Les quelques jours de colloque sont finit et il était temps pour Raven de rentrer à New York avec Oliver. Outre le colloque, ce séjour à été très bénéfique pour eux et c'est toute heureuse que la jeune femme se rend à son travail ce matin.
Comme toujours avant d'aller au Mount Sinai, elle s'arrête au Starbuck pour prendre un de leur café qu'elle adore et arrive quelques minutes après à l'hôpital.
Aujourd'hui elle est de service à l'unité de Bellevue. Ce qui lui permettra de jeter un coup d'oeil sur ses patients qu'elle à fait interner et également rendre une petite visite à Aiden. Comme la dernière fois, elle est partie lui chercher son courrier. Son badge et son code passé, elle peut ouvrir la porte et passer dans le sas de sécurité avant de pouvoir entrer dans l'unité de Bellevue.

Arrivée à l'accueil, elle demande le dossier de bord de Aiden Burton et c'est en le parcourant et en buvant son café qu'elle entre dans la salle commune et qu'elle cherche si Aiden est présent ou si il se cache à nouveau dans sa chambre.

En lisant le dossier, Raven voit comment les jours d'Aiden se sont déroulé. Elle est fière de lui qu'il soit calme, elle est un peu plus mécontente aussi qu'il fasse encore des crises, mais elle sait qu'il n'y est pour rien. Que