J’avais compris au langage non verbal d’Alec qu’il se passait quelque chose ou du moins que Lee Ashworth rappelait de mauvais souvenir à Alec. Mais j’écoutais sans interférer à sa conversation avec ce dernier qui semblait narguer Alec en avouant à demi-mots le fait d’avoir tué des enfants, disant même d’Alec qu’il le pensait plus futé. Je décidais de proposer mon aide à Alec même si je savais qu’il préférait travailler seul et qu’en plus j’avais pu comprendre lors de sa conversation avec Ashworth qu’à Sandbrook, il y avait apparemment eu un souci d’intermédiaire. Je posais ma main sur la sienne en signe de soutien sans attendre de lui qu’il me dise ce qui s’était passé à Sandbrook.


Suite à ça et après un signe de la part d’Alec que j’identifiais comme positif, je le vois se lever, me donner sa bière et partir. Il rentre dans son bungalow se dirige vers le salon et en ressort quelques secondes plus tard avec une boite en carton. Il revient ensuite vers moi, pose la boite au sol, l’ouvre et me tend différents rapports et photos. Je pose les bières par terre et prend entre mes mains les rapports, les ouvres et les regarde tout en écoutant très attentivement ce que Alec m’expliquait. Je reste silencieuse, examinant les dossiers et photos des dossiers lorsqu’Alec marque une pause. Je relève la tête et le regarde à nouveau lorsqu’il reprend la parole pour m’expliquer les similitudes qu’il a relevée entre les corps de Danny et celui de Pippa et qu’il me dit que Lee a été relâcher après que les preuves ont été perdu. Je le regarde alors et imagine que c’est à cause de ça que Lee à parler d’intermédiaire à Alec. Je comprenais également que c’était le genre d’affaire qui pouvait marquer une carrière et être l’affaire qui nous empêche de dormir durant des années et des années. C’est l’un des fameux cadavres qu’on garde dans notre placard et qui nous hante jusqu’à la fin. J’espérais en tout cas pouvoir apporter mon aide à Alec dans cette affaire et lorsqu’il me regarde et me demande si je suis bien sûre de vouloir le suivre sur ce plan. Je le regarde et lui dit sincère et avec une voix sûre.



Oui, j’en suis sûre.

Je prends ensuite ma bière en boit une gorgée avant d’ajouter.

Alec, tu devrais savoir que tu fais partie des rares personnes que je suivrais au bout du monde sans même poser de questions. Tu aurais juste à me le demander. Et je te promets de ne pas te déranger dans ton enquête, je serai là pour t’aider, je ferai ce que tu me demandes, je ne serai pas un frein.

J’espérais aussi que mon expérience à l’unité des renseignements me permettrait d’être une aide efficace. C’était le genre d’affaire sur lequel j’avais déjà eu l’occasion de travailler avec mon équipe depuis que je les avais rejoints en 2019. Je regarde ensuite Alec et lui dit.

Pippa et Danny ont été retrouvé dans le lac et près de plan d’eau peut être que ça fait aussi partie de son mode opératoire. Ce qui m’intrigue plus c’est qu’il a commencé par les filles et qu’ensuite il s’en est pris à un garçon. Est-ce qu’il a pu être établi si Pippa avait été maltraiter ou abuser ? Ou était-elle restée dans l’eau trop longtemps pour que les examens puissent le révéler.

Dis-je en essayant de mettre un peu en place l’affaire dans ma tête, lisant les dossiers et les note d’Alec sur les affaires.

Les paroles de Riley le fit sourire parce que cela était bien la première fois que une femme lui disait ce genre de chose "je suivrais au bout du monde sans même poser de questions". Miller ignorait que Riley lui faisait une telle confiance mais cela le rassurait aussi que ils se faisaient confiance mutuellement. En regardant Riley, Miller enlevait ses lunettes et l'écoutant parler de l'affaire avant de faire un signe négatif. Danny était sur la plage mais il n'a pas été immerger. Sans doute que le tueur, a été dérangé ou a eu peur de se faire attraper. Ruislip Lido est fréquenté surtout en soirée par des jeunes qui veulent passer des moments intimes discrets. Le lieu où a été trouvé Pippa était un petit étang. Mais je pense que il faisait cela pour effacer toute possibilité de trouver des preuves pour remonter vers lui. Miller prit sa bière et bus le reste de la bouteille. Avant Pippa il y avait déjà eu une autre victime mais a l'époque je n'étais pas encore capitaine à Sandbrook et je n'ai pas pu avoir accès au dossier. Pour ce qui est des traces autres que la strangulation, le corps de Pippa était trop mal en point pour trouver quelque chose. Et pour Danny le légiste n'a rien trouvé. Jetant un œil sur les photos, une goutte de pluie tombait sur le dossier. Miller regardait vers le haut alors que quelque minute auparavant il faisait un temps magnifique. mais c'est en une fraction de seconde que tout changeait ! La pluie tombait à sceau en quelques secondes. Miller eut le temps de récupérer les dossiers dans la boîte en carton et de la jeter dans le salon puis de rentrer avec Riley chez lui. Fermant la porte, tous deux étaient trempés comme si ils étaient tombés dans la Tamise. La vache ! J'ai jamais vu ça ! Miller enlevait sa veste puis allait dans la salle de bain pour prendre une grande serviette de bain puis il rejoignit Riley et lui plaça sur ses épaules lui faisant face. Ca va ?

Je prenais en cours l’affaire d’Alec et j’essayais de me mettre à niveau et de tenter quelques hypothèses quant à d’éventuelles similitudes entre les enfants. Alec me dit alors qu’il pense que pour Danny le tueur a été dérangé ou du moins qu’il a potentiellement eu peur de se faire remarquer, sachant que la plage était très passante, ce qui pourrait expliquer qu’il n’était pas immergé, contrairement à la petite Pippa. Alec m’expliquait ensuite qu’il pensait qu’il y avait eu d’autre victime de cet homme, mais que cela remontait à une époque où il n’avait pas la charge de l’affaire et n’avait pas pu avoir accès au dossier.

Tu es en train de me dire que cette personne à tuer d’autres enfant à Sandbrook même et qu’il n’a jamais été inquiété ? Je ne comprends pas que tu n’aies pas pu avoir accès au dossier si tu pensais que les affaires était liée. Est-ce que c’est un truc de petite bourgade ou est-ce que ce serait encore pire que ça et qu’une personne des forces de l’ordre ne veut pas donner accès au dossier car elle couvre l’homme en question ? Parce qu’ici on a pu avoir accès à d’anciens dossiers sans soucis, simplement en les demandant alors qu’aucun de nous n’avait bossé dessus à la base.

