Je rigole de bon cœur devant elle. La voir me rouspéter de la sorte c'est magique. « Mea Culpa. Je sais bien que je suis un très mauvais criminel. Mais je peux pas être doué au lit et dans le crime… » Je lui lance un sourire de vainqueur en enfilant mon boxer. « Alors je prie pour qu’il ne soit pas là… » Tout en parlant je m’approche d’elle et vient l’embrasser en répondant à sa question. « Le temps que je rentre, que je me prépare et tout et tout… disons dans deux heures. De toute façon je t’envoie un sms quand je pars de chez moi. » Je fini alors de me rhabiller avant de l’embrasser une dernière fois et de quitter la demeure. Tout en roulant jusqu'à chez moi je me demande où je vais bien pouvoir l’emmener. Prendre un bon petit dej’ en ville pour commencer. De toute façon j’ai encore le temps d’y réfléchir.


Comme convenu deux heures plus tard je suis devant chez elle. Je l’attend dans la cour à côté de la voiture et je n’ai pas à attendre bien longtemps que la voilà qui arrive. Je viens lui ouvrir la portière en vrai gentleman

Moi qui avait l’intention de lui voler un baiser en la faisant monter dans la voiture, voilà qu’elle me prend de court et le fait à ma place. Bon, je ne vais pas trop m’en plaindre non plus. Je referme doucement la portière, pas que ma BM est vraiment coûtée très chère, quoi que, mais c’est que j’y tiens. Et puis faut avouer que c’est tout sauf classe de claquer une portière. Rapidement je viens rejoindre ma place derrière le volant et démarre. « J’espère que tu n’as rien manger en m’attendant… » Nous quittons la cour comme je lui dit en gros où je compte l’emmener. « Il y a un restaurant français très charmant qui sert des petit-déjeuner de folie. » Ce que je lui ne dit pas et que je lui laisserais découvrir c’est à quel point il est romantique ce restau. Je ne sais pas si elle connait, mais en tout cas je ne l’ai jamais emmené là-bas.

Je souris comme elle me raconte qu’elle a passé une heure à choisir sa robe. « En tout cas tu as très bien choisi la robe. Tu es radieuse. » C’est volontairement que je ne réponds pas à sa remarque sur le restaurant. Il est bien caché dans les rues de New York. Pas non plus dans un coin glauque, mais personne ne penserait qu’un super petit établissement se trouverait dans une telle rue.

Il nous faut tout de même une vingtaine de minute pour nous y rendre. Il y a un petit parking juste à côté et c’est là que je laisse la voiture. Une fois encore je viens ouvrir la portière de Rebecca. « J’espère que cela te plaira, moi j’adore en tout cas. »

Elle n’est pas difficile ? Je le sais en effet, mais cela ne signifie pas qu’elle aime tout. Pourtant je ne lui fais pas la réflexion, je me contente de rigoler comme elle réclame mon bras, que je lui tends avec plaisir. « Miss, si vous voulez bien prendre la peine de me suivre… » Je dépose un baiser sur son front avant de commencer à marcher en direction du restaurant. Arrivé en face j’entre d’abord pour lui tenir la porte qui s’ouvre vers l’intérieur. Rapidement le serveur vient vers nous. Il me connait déjà, nous venions régulièrement avec ma compagne et j’ai fini par y venir seul en sortant de prison. Puis le fils du patron et moi avons partagé une cellule commune à un moment, drôle de coïncidence, non ? Il nous conduit à la table que j’ai réservée et je tire la chaise de Rebecca pour qu’elle puisse s’asseoir. Le serveur nous tend les cartes du petit déjeuner. « Choisi ce que tu veux. Ils ont un grand choix. »

Si je sais déjà ce que je veux choisir ? Comment dire que oui et non ? Il faut avouer que je connais leur carte. Je suis venu assez souvent pour tout goûter. Et justement c’est bien là le problème. Je connais tout et surtout, j’aime tout ce qu’ils proposent. Je fixe un instant Rebecca. Avant de soupirer. « En fait... non. J’aime tout et je ne sais vraiment pas quoi choisir. Je serais bien tenté par un complet. Il y a du pain, de la confiture et du beurre, un croissant, un jus de fruit et bien sûr un grand café. Typiquement français il parait. Après je ne sais pas à quel point tu as faim… au pire on pourra toujours aller chez moi pour se dépenser pour éliminer. » Je lui lance un regard entendu et un sourire en coin. De toute façon, peu importe ce qu’on fera dans la journée je l’inviterais à passer la nuit chez moi.

