le 9th Décembre 2016, 20:51, édité 1 fois
Une fois qu'il est allongé, elle le quitte un instant et va appeler à son bureau pour prévenir de reporter ses rendez vous de la journée, elle appelle son fils aussi pour savoir si tout va bien etc etc. C'est au bout de 20 min qu'elle regagne à nouveau les cellules. Elle prend la chaise et la tire doucement puis reprend place. Elle sourit à ce qu'il dit. Ne vous inquiétez pas. Je suis payée alors ce n'est pas un problème pour moi. Et puis finalement, vous surveillez et vous tenir compagnie, c'est surtout ne rien faire. Alors finalement vous m'arrangez aussi. Dit elle avec un grand sourire. Touchée par ses paroles, elle rougit légèrement. Mais non voyons. Il n'y à pas de raisons d'admiration. C'est un boulot comme un autre vous savez.
Après avoir répondu, voilà qu'un officier arrive, Lily s'apprête à lui voler dans les plumes en lui disant de le laisser tranquille qu'il se repose. Mais il vient avec une bonne nouvelle. Elle sourit encore plus. Alors voilà, vous n'avez qu'à vous reposez un peu et ensuite vous pourrez sortir. Vous êtes rassurez ?
Alors ça c’est la meilleure… obligé de rester dans une cellule parce que j’ai eu la bonne idée de me casser un doigt en cognant contre un mur… * Franchement, Aiden tu fais fort là *Punaise… même ma conscience ce fou de moi. Bizarrement je rigole tout seul à ma bêtise. C’est costaud ce qu’il m’a donné le toubib y a pas à dire. « Ouais je suis rassuré… je vais pouvoir bosser ce soir… » Parce que oui, même avec un doigt pété j’irais bosser. Ça rajoute au côté impressionnant du videur et puis il n’y a pas de grosse soirée de prévue donc ça devrait passer facilement. En plus c’est pas le bar habituel où je bosse, alors je ferais surtout de la dissuasion. « Je bosse au Coyote Ugly ce soir. Vous n’avez qu’à passer, c’est dans East Village. » Je ne sais pas vraiment si c’est le genre de lieu qu’elle fréquente, mais cela ne coûte rien de proposer.
Il n'a pas été doué pour le coup. Surtout maintenant qu'il sait qu'il va pouvoir sortir, mais bon, il se repose un peu et le temps va passer très vite. En l'entendant rire, elle se demande bien ce qui lui passe par la tête. Mais ca l'as fais sourire, au moins son client est heureux.
Parce que le médecin ne vous à même pas fait d'arrêt de travail ? Ca risque d'être intéressant si vous devez intervenir dans une bagarre. En attendant une fois qu'on sera sorti d'ici, je vous raccompagnerais. Vous m'avez l'air un peu voir beaucoup fatigué et vous serez mieux en voiture plutôt qu'en métro ou bus.
Après cela elle l'écoute lui parler de l'endroit où il travail. Un bar dont elle à déjà entendu parler, mais où elle n'a jamais mis les pieds c'est sur. Je prend note du nom et de l'adresse. Qui sait peut être que je passerais y faire un tour ce soir, à condition toute fois que je puisse entrer dans devoir faire la queue pendant deux heures dans le froid.
« Pourquoi j’aurais un arrêt ? Cela ne m’empêchera pas de bosser. Et puis soyons honnête, un videur avec ma réputation qui se pète la main ça calme tout de suite. Si je dois vraiment intervenir c’est que se sera suffisamment grave pour que je ne pense pas à ça. » Je me remets sur le dos comme elle me propose de me raccompagner et je tourne donc la tête vers elle en me demandant un peu où est le piège. « Vous avez l’habitude de ramener vos clients ? Puis… c’est pas ça, mais j’habite dans le Queens. A Astoria. Je ne suis pas sûr que vous ayez envie de travers le quartier. Quoi que ce ne soit pas le pire. En plus… ça ira très bien… sans doute. C’est le médoc qui me shoote un peu c’est tout. »
Je souris quand elle me donne sa condition pour venir ce soir. « Cela va de soi. Je ne vous l’aurai pas proposé sinon. Vous pourrez venir accompagnée aussi, sans problème. »
Elle roule des yeux. Parce que justement vous êtes blessé et que ca peut être dangereux. Un mauvais coup et votre blessure peut devenir plus grave. Après oui c'est sur, ca montre qu'il ne faut pas vous cherchez des problèmes je suis d'accord. Pourquoi donc voit il le mal partout ? Elle lui propose de le raccompagner sans arrière pensée. Elle s'en fiche de savoir où il vit, que ce soit dans un taudis ou dans un palais, elle voulait juste lui éviter la prise des transports en commun. J'ai pour habitude de rendre service si je peut. Quand à votre quartier, ne vous en faite pas, je suis loin d'être une femme qui à facilement peur, je sais et j'ai de quoi me défendre. C'est vous qui décidez. Sois je vous ramène à l'endroit où vous souhaitez, sois vous prenez le bus ou métro. C'était une proposition pas une obligation.
Elle hoche la tête. Alors je viendrais, sans doute aux alentours de 21h, si il n'y à pas d'embouteillage bien sur. Elle se retient de rire quand il lui propose de venir accompagnée. Non, non je serais seule.
« Ceux sont les risques du métier. » Je ricane un instant avant de la laisser continuer son explication. « On verra d’ici une heure… » Ouais on verra, de toute façon je pense qu’à peine rentrer je vais prendre une douche et me foutre au lit jusqu’à ce soir. Elle me donne alors une heure où elle pense passer et m’annonce qu’elle sera seule. « Vous voulez pas faire venir votre compagnon ? Enfin c’est comme vous voulez. » Je me tourne encore, ok je commence à m’ennuyer sévère là. « Mais… puisque nous savons que je vais sortir… vous n’êtes plus obliger de rester. Enfin encore une fois vous faites ce que vous voulez. » Moi aussi d’ailleurs, je me redresse alors le regrettant tout de suite. Je me retiens pour ne pas m’écrouler. Je suis vraiment complétement stone… gratuitement et légalement c’est top…
Elle sourit. Sacré risque alors. Puis elle hoche la tête doucement et regarde sa montre. A vrai dire, ca sera dans 58 min que vous serez libérez, mais si vous voulez leur offrir deux minutes de votre temps en plus. Elle hausse les épaules. Pourquoi pas.
Elle ne va certes pas venir avec William, déjà qu'elle ne veut pas qu'il aille dans les bars même si il est majeur, quand à Elsa, elle n'en à pas encore l'âge. Quand il lui propose aussi de faire venir son compagnon, elle secoue la tête. Mon homme n'est pas le genre d'homme à aimer les sorties dans les bars.
Quand elle le voit se redresser puis manquer de tomber, elle vient à sa rescousse et le retient. Et si vous vous rallongiez un peu ? Je sais que je ne suis pas obligée de rester. Mais étant donner que je suis votre avocate, c'est à vous de me dire quand vous voulez que je m'en aille.
58 minutes avant de pouvoir repartir libre, le temps va me paraitre plus long maintenant que je sais ça. Enfin pas grave. « Non, je leur donnerais pas une seconde de plus… » Il faudra d’ailleurs que je pense à remercier Simon. Je souris comme elle me dit que son compagnon n’est pas homme à sortir dans les bars. « Sérieusement ? Cela existe ça ? » Bon c’est vrai je la taquine un peu, mais ce n’est pas méchant. Lorsque je manque de tomber elle me retient et me force à me rallonger. Je pense que vu mon état je ne vais pas tarder à m’endormir. « Ecoutez si vous ne voulez pas surveiller un type entrain de roupillez… vous pouvez y aller. Je crois que je vais dormir les minutes qui me reste ici. Je rentrerais en taxis c’est pas un problème. On se reverra ce soir à moins que vous ne veniez pas… » Je sais que je n’ai pas vraiment dit clairement si je voulais qu’elle parte ou pas. Mais j’ai pas envie de prendre cette décision. Alors si elle veut profiter de 56 minutes de calme qu’elle ne se gêne pas.
58 minutes qui vont être longues si il reste à ne rien faire ou très rapide si il se repose comme lui à conseiller le médecin et Lily. Elle sourit quand il lui dit qu'il préfère quitter à heure fixe, ca elle s'en doutait. Vous ne m'étonnez pas du tout en disant cela. C'est normal d'ailleurs.
Elle sourit. Oui ca existe. C'est un phénomène très rare et en voie de disparition. N'oublions aussi qu'il est largement plus vieux que Lily, c'est aussi un fait. Mais comparer à son ex mari, avec lui elle peut faire ce qu'elle veut et il ne dira rien si elle sort sans lui, à part un : fait attention.
Il vaut mieux qu'il s'endorme d'ailleurs. Ca ne pourra lui faire que du bien. Non je viendrais, je tiens toujours mes promesses. Très bien puisque vous souhaitez mon départ, je vais m'en allez. Je laisserais ma carte à l'officier de l'accueil, si il y à quoi que ce soit, faites moi appeler. Reposez vous bien alors et soyez prudent sur la route du retour.
Elle me promet de venir le soir même. Moi je connais l’ironie de la situation. C’est vraiment pour la remercier, mais surtout pour la remercier d’avoir aidé un criminel à s’en sortir. Si je n’avais pas eu d’avocat, les flics m’auraient sans doute fait chier un bon bout de temps. En tout cas si je n’avais pas eu une avocate comme elle. « Je vous remercie, Maître. Passez une bonne journée et à ce soir. » Elle me laisse alors et moi je me cale du mieux que je peux pour finalement m’endormir.
Je ne suis réveillé qu’au moment où un des agents vient me faire sortir. Une fois dehors je fais venir un taxi, mais je ne rentre pas de suite chez moi. J’ai un ami à remercier d’abord…
Elle se lève et va remettre la chaise à sa place puis revient pour chercher ses affaires. Quand il l'as remercie elle sourit. Je pense que maintenant que je ne suis plus votre avocate, vous pouvez m'appeler par mon prénom Lily. Dit elle avec un sourire. Autant arrêter les mondanités. Je vous souhaite une bonne journée aussi , à ce soir Aiden. Et cette fois Lily quitte vraiment la cellule dès qu'il ferme les yeux. Mais elle ne quitte pas tout de suite le commissariat, non, d'abord elle se rend dans les différents services pour saluer ses beaux fils et sa belle fille avec qui elle discute un petit moment. Puis enfin, elle quitte le commissariat direction sa voiture et direction son cabinet d'avocat.