Et c’est là que tout d’un coup venu de nulle part, la pluie nous arrose ! Je n’avais même pas remarqué que le ciel c’était couvert ! Et pourtant là, je me prenais une rincée digne d’une douche ! Nous récupérons les papiers, la boite et renteront chez Alec, tous les deux bien mouillé alors qu’on n’était pas resté dehors longtemps sous la pluie.

Moi non plus je n’avais jamais vu ça ! La dernière fois que j’ai regardé le ciel il y avait encore du soleil et là on se prend la rincée du siècle !

Dis-je en enlevant ma veste et en la pausant sur le dossier de l’une des chaises de la cuisine. Alec me rejoint rapidement et pause un linge sur mes épaules. Je le regarde lui sourit et lui dit.

Merci pour le linge, c'est gentil. Je vais bien merci, ne t’en fais pas. Et toi ça va ?

Je m'enveloppais un peu dans le linge, juste pour essayer de me sécher un peu.

Accoudé sur ses genoux, Miller regardait Riley et quand elle annonçait "Tu es en train de me dire que cette personne à tuer d’autres enfants à Sandbrook même et qu’il n’a jamais été inquiété ?" Miller lui fit un sourire qui voulait dire "tu as tout compris". Je ne veux pas commencer a me lancer dans des théorie complètement folle du genre théorie du complot. Mais plus je creuse cette enquête, plus je tombe sur des affaires auxquelles je ne peux avoir de réponse. Rappelle-toi ce que Lee a dit : J'ai de nombreux contacts Capitaine, beaucoup plus que vous ne le pensez. Tu l'as dis toi-même, quelqu'un doit le couvrir. D'ailleurs quand j'ai repris l'affaire a Sandbrook j'ai bien remarqué que personne n'était en joie. C'est alors que la pluie arrivait aussi discrètement que violente trempant Riley et Miller. Même la jeune femme avait été surprise par cette douche gratuite. Lui amenant un essuie ce n'est pas vraiment cela qui allait arranger les choses et posant ses mains sur les bras de Riley il la sentit tremblante. Ça va, je vais me changer. Mais je te propose que tu prennes une douche pour te réchauffer. De toute façon tu ne peux pas partir ainsi. Miller ouvrit la salle de bain à Riley lui plaçant près de la cabine de douche de quoi se laver et s'essuyer. On va placer tes affaires séchés dans la buanderie, je n'ai pas de machines à laver ni sèche-linge ici je vais a 300 mètre a la laverie du coin. Miller laissait Riley prendre la douche tranquillement. Au même moment lui aussi allait se charger passant un t-shirt et un pantalon de jogging. Il plaçait ses vêtements dans la buanderie séchée avec ceux de Riley. Puis il prit des vêtements dans son armoire. Un t-shirt ainsi que un short et un pantalon de jogging. Il frappait à la porte. Je te dépose des vêtements. Dit-il en les posant sur le lavabo puis il quittait la salle de bain. Passant à la cuisine, Miller mit en route la cafetière afin de boire un café pour se réchauffer. Le temps que celui-ci se termine, Miller rangeait les dossiers et laisse sorti ceux qui avaient été mouillés. Allant s'installer dans le canapé il prit le courrier de son cardiologue et lu le contenu. Entendant Riley revenir, il se redressa et remplaçait le courrier sur la table. Alors la douche était agréable ? Demandait-il souriant en voyant Riley dans ses vêtements un peu tout grand et large pour elle mais qui devait être plus agréable que ses vêtements trempés. Un café ? Dit-il en se dirigeant vers la cuisine pour prendre les tasses, et ce dont ils avaient besoin. Mais c'est a salle a manger que ils s'installaient. La cuisine était trop étroite pour y placer une table. Seule une chaise s'y trouvait quand Miller était à la bourre et avalait son déjeuner en 30 secondes. Une fois assis, il servit Riley. Tu as réussi à digérer tout ce que je t'ai raconté ? Demandait-il avant de se servir à son tour.

Je venais de comprendre que l’enquête sur laquelle je travaillais désormais avec Alec était probablement bien plus importante en termes de victime que je ne le pensais. Alec me parle alors des doutes qu’il a eu et qu’il a encore aujourd’hui quant au fait qu’une personne des forces de l’ordre de Sandbrook, couvre la personne qui s’en prend aux enfants. Je me dis alors qu’on ne sera pas trop de deux pour essayer d’avancer sur cette enquête et qu’on va probablement se frotter à quelques personnes qui feront tout pour ne pas collaborer avec nous, car elles auront intérêt à ce que les affaires restent non résolues. Je n’ai pas le temps de répondre à Alec que la pluie se met à tomber comme si j’étais sous ma douche ! Je me presse de réunir les documents en lien avec l’affaire et de rentrer et pourtant j’étais déjà trempé. Une fois à l’intérieur Alec me propose de prendre une douche sentant que je tremblais de froid. J’acceptais et le suivais jusqu’à sa salle de bain ou je me glisse sous sa douche tandis qu’Alec s’occupe de mettre à sécher mes affaires mouillées et de m’apporter d’autres vêtements. J’enfile ensuite son t-shirt et son jogging, qui était particulièrement confortable bien qu’un peu grand pour moi, avant de le rejoindre dans son salon.

La douche m’a fait beaucoup de bien merci. Et merci aussi pour les vêtements, ils sont bien confortables et secs !

Dis-je en lui souriant.

Volontiers pour le café.

Dis-je en le suivant jusqu’à la salle à manger ou je m’installe avant de reprendre les dossiers qu’Alec avait déjà sur l’affaire ou plutôt les affaires qui nous intéressait. Je remercie ensuite Alec pour le café avant de le regarder lorsqu’il me demande si j’ai digéré tout ce qu’il m’a raconté.



Oui, enfin tu sais pour moi c’est toujours plus difficile les affaires qui concerne des enfants. Je ne suis pas en train de te dire que les affaires qui concerne des adultes ne me font ni chaud, ni froid. Mais les enfants, c’est différent.

Je marque une pause avant d’ajouter.

Et puis le fait de me dire qu’il y a un soi-disant représentant des forces de l’ordre qui couvrent un tueur d’enfant me rend malade ! J’ai déjà bossé sur des affaires de flics corrompu mais jamais sur ce genre de corruption pour autant qu’on puisse dire qu’il s’agit de corruption, parce que pour le coup je parlerai même de complicité !

Je bois une gorgée de mon café avant d’ajouter.

Ce qui est sûre c’est que je ne vais rien lâcher tant qu’on n’aura pas arrêter ces personnes qui qu’elles soient et quelques soient leur degré d’implication dans les affaires ! On va trouver qui est ou sont les personnes qui ont permis à ce Lee Ashworth de tuer en tout impunité et qui lui ont donner ton numéro de téléphone. On est censé servir et protéger la population, pas les criminels qu'on traque!