Je rigole à sa réflexion. « Faire le ménage ? Sérieusement ? Oh… aller tu aurais pu trouver mieux. » Madame veut jouer, bien soit, on va jouer. Elle me dit ce qu’elle veut manger et moi je fais signe au serveur pour qu’il vienne prendre notre commande. Je lui dis ce que nous prendrons et il repart. « Dis-moi ? Y a-t-il quelque chose de particulier que tu voudrais faire ? Une boutique dans laquelle tu voudrais aller ? Ou alors tu me laisse le contrôle ? » Mon compte en banque n’est pas aussi rempli que le sien, mais j’ai suffisamment de côté pour lui payer ce qu’elle voudra aujourd’hui. Enfin ce qu’elle voudra dans les limites du raisonnable. « On peut même quitter la ville si tu veux. »

« Carte blanche ? Voyez-vous ça ? Rebecca Corleone qui me laisse carte blanche. Oh ma chère… tu ne devrais pas. » Ok, donc il y a plein de boutique qu’on pourra aller dévaliser, en toute légalité bien sûr. Une idée me vient alors à l’esprit. Je tends la main devant moi comme pour réclamer quelque chose. « En parlant de carte… donne-moi la tienne. Tu ne l’utiliseras pas aujourd’hui… et avant que tu râles, sache que si tu refuses je te fou dans mon coffre et te largue au milieu de la campagne… » J’affiche un petit sourire victorieux, je ne lui ferais jamais ça. Parce que je ne ferais pas ça a une demoiselle comme elle et surtout pas avec un frère comme le sienne. C’est qu’il risquerait de me faire la peau le bougre. Quoi qu’il en soit aujourd’hui c’est moi qui paye.

Alors là, ma chère Rebecca fait très fort. Je ne peux m’empêcher de sourire quand elle me demande quelle carte je veux. Juste avant de proposer d’appeler son frère et de laisser s'occuper de moi. Je penche légèrement la tête sur le côté avant de lui prendre le portefeuille des mains avec un grand sourire vainqueur. « Oublie pas de rajouter le vol aussi. » Je sors sa carte de crédit et lui rend son portefeuille avant de glisser sa carte dans la poche interne de ma veste. Au même moment le serveur vient nous ramener nos commandes. « Bon appétit, ma chère. » Sans même attendre une réaction de sa part, j’entame mon petit-déjeuner.

Je redresse la tête comme elle menace de me mettre en prison. Un sourire mutin apparait alors sur mon visage. « Avoue, tu rêves de pouvoir me menotter et me faire une fouille au corps une fois que je serais à ta merci… et tu sais quoi ? Si tu veux on va s’acheter ce qu’il faut pour ça cette aprèm… » Mon sourire grandi encore avant que je ne recommence à manger mon petit-déjeuner. Je guette tout de même du coin de l’œil une réaction de sa part. Il faut dire que je me demande si elle relèvera le défi que je viens de lui lancer en sous-entendu ou pas. Moi quoi qu’il en soit j’en serais tout à fait capable. Il lui suffirait qu’elle dise que je n’en suis pas capable pour que je me rende dans le premier sex-shop venu. Maintenant à elle de voir si elle veut prendre le contrôle ou pas…

Si je m’en sens capable ? Alors ça y est, elle me met au défi… Je l’écoute finir et au sourire qui se dessine sur ses lèvres, mon idée lui plait et ses paroles me le confirme. Alors quand elle me demande si nous « faisons ainsi ? » ma réponse fuse dans la foulée. « Avec plaisir, Madame. » Bien sûr se dernier mot est surtout prononcé de façon assez provoquante. Mon esprit divague un instant et je secoue la tête pour revenir au présent. Je me reconcentre sur mon petit déjeuner. Bien que je remarque que je mange un peu plus rapidement qu’avant. Comme si je voulais passer à des choses un peu plus sérieuses. Enfin je tente tout de même de me calmer, on a la journée et la nuit devant nous, j’ai pris congé pour elle donc on est tranquille. « Au moins on sait ce que l’on fait ce soir… »

Elle me défie encore en me parlant d’un déguisement qui, selon elle, m’irait à ravir. Je rigole alors, moi je ne suis pas sûr de ça, mais bon. On verra bien une fois dans la boutique ce que l’on prend ou pas. Elle aussi fini par se concentrer sur le petit-déjeuner devant elle, non sans me taquiner quant au fait que je mange plus vite qu’avant. Après cette discussion pour le moins particulière à cette heure-là, non restons un moment silencieux. Cela fait du bien aussi. Sauf que bien sûr cela ne dure pas. Je ne peux m’empêcher de repenser à ce qu’elle m’a dit. « On peut tester ce soir… et il me semble qu’on va le faire… mais dit moi qu’elle rôle voudrais-tu avoir ?» Je lui lance un regard entendu avec un petit sourire en coin que j’espère être assez provoquant pour faire jouer son imagination.

Que je renforce mon lit ? On dirait qu’elle n’est jamais venue chez moi. « Ma chère, tu devrais savoir que mon lit est suffisamment renforcé pour tout ce qu’on pourrait y faire. » Je lui souris alors, mais ça tête que je lui demande quel rôle elle veut jouer, me fait mourir de rire. Tout autant que ça réaction. Bien sûr que je connais son rôle, mais la faire marcher est juste trop jouissif, le pire c’est que ça fonctionne plutôt bien. « Oh oui… je te vois très bien en soubrette ou en secrétaire à ma merci. » Cette fois je rigole vraiment et à gorge déployée. Sans aucun doute, je peux avancer qu’elle me le fera payer ce soir, mais je dois dire que je n’attends que cela. Je reprends alors la dégustation de mon petit déjeuner en faisant mine de l’ignorer. On verra bien comment elle le prendra.