Le soutiens d'un meilleur ami

Tom + Will

Mon meilleur ami vient tout juste d'être papa et les choses ne se sont pas forcément bien passé le jour de la venue au monde du bébé... Je l'ai laissé tranquille jusqu'à là en restant chez moi tout en prenant tout de même des nouvelles et aujourd'hui, alors qu'avec ma mère on a fait le tour des boutiques pour gamins venant de naître le matin même, j'ai décidé qu'il était temps d'aller voir par moi-même si tout va bien l'après-midi.

Je ne suis pas un grand fan des hôpitaux, pour dire vrai, je déteste ça, mais la, c'est une occasion particulière ou je ne peux pas jouer le casse-pied de service qui fait son petit caprice. En tout cas pour mon meilleur ami et sa petite princesse, je fais l'effort de me déplacer avec ma voiture...

Une fois mon auto sur le parking, je vais prendre le paquet pour la petite et me griller une clope le temps de marché jusqu'à l'entré, car je sais d'avance qu'il va falloir un moment avant de pouvoir en fumé une autre... Forcement c'est interdit dans un hôpital.

Après avoir fini, je vais me prendre un chewing-gum à la menthe et me foutre du parfum pour pas trop sentir la clope sur moi-même si je sais que c'est courut d'avance puis je file en expédition pour trouver la maternité puisque je ne sais pas ou je vais et que comme un con je pense pas tout de suite à envoyer un texto à Will.

Le soutiens d'un meilleur ami

Tom + Will

Depuis la naissance de sa fille, Will  revenait quasiment chaque jour à l'hôpital afin de la voir et dans l'espoir d'entendre une bonne nouvelle de la part des médecins, il était évident qu'aucune grande amélioration ne se faisait en un jour, mais par amour il ne pouvait s'empêcher d'espérer, s'imaginant aussi qu'en faisant ainsi il insufflait d'avantage de force à sa petite guerrière qui devait forcer ses poumons à enfin réussir à respirer d'eux-mêmes. Il lui fallait s'aider à y croire, ne jamais baisser les bras, alors il le faisait par n'importe quel moyen, même à l'aide de choses pas forcément rationnelles. Il se refusait dans tous les cas d'être pessimiste, étant d'avis qu'il ne pouvait pas se le permettre et que ce serait comme tuer sa propre fille que de penser comme ça, c'était de toute façon inenvisageable, Ilyana était forte, il s'en était durement persuadé.

Cependant les journées étaient longues à l'hôpital, entre ces murs blancs il n'y avait pas grand chose à faire et le corps médical n'avait pas vraiment le temps d'entretenir une discussion avec lui, ou tout juste quelques minutes quand ils passaient voir la petite. Parfois il en profitait pour aller voir son ex, demandant de ses nouvelles malgré la distance qu'il y avait entre eux à présent et restait quelques minutes pour regarder la télé avec elle, assit sur le fauteuil de la chambre. Le reste du temps il le passait à flâner dans les couloirs ou à rester aussi près que possible de la couveuse où se trouvait Ilyana, regardant son petit corps se battre pour vivre en rêvant de pouvoir un jour la prendre dans ses bras autant qu'il le voudrait. C'était la plupart du temps assez douloureux, mais cette souffrance n'était qu'un sacrifice pour malgré tout passer du temps avec elle, d'une certaine façon.

Il attendait impatiemment qu'on vienne un jour lui annoncer qu'elle pourrait enfin sortir de là et venir vivre avec eux, il en rêvait même parfois, lorsqu'il arrivait enfin à dormir, ce qui n'arrivait pas toutes les nuits malheureusement pour lui. Ces problèmes avaient fait naître en lui une angoisse qui le tenait éveillé et lui provoquait des insomnies, parfois il était obligé de prendre un somnifère pour s'y forcer, mais il arrivait aussi quelque fois à ce qu'il arrive à s'endormir plus sainement, lorsque Stella arrivait à l'apaiser suffisamment par sa présence et sa douceur envers lui, mais sans l'un ni l'autre, ça lui était totalement impossible. Il revoyait sa fille et ses tuyaux dès qu'il fermait les yeux, ce qui lui avait déjà provoqué des crises d'anxiété nocturne qu'il n'avait aucune envie de revivre, encore moins quotidiennement.

Cette nuit il n'avait quasiment pas dormit non plus, tout juste une petite heure avant d'attendre que le reste de la nuit passe en s'occupant comme il le pouvait, regardant des vidéos ou bossant pour sa formation, mais le temps lui semblait toujours défiler trop lentement avant d'arriver à l'heure où il pourrait enfin retourner à l'hôpital, les seules fois où il ne le faisait pas c'était lorsque son emploi du temps ne le lui permettait pas, ce qui l'emmerdait toujours à un très haut point, mais aujourd'hui ce n'était pas le cas et il était bel et bien présent, s'offrant une petite lecture de magazine en jetant parfois quelques coups d'oeil sur sa fille. Mais soudain une envie très humaine le prit et le coupa dans sa distraction : la faim. Malgré ses malheurs son côté gourmand n'avait toujours disparu en revanche. Alors il reposa son bouquin et se dirigea vers un distributeur dans laquelle il inséra quelques pièces afin de se commander deux snacks et une boisson. Lorsque sa canette lui vint en main il se tourna pour voir un jeune homme qu'il connaissait très bien venir jusqu'à lui. Will étira un sourire, heureux que son meilleur ami vienne enfin les voir, lui et sa fille. Salut. Il lui serra la main avant de lui tapoter le dos, leur façon à eux de se saluer. Ça me fait plaisir que tu sois là. Il observa quelques secondes ce que Tom tenait dans sa main et il esquissa de nouveau un sourire. Et c'est très gentil d'avoir pensé à ramener quelque chose.