J’avouais ne pas avoir la moindre once de compassion envers les flics pourris quelques soient les raisons qui avaient pu les pousser à le devenir et d’autant plus si ses personnes permettaient à une tierce personne de s’en prendre à une personne que j’aimai et que je respectais comme Alec. Je le regarde ensuite et lui dit.

Désolée de m'être emporté, mais j'avais besoin de le dire.

Miller souriait à la remarque de Riley que les vêtements étaient secs. Après lui avoir servi le café et pris place à la petite table de la salle à manger, il demandait à Riley si elle avait digéré l'affaire. Pour elle cela était plus compliqué parce que des enfants étaient mis en cause mais surtout que peut être une personne hautement placée aiderait le tueur à commettre ses atrocités. Et Riley avait raison, cette personne était tout aussi coupable que celui qui tuait et pour Miller, ce tueur n'était autre que Lee Ashworth. A Sandbrook on avait placé pas mal de bâtons dans les roues de Miller pour quel raison ? Il l'ignore, cela est sans doute encore dus à cette vieille mentalité que quand il y a un "étranger" qui arrive au village on se méfie de lui. En tout cas, il espérait que ici à Londres il puisse boucler cette affaire une fois pour toute. Quand Riley s'excusait, il lui fit un signe négatif. T'en fais pas je comprends ta réaction. D'ailleurs il avait réagi de la sorte quand il avait compris l'histoire dans laquelle il se trouvait. Posant sa main sur le dossier que Riley avait sous son nez, Miller le refermait. Je pense que l'on va arrêter pour ce soir. Dit-il en entendant le vent souffler davantage et la pluie doublé de force. Heureusement le logement de Miller était solide, ils ne risquent pas de se retrouver dehors. Mais entendant cette tempête, Miller préférait prendre ses précautions et allait dans l'armoire chercher quelques bougies. C'est souvent les coupures de courant ici quand il y a des tempêtes. Il n'eut le temps de terminer sa phase que le logement fut plonger dans le noir. Sortant son briquet, il allumait la bougie puis la plaçait sur le centre de la table. Tu vois, vivre avec moi c'est comme faire du camping. Il lui fit un sourire. 

Logement Miller:

Ça m’agaçait vraiment qu’une personne qui est censé représenter la justice et également servir et protéger la population, utilise ce droit pour protéger un criminel. Quel que soit la raison pour laquelle cette personne faisait cela, pour moi il n’y avait pas d’excuse ! Et en plus il se permettait de divulguer des informations tel que le numéro de téléphone d’Alec afin que cette personne puisse le joindre en ligne direct pour se vanter de ce qu’il semble considérer comme « ses exploits ». Je fini par m’excuser de m’emporter de la sorte, je sais que je ne devrais pas mais j’avais eu besoin de l’extérioriser. Je continue à étudier le dossier jusqu’à ce que Alec le ferme en me disant qu’il pense qu’on va arrêter là pour ce soir. Je le regarde avant de tourner la tête en entendant le bruit du vent qui souffle, je constate aussi que la pluie tombe encore plus fort qu’avant. Lorsque je le vois partir pour aller chercher des bougies je lui souris. Je n’avais pas souvent ce genre de problème dans mon immeuble, je ris lorsqu’il me dit que vivre avec lui c’est comme faire du camping.

Ça fait très longtemps que je n’ai plus fais de camping. A l’époque j’étais encore enfant, je me rappelle nos parents qui nous trainaient dehors de la maison car au début on mettait les deux pieds contre le mur en disant qu’on ne voulait pas y aller et puis finalement quand on y était, on était tous les trois très heureux. On partageait des vrais moments avec nos parents, les seuls moments où on était sûr qu’aucun deux ne partiraient pour une urgence à son travail !

Je marque une pause avant d’ajouter.

Du coup, le côté camping n’est pas rédhibitoire pour moi, loin de là. Et en plus c’est du camping de luxe, tu as du meublier et on n’est pas plier en deux sous une tente.

Je lui fais un clin d’œil.

Ce qui était bien avec Riley c'est que elle était une fille simple sans chichi. La dernière fois que Miller avait fait du camping cela était... il y a très longtemps ! D'ailleurs il se demande si cela n'était pas avec Josh. Enfin, cela n'était pas important. Maintenant c'est difficile d'envoyer les gosses au camping. Ils ne veulent pas lâcher leur jeu vidéo, leur portable et leurs gadgets connectés. Mais je me rappelle bien que ta mère avait toujours son téléphone près d'elle. Je pense avoir hérité cela d'elle. Il disait cela sur le ton de la plaisanterie. Miller terminait son café puis allait déposer la tasse dans l'évier de la cuisine. Riley annonçait que chez lui c'était le camping de luxe et non une tente ce qui le fit sourire. Ah si tu veux j'ai une tente je te l'installe dehors si cela te fait plaisir. Avec le temps il n'aurait même pas le temps de l'ouvrir que elle va s'envoler ! Miller regardait sa montre et il était déjà très tard. Écoute, ce que je te propose c'est que on aille se coucher. Enfin... je vais prendre une douche avant. Avec Riley, ils allaient dans sa chambre. Désolé on va devoir partager le même lit, mais je te rassure je ne ronfle pas. Miller déposait une bougie dans la chambre et laissait Riley s'installer dans le lit. Il allait prendre une douche puis passa un short et t-shirt et rejoignit Riley dans le lit. Cela lui faisait étrange d'avoir une personne a ses côtés, il essayera juste de ne pas bousculer la pauvre Riley hors du lit mais heureusement elle avait le mur pour la retenir au cas où on ne sait jamais. Tu es bien installée ? 

J’étais une fille qui ne faisait pas dans le chichi, j’aimais les choses simples et j’aimais moi-même être simple. Mais parfois les choses étaient malgré tout compliqué, car j’avais réalisé que j’étais toujours amoureuse d’Alec. Les dix ans ou nous avions été séparés avait pu me donner l’impression que je ne ressentais plus ça pour Josh, mais le revoir et le savoir ici à Londres et qu’en plus il était en procédure de divorce avait tout fait remonter. Au début ça avait été assez violent, car je ne pensais pas que ça arriverait, j’étais sûr que j’étais passée à autre chose et j’avais été obligée d’admettre qu’en fait. Non... Mais comment lui dire ? Je ne le savais pas et puis j’étais persuadée que ça n’était pas le bon moment qu’il n’aurait pas la tête à ça. J’avais donc décider de garder tout ça pour moi pour l’instant et le fait qu’il accepte mon aide sur cette affaire, était suffisant pour l’instant, du moins il le fallait. J’avais confiance en ma capacité à être professionnel et à ne pas dépasser les bornes.

C’est sûr qu’à l’heure actuelle, il t’accuse de les maltraiter et de te dénoncer à la protection de l’enfance si tu leur demande de quitter leur écran pour un week-end.

Je termine ensuite mon café et me lève pour déposer ma tasse dans l’évier lorsqu’Alec me dit qu’il peut m’installer une tente dehors.

Non ça ira merci, vu le temps je préfère le camping version luxe !

Je lui fais un clin d’œil et lorsqu’il me propose de rester chez lui pour la nuit, sur le moment je ne sais pas si je dois accepter ou non. Une question me trotte dans la tête et c’est de savoir si aux vues de mes sentiments pour lui c’est bien raisonnable. Mais en entendant le vent soufflé et le bruit de la pluie qui tombe sur le toit, je me dis que pour ma sécurité il vaut mieux que je reste pour la nuit.



D’accord allons-nous coucher.

Dis-je en le suivant. Ce que je ne savais pas c’est qu’une autre surprise m’attendais au moment où il me dit qu’on va devoir partager le même lit. Là je me dis que ça va être quelque chose… Je ris lorsqu’il me dit qu’il ne ronfle pas, mais en fait ce rire cache un certain stress… Moi qui ne voulais pas dépasser les bornes, là toutes les conditions était réuni pour les dépasser !

Moi non plus, du moins personne ne s’en est jamais plain.

Dis-je avant de le laisser aller prendre sa douche et de l’attendre dans le lit, de toute manière il n’y avait que ça à faire. J’essayais de me dire que tout allait bien se passer, après tout je n’étais pas un animal, ça faisait des années que je n’avais pas fait trembler un lit avec qui que ce soit, ce soir ne devrait pas faire exception. A la différence que ce soir la personne qui allait dormir à mes côtés, j’en étais amoureuse, mais que lui ne le savait pas… Lorsqu’il me rejoint, je sors de mes pensées et le regarde.

Oui oui, très bien merci.

Lorsqu’il s’installe à mes côtés, c’est très bizarre. Déjà le simple fait d’avoir quelqu’un à mes côtés est bizarre. Je n’ai plus du tout l’habitude mais en même temps c’est aussi plutôt agréable. Je reste bien de mon côté ne souhaitant pas tenter le diable. Je le regarde et lui dit simplement.

Bonne nuit.

Cela fessait aussi longtemps pour Miller de ne pas partager sa couche avec une personne. Et chaque être humain normalement constitué récent des besoins charnels. Mais Miller était a des kilomètres de pensé que Riley ressentait plus que de l'amitié pour lui. Il faut avouer aussi que il n'ouvrait pas beaucoup les yeux alors que Riley lui avait déjà fait de nombreux sous-entendu et se retenait de lui sauter dessus. Mais pour lui, il avait dix années de plus qu'elle la demoiselle avait mieux à trouver qu'un vieux débris comme lui.

Miller aurait pu loger Riley dans la chambre d'amis, mais il ne voyait pas la demoiselle partager sa couche avec des dizaines de cartons qui pourrait lui tomber dessus à tout moment. Et puis elle ne semblait pas embêter de partager une partie du lit avec Miller.

Quand ils furent dans le lit, Miller laissait quelques coussins à Riley la laissant se trouve une position confortable puis quand elle se trouvait une bonne position, Miller soufflait sur la bougie. Bonne nuit. Dit-il avant de se coucher sur le côté tourné en direction de Riley. Observant la demoiselle dans la pénombre, il restait silencieux alors que la pluie battante martelait le toit et que l'orage grondait au loin et se reprochait. Pour Miller, tous ces bruits ne le dérangeaient pas, mais pour une personne qui n'avait pas l'habitude de dormir dans ce genre d'endroit cela pouvait être perturbant.  

J’étais dans le lit d’Alec, la situation pouvait avoir l’air cocasse et quelque part elle l’était mais pas forcément tant que ça. Sans doute parce que de mon côté je ressentais réellement quelque chose pour Alec et ceux depuis très longtemps. Et le fait de me retrouver là à ses côtés dans le même lit, provoquait quelque chose que j’essayais de ne pas trop montrer à Alec, bien que j’y avais fait des allusions, lui semblait ne pas réceptionner le message. Après je m’y prenais peut être mal, étant donné que ça faisait une éternité que je ne m’avais plus essayer de faire comprendre à qui que ce soit que j’avais des sentiments pour lui.

À un moment je passe du dos à sur le côté, je me retrouve en face d’Alec, Je vois qu’il me regarde et je ne peux m’empêcher de lui sourire en le regardant avec une grande tendresse. La bruit de la pluie sur le toit et le bruit du vent ajoutait un certain charme à la situation, c’était apaisant mais pas suffisamment pour me sortir de la tête l’idée d’un rapprochement plus charnel avec Alec, comment tenter d’assouvir ce besoin sans tout gâcher ? Et si au contraire, je pouvais l’assouvir sans tout gâcher ? Sans oublier le fait qu’Alec était plus âgé et qu’il pouvait trouver une femme de son âge, ce qu’il préfèrerait peut-être ? Est-ce que je me posais trop de question ? Et là alors que je n’ai pas l’impression d’avoir commandé ce geste, je me rends compte que ma main, caresse le bras d’Alec et que la sensation que ça me procure est plus qu’agréable. Je n’ai pas envie d’arrêter, alors j’observe Alec en espérant voir dans son regard si il est consentant à ce premier contact où pas.

Alec regardait Riley et senti sa main sur son bras. Il la laissait faire, cela ne le dérangeait pas au contraire, c'était quelque chose d'agréable. Il lui fit un sourire à Riley quand un grand bruit se fit entendre le faisant presque sursauter. Miller se levait du lit puis regardait par la fenêtre. Il ne voyait rien a par le vent et la pluie. Puis il aperçut au coin une tôle ondulée qui se fit emporter par le vent. Sans doute emporter par la tempête appartenant à un abri de fortune. En tout cas, il était rassuré que ce n'était rien de grave et heureusement sa voiture était à l'abri. Revenant vers le lit, Miller y reprit place en se plaçant sur le dos. Et regardant Riley, il avait l'impression qu'elle n'était pas rassurée de la situation. Passant son bras, il la laissait venir se blottir contre lui déposant sa main dans son dos.  

Je caressais le bras d’Alec avec douceur, ce petit geste de tendresse me faisais beaucoup de bien mais j’étais attentive à ce que cela ne dérange pas Alec. Il me souriait et je le lui rendais appréciant simplement ce petit moment de tendresse que je n’aurai pas cru possible il y a encore quelques minutes. Lorsque tout à coup un grand bruit se fait entendre, je sursaute dans le lit, Alec semblait avoir lui aussi été surpris. Je le vois se lever et je m’assieds dans le lit en le suivant du regard. Je le vois revenir vers moi, son regard est rassurant, ça n’est rien de grave apparemment. Il se couche à nouveau à mes côtés, je me recouche sur le dos avec mon visage tourner vers le sien. Lorsque je le vois tendre le bras vers moi, je me relève légèrement avant de me blottir tout contre lui, ma tête sur son torse. A cet instant je me sens juste bien, j’oublie toute ces questions quant à ce qui pourrait ou non se passer si je fais ou ne fais pas tel ou tel chose.… Je suis juste bien, rassurée et j’oublie le reste. Je profite de ce moment de douceur, de ce moment ou mon corps est contre le corps d'une autre personne, c'était des sensations que je n'avais pas vécu depuis si longtemps que j'avais l'impression d'avoir oublier à quel point c'était agréable. Et sentir sa main sur mon dos, me fait ressentir des sensations que je ne peux qu'apprécier. Je reste comme ça un petit moment avant de finalement lâcher prise et de me laisser aller à la spontanéité du moment en me redressant avant de de plonger mon regard dans celui d’Alec. Puis j’approche mon visage du sien et pose mes lèvres sur les sienne et commence à l’embrasser dans un geste qui n’avait rien de calculé, mais qui était juste le résultat de l’impulsion du moment.

Miller n'avait rien calculé à l'avance et il n'imaginait pas que cette soirée pouvait prendre une telle tournure. Avant tout, il voulait que Riley se sente à l'aise chez lui que elle ne lui dise pas qu'elle avait passé une sale nuit. La gardant contre lui un moment, il pensait que elle se redressait pour changer de position ou se retourner. Croissant son regard, il passait sa main sur son visage, mais quand elle posait ses lèvres sur les siennes, il en fut totalement choqué ! Pour autant, il ne la repoussait pas, sans doute intérieurement, il souhaitait aussi que cela se passe de cette façon. Sa main dans le dos de Riley, Miller poursuivit ce baiser le prolongeant un moment avant de quitter ses lèvres pour les déposer dans son cou. Il ne savait pas du tout où allait les emmener cette situation, mais pour le moment, il ne voulait pas se poser de question se laissant porter par le désir. Reposant ses lèvres sur celles de Riley, Miller se plaçait au-dessus d'elle glissant ses mains sous son t-shirt.  

Rien ne laissait présager de la direction que cette soirée et cette nuit prendrait, rien n’était prémédité. C’est peut-être ce qui rendra cette soirée si spéciale. Lorsque je me blotti contre Alec, je me laisse aller, comme je ne me suis plus laissé aller avec personne depuis tellement longtemps que je suis incapable de me rappeler à quel moment j’ai pu ressentir pour la dernière fois cette sensation de lâcher prise totale, car j’étais totalement en confiance avec lui. Au point de me laisser complètement aller à l’impulsion du moment et de l’embrasser, tout d’abord avec douceur, puis voyant qu’il ne me repoussait pas je l’embrassais avec plus de passion. A cet instant je décide de mettre mon cerveau sur pause et de ne pas réfléchir, juste de profiter surtout que ça faisait un moment que j’avais des sentiments pour Alec et que j’espérais vivre un tel moment avec lui. Je sentais le désir monter en moi toujours plus et j’appréciais juste le moment avec toute l’intensité qui allait avec. J’avais envie de me perdre dans ce moment avec lui. Lorsqu’il se place au-dessus de moi, je le laisse faire, je le laisse passer ses mains sous mon t-shirt et profite simplement de ce tourbillon de sensation qui m’emporte. Nous finissons par nous déshabiller, jetant nos vêtements dans la pièce avant d’entré dans un nouveau moment d’échange charnel, je m’offre à lui en me laissant complètement aller jusqu’à atteindre le nirvana.

Miller avait passé la nuit avec Riley et cette nuit il n'était pas prêt de l'oublier. Il avait eu un peu d'appréhension au début avant de lâcher prise. Il était loin d'avoir un corps d'apollon mais surtout il avait se complexe dus à ses cicatrices sur le corps comme celle à cause de sa transplantation de foie mais aussi de la pause de son pacemaker. Après une nuit très sportif, Miller restait encore au lit avec Riley profitant un peu de cette matinée. Malheureusement celle-ci fut de courte durée à cause de son téléphone qui le réveillait. L'attrapant sur la table de nuit, il n'eut pas le temps de demander qui lui téléphonait que son supérieur lui demandait de ramener ses fesses ! Miller se demandait si celui-ci s'était levé du pied gauche vu son amabilité au téléphone. Se levant du lit, il réveillait Riley puis passait à la salle de bain se rafraîchir. Sortant ses vêtements du dressing, il commençait à s'habiller mais sans trop se presser. Une fois Riley habillé avec ses vêtements secs et avoir avaler un café, Miller passait jusque chez Riley pour qu'elle se change puis ensemble ils se rendaient au bureau. Arriver sur place avec Riley, son supérieur lui sautait presque dessus demandant ce qu'il fessait au sujet de l'affaire Latimer et pourquoi il n'y avait pas eu d'annonce qui avait été faite à la presse alors que le bureau du Maire commençait à le harceler. Tu va faire une conférence de presse ! Hors de question je ne parlerais pas à la presse tu n'as qu'à le faire toi-même. Miller tu va fermer pour une fois ta gueule et faire ce que l'on te dis ! Je suis ton supérieur et tu vas me faire cette Conférence de presse ! Les journalistes t'attendent en bas. Fait chier ! Lançait-il en shootant dans une poubelle avant de quitter le bureau. Et arrêter ton cirque ! Va te faire foutre ! Miller n'avait pas autre choix il devait faire cette conférence. Descendant au rez-de-chaussée, Miller observait le groupe de journalistes sur le parking à travers les porte vitrées. Il soupirait avant de sortir et se placer devant tous les journalistes.



La semaine dernière, le corps d'un enfant à été retrouvé sur la plage Ruislip Lido. Nous sommes que au début d'une enquête qui pourrait s'avérer extrêmement complexe. Si vous ou une personne de votre entourage détenez une quelconque information ou avez remarqué un détail inhabituel, si un membre de votre famille, un ami ou un voisin a eu un comportement bizarre ces derniers jours ou dernières semaines prévenez la police sans plus tarder. Le meurtrier ne pourra pas se cacher indéfiniment. Je vous conseille de ne rien dissimuler nous démasqueront et arrêterons le coupable. Miller allait partir mais les journalistes lui posaient des question se qu'il s'était préparer. Capitaine pourquoi annoncer maintenant la mort de l'enfant ? Comme je l'ai annoncer c'est une affaire complexe. Il y a t-il d'autre enfant victime ? Pour le moment nous n'avons qu'un enfant décédé. Pour le moment ? Les parents doivent-ils craindre pour la vie de leur enfant ? Il serait dommage d'entrer dans une paranoïa et de faire paniquer les familles. Les gens de Londres peuvent continuer à vivre normalement. Capitaine Miller, cet affaire aurait-t-elle un lien avec votre affaire avorter à Sandbrook ? Pouvons nous vous faire confiance que vous arrêterez un suspect ? Cette question piquait Miller qui se mordit la langue ne voulant pas incendier ce journaliste. Je ne sais pas d'où vous détenez vos sources mais l'affaire Sandbrook est totalement différente de l'affaire que nous avons ici. A présent plus de questions. S'éloignant, Miller fait un signe à l'un des policiers de prendre l'identité de ce journaliste puis il rejoint Riley dans le couloir Je déteste ces vautours de journaliste.



Dit-il en soupirant. Se sentant mal, Miller fit un signe que il devait se rendre aux toilettes. S'éloignant, il se sentit de plus en plus mal et la douleur qu'il ressentait se fit plus intense. Cette douleur, il la connaissait trop bien. La sensation que la poitrine est prise dans un étaux, que le cœur se déchire et le bras qui se paralyse. Miller n'eut pas le temps d'arriver aux toilettes que il s'effondrait au sol inconscient. 



Après ce fut le trou noir, quand Miller se réveillait il se trouvait à l'hôpital. Encore dans le gaz il entendit la voix du cardiologue et de Riley. Cela faisait depuis des mois que normalement Miller aurait dû venir chez son cardiologue, d'ailleurs le dernier courrier que il avait reçu était inscrit "URGENT" mais comme d'habitude Miller passait son job avant sa santé. Depuis la naissance il avait une très mauvaise santé souffrant d'une arythmie cardiaque sévère et déjà enfant il ne faisait que avaler des médicament comme des smarties ce qui avait détérioré son foie et conduit à une transplantation. Mais à l'âge de 16 ans on décidait de lui placer un pacemaker, donc cela faisait 25 ans qu'il traînait ce petit boîtier dans sa poitrine. La longévité de la pile était entre 10 et 15 ans. Et normalement cela faisait bien longtemps que Miller aurait dû passer cet examen de contrôle. D'ailleurs le cardiologue lui demandait si il n'était pas suicidaire en voyant dans l'état que il était mais à présent que Miller était à l'hôpital, on ne voulait pas le laisser rentrer sans l'avoir pris en charge. Pour le cardiologue il était impératif que Miller soit opéré au plus vite et celui-ci suggérait deux possibilités : le défibrillateur automatique implantable qui remplacerait le pacemaker qui s’implante dans le haut de la poitrine et qui comporte des électrodes reliées au cœur. Une opération bénin, rapide où dès le lendemain il pourra rentrer chez lui. La seconde solution est la procédure de Maze plus délicate puisqu'il faut ouvrir le sternum et avoir accès au cœur auquel le chirurgien fait de petites entailles dans les oreillettes. Les cicatrices empêchent ensuite le courant électrique de dévier du chemin qu’il doit emprunter. Mais Miller n'était pas vraiment partant pour se faire ouvrir le buffet comme une dinde de noël. Laissant Miller tout de même réfléchir, il quittait la chambre afin de programmer en urgence une opération ne voulant pas traîner, si Miller faisait une nouvelle crise cela pourrait lui être fatal. Une fois seul avec Riley, Miller lui fait un sourire. Rassure toi, je ne suis pas tout le temps dans cet état après avoir fait l'amour.

Après avoir passé une nuit plus qu’agréable à froisser les draps avec Alec, nous avions dormi l’un contre l’autre, jusqu’à ce que le téléphone d’Alec sonne. Je somnolais encore lorsqu’Alec me dit qu’il fallait qu’on aille au bureau son chef venait de l’appeler pour le convoquer. Je me lève, m’habille rapidement avant de boire une tasse de café avant de partir avec sa voiture, d’abord en direction de mon appartement ou je change de vêtements.



Une fois arrivée à son bureau, je me tiens en arrière tandis que son chef l’engueule, m’ignorant complètement au passage, bon vu l’amabilité du gaillard, je préférais qu’il m’ignore. Mais Alec lui ne se laisse pas faire et même si finalement il n’a pas d’autre choix que de faire ce que son chef lui demande au moins il a exprimé son mécontentement. Et voilà comment Alec se retrouve devant la presse, pendant que je reste en arrière, lorsque je crois mon chef qui arrive, nous échangeons quelques mots et il me répète qu’en cas de besoin nous ne devons pas hésiter à lui demander de l’aide pour l’enquête. Il me dit qu’il est fier de ma décision de sortir du confort de l’unité pour collaborer avec Alec sur cette affaire, même s’il espère bientôt me récupérer à l’unité. Je lui souris, puis il s’éloigne et je me concentre sur Alec qui est toujours en train d’affronter les journalistes qui ne semble pas vouloir le laisser tranquille avec leurs questions. Lorsqu’Alec me rejoint dans le couloir du bâtiment, je le regarde, pose ma main sur son épaule en signe de soutien et lui dit.

Je sais, ce sont des rapaces ! Mais tu t’es bien débrouillé.



Je lui adresse un petit sourire, c’est là que je vois le signe d’Alec qui se dirige aux toilettes. Je le laisse partir jusqu’à remarquer qu’il titube avant de s’effondrer sur le sol, je cours vers lui en criant son prénom. J’appelle les urgences avec mon portable et suis la procédure que m’indique la personne à l’autre bout du fil. Je prends son pou et le met en position latéral de sécurité comme indiqué. Mais à ce moment-là je n’ai aucune idée du fait qu’Alec des soucis de santé plutôt grave. Je le suis dans sa voiture jusqu’aux urgences n’étant pas autorisé à entrer dans l’ambulance car ne faisant pas partie de sa famille. Je reste ensuite au côté d’Alec d’abord dans la salle d’attente puis dans sa chambre en attendant qu’il se réveil, j’étais très inquiète et lorsque son cardiologue vient dans la chambre, il commence à me donner quelques informations quant à ce qui arrive à Alec. C’est là qu’Alec se réveil, son cardiologue et moi nous approchons de lui et je serre sa main dans la mienne, tandis que son cardiologue lui demande s’il n’est pas suicidaire avant de lui expliquer les options qui s’offre à lui désormais. Lorsque le chirurgien quitte la chambre, je reste prêt d’Alec et souris lorsqu’il me dit qu’il ne finit pas toujours dans cet état après avoir fait l’amour.




J’espère bien que tu ne finis pas toujours dans cet état ! Mais tu m’as quand même fait une de ces peurs…

Dis-je en lui gardant sa main serrer dans la mienne, avant de dire.

J'aimerai te demander comment tu te sens. Mais j'imagine assez que c'est pas le top, mais en même temps j'ai envie de savoir ou tu te situerais sur une échelle qui irait de je suis à deux doigts d'y passer à ça peut aller ça pourrait être encore pire...

Dis-je en le regardant.

Pour le moment Miller allait bien. Enfin bien, c'était un grand mot. Il était vivant ! Allonger dans le lit, il aurait bien voulu prendre la fuite. Comme nombreuses personnes, Miller n'est pas un fan des hôpitaux mais cette fois il n'avait pas le choix a moins de finir entre quatre planches. Regardant Riley il lui souriait à son annonce lui serrant la main. Puis à sa demande comment il se sentait Miller ne savait que répondre. Disons que... j'ai connu mieux. Se redressant légèrement il reposait sa tête sur son oreiller réfléchissant à ce que le cardiologue avait expliqué. Miller voulait l'avis de Riley. A ton avis le défibrillateur est mieux que me faire ouvrir le buffet ? Demandait-il en la regardant tout en gardant sa main dans la sienne. Miller est un gars franc ce qui en agace plus d'un, mais il préfère être ainsi que tourner autour du pot. Riley savait comment il fonctionnait et Miller voulait que elle le soit tout autant avec lui même si cela doit partir en prise de bec. Mais en toute honnêteté, comme beaucoup, Miller avait la crainte d'y rester à cette opération. Voilà pourquoi il préférait se diriger vers le défibrillateur plus tôt que la chirurgie du cœur. Quand Riley lui donnait son avis sur la question, une infirmière entrait. Discrète, celle-ci prit la tension de Miller, relevait les coordonnées du moniteur cardiaque puis finalement fit une prise de sang avant de ressortir. 

Je tenais la main d’Alec en lui demandant comment il se sentait. La journée devait lui paraître éprouvante entre le coup de téléphone de son chef en furie, puis l’engueulée dans son bureau. Il s’était ensuite retrouvé devant la presse avant de finalement se retrouver à l’hôpital suite à un malaise et avec un choix de traitement à faire pour aider son cœur à fonctionner correctement. Je lui souris lorsqu’il me dit qu’il a connu mieux et n’ajoute rien. Lorsqu’il me demande mon avis sur le traitement qu’il devait choisir, je le regarde, et prends le temps de réfléchir avant de lui répondre.

Honnêtement, si je devais prendre cette décision pour moi, je choisirais le défibrillateur automatique, qui me semble être une bonne solution, l’opération est moins invasive et moins délicate, ton corps sera moins soumis à rude épreuve et la convalescence est plus rapide.

Je marque une pause avant d’ajouter

Mais après ce n’est que mon avis et je n’ai pas eu à passer par là ou tu es passé au niveau de la santé de ton cœur et le seul avis important c’est le tien dans cette situation précise. Et quel que soit l’option que tu choisisses, tu pourras compter sur moi.

Dis-je simplement sincère, tandis qu’une infirmière s’occupe de prendre la tension, les coordonnées du moniteur cardiaque et lui fait finalement une prise de sang avant de ressortir. J’étais également sincère en lui disant que je serai là pour lui quel que soit l’opération pour laquelle il optera, je serai là avant et après l’intervention et je l’aiderai au besoin durant la convalescence si il choisissait l’option la plus invasive.

Tout comme lui, Riley privilégie le défibrillateur automatique ce qui était selon eux mieux puisqu'il se rétablira plus rapidement et pourra reprendre son travail aussitôt. Miller choisit cette option et quand le chirurgien les rejoignit pour discuter de l'opération, Miller lui annonçait sa décision. C'est dès le lendemain, Miller est envoyé en salle de chirurgie. Normalement l'intervention se faisait en anesthésie locale mais comme l'intervention allait durer une heure de plus pour enlever le pacemaker avant l'implantation du défibrillateur automatique le chirurgien décidait de faire une anesthésie générale. Celui-ci pratiquait une incision puis enlevait le pacemaker vérifiant que tous les éléments s'y trouvait. Ensuite, il insérait les sondes du DAI dans l'une veine de la poitrine pour les acheminer jusqu’au cœur. Puis le DAI était placé juste sous la peau avant d'être suturé.

Conduit en chambre, Miller ouvrit les yeux après un certain moment pour y voir Riley ce qui était plus agréable au réveil qu'une infirmière qui vous harcèle d'ouvrir les yeux. Lui souriant, il serrait sa main dans la sienne. Mais avant de pouvoir rentrer chez lui, Miller devait passer ENCORE une nuit à l'hôpital afin de surveiller si son corps acceptait le boîtier mais aussi si il pouvait vivre normalement sans aucune gène.

C'est dans l'après-midi, que enfin il put rentrer chez lui piloté par Riley. Une chose était sûre, chez soi il n'y avait rien de mieux ! Passant par la cuisine, il sortit un ciseau et se coupa le bracelet en plastique avec son identité puis le jeta à la poubelle. Enlevant sa veste avec un peu de difficulté, pendant quelque jour lever le bras lui sera difficile le temps de la cicatrisation, il la déposait sur le porte manteau puis se tournait vers Riley. Au fait, je ne t'ai toujours pas remercié pour ... et bien tout ce que tu as fait jusqu'à aujourd'hui.  Il posa sa main sur sa joue.

Dès le lendemain Alec était opéré par le chirurgien sous anesthésies générale étant donné le temps qu’allait durant l’intervention. A son réveil, je suis dans sa chambre à lui tenir la main en attendant qu’il ouvre les yeux. Lorsqu’il se réveil, je me lève et lui souris. Je le laisse ensuite le temps pour lui de voir si son corps supporte le boitier et s’il arrive à vivre normalement avec ce dernier. De mon côté, je vais continuer à travailler sur notre enquête, revenant tout de même le soir pour lui tenir compagnie un moment après ses tests de la journée. Le lendemain après-midi, je repasse à l’hôpital en sachant cette fois que je pourrai ramener Alec chez lui. Nous attendons d’avoir les papiers de sortie d’Alec avant de quitter l’hôpital. Je le ramène ensuite chez lui et vois qu’il semble soulager d’être enfin à la maison. Lorsqu’il se tourne vers moi, je le regarde et lui souris.

Tu n’as pas à me remercier, c’est normal. Si c’était à refaire, je le referai mais en même temps si tu peux éviter de te retrouver à l’hôpital ça me va aussi ! Blague à part, je suis contente de te savoir chez toi plutôt qu’à l’hôpital. Tu y seras bien mieux pour finir de te rétablir.

Je lui fais un clin d’œil, tandis qu’il pose sa main sur ma joue. A cet instant j’avoue ne pas trop savoir quel est le protocole entre nous, certes on a passé la nuit ensemble il y a quelques jours, mais pour autant ça ne veut pas dire qu’on est en couple et l’embrasser pourrait donc sembler mal venu. En parler pourrait sans doute permettre d’éclaircir la situation. A moins qu’Alec fasse un geste vers moi qui pourrait vouloir ou non dire qu’on est ensemble.

Alec, je ne sais pas si c’est le bon moment et si ça ne l’est pas tu n’as qu’à me le dire mais nous devrions peut-être parler de ce qui s’est passé l’autre soir entre nous.

Etre chez soi est mieux que l'hôpital c'est sûr ! Et puis Miller n'était pas aux portes de la mort. Il était content d'être chez lui et de pouvoir reprendre son travail, mais le fait d'avoir fait ce fichu malaise au commissariat, son supérieur ne cessait de lui réclamer des informations et Miller ne faisait que l'envoyer sur les roses. 

Remerciant Riley pour tout ce qu'elle avait fait pour lui jusqu'à présent, pour Riley cela était "normal" ce qui le fit sourire surtout quand elle annonçait d'éviter de se retrouver à nouveau à l'hosto. Je vais essayer. Répondit-il sur un ton amusé. 

Riley voulu des explications au sujet de cette soirée assez mouvementée ce qui était normal mais aussi sur leur relation. Miller était loin d'être le type fleur bleu et Riley avait pu le constater depuis leur retrouvaille. Il était franc et pour certain "grande gueule" mais comme beaucoup d'être humain il avait aussi des sentiments et pouvait s'attacher a une femme. Voulant parler de ce qui s'était passé entre eux, Miller fit un signe positif. Est-ce que... tu regrettes ? 

Je souris à Alec lorsqu’il me dit qu’il va essayer d’éviter de retourner à l’hôpital, même si je referai sans la moindre hésitation ce que j’ai fait pour lui ces derniers jours. J’acquiesce à sa réponse ce qui clôture par la même occasion le sujet. Je décide ensuite d’aborder un sujet un peu plus sensible avec Alec en lui disant que nous devrions peut-être parler de ce qui s’est passé entre nous quelques soir plus tôt. Je ne souhaitais de grand déballage bien fleur bleu et romantique, mais simplement qu’on puisse tous les deux savoir ou en est notre relation après cette soirée. Et lorsque Alec me demande si je regrette, je m’approche de lui et lui dit.

Non, pas du tout. Je ne regrette rien bien au contraire. Écoutes Alec, il y a quelque chose dont je dois te parler, quelque chose dont j’aurai surement te parler depuis longtemps.

Je marque une pause avant d’ajouter.

J’ai des sentiments pour toi, et quand je parle de sentiments, je ne parle pas juste d’amitié. Je parle de sentiment amoureux. J’étais déjà amoureuse de toi à l’époque où j’étais avec mon ex et c’est pour ça que j’ai voulu rompre avec lui, en dehors du fait qu’il était… Enfin qu’il était qui il était et que de toute manière ça ne marchait pas entre nous.

Je marque une nouvelle pause le temps de respirer.

Mais à l’époque tu étais mon supérieur et puis tu as quitté Londres, le temps à passer et j’ai eu l’impression d’être passé à autre chose, sauf qu’à la seconde ou j’ai t’ai revu chez mes parents tout ça est remonter à la surface. C’est comme si ça avait été simplement en pause, le temps à beau avoir passé mes sentiments pour toi sont toujours aussi fort.

Je m’ouvrais totalement à lui en lui avouant cela sans même savoir quel serait sa réaction en retour. Mon cœur battait très très fort dans ma poitrine au point que j’avais l’impression qu’il allait finir par s’arrêter. Je regarde ensuite Alec et lui dit.

Et toi ? Est-ce que tu regrettes ? Tu as le droit de le dire, même après ce que je viens de t’avouer de mon côté.

Devant cette annonce, Miller est littéralement sur le cul ! Jamais il n'aurait imaginé que Riley ressentait tout cela pour lui. Ils étaient proches, même l'était devenu depuis cette fameuse soirée mais il ne pensait pas que cela remontait aussi loin ! A l'époque comme elle le disait, il était son supérieur et cela aurait jasé voir même crée des problèmes et fait fonctionner les mauvaises langues. Mais a présent la situation était différente. Et si il aurait sus tout cela avant, la situation aurait-elle été différente ? Là était la question...

Riley devant lui, demandait a son tour si il regrettait mais surtout voulait qu'il soit franc avec elle après tout elle venait de se mettre a nue devant lui et cela ne dus pas êtres facile pour elle. Avait-il des regret ? Non pas du tout ! Serait-il prêt a recommencer ? Oui bien sure. Mais Riley ne cherchait pas une amourette comme lui, elle voulait de la stabilité et êtres en couple. La regardant, il eut un sourire nerveux, il ne savait comment ce lancer dans ce genre de discutions mais il fallait bien le faire. Et bien... je pensais jamais avoir ce genre de discutions avec toi. Passant la main sur sa nuque il essayait de trouver ses mots. C'est vrai que j'étais ton supérieur et ... enfin.... il est vrai que j'ai ressenti des choses pour toi mais je me disais toujours que l'âge pouvait êtres le problème. Mais je ne regrette rien de ce qui s'est passer jusqu'à aujourd'hui.

Je venais d’ouvrir mon cœur à Alec, de lui dire tout ce que j’avais sur le cœur depuis très longtemps. Mais comment Alec allait réagir à cela, c’était la grande question. J’attendais sa réponse non sans une certaine impatience de savoir si oui ou non mes sentiments était partagé ou s’ils étaient à sens unique. Lorsqu’il prend la parole et me dit qu’il n’aurait jamais pensé avoir ce genre discussion avec moi, ça me paraît mal engagé. Je reste assise tranquillement sans rien dire en attendant la suite. Je l’écoute simplement en jouant nerveusement avec mes doigts. Lorsqu’il me dit avoir ressenti des choses pour moi, tout en se disant qu’il était mon supérieur et qu’il y avait une certaine différence d’âge entre nous qui aurait pu être un problème. Mais qu’il ne regrette rien de ce qui s’est passé entre nous. Je me redresse simplement en le regardant dans les yeux avant de lui dire simplement.

Jusqu’à aujourd’hui ? Jusqu’à aujourd’hui dans le sens ou aujourd’hui tu commences à en avoir à cause de notre discussion ?

Le jusqu’à aujourd’hui m’avait un peu perturbée et je préférais éclaircir les choses tout de suite. Avant d’ajouter.

Et tant qu’à faire je vais dissiper tout de suite tout doute que tu pourrais avoir par rapport à ton âge. Pour moi, ce n’est absolument pas un problème, ça ne l’a jamais été, et ça ne le sera jamais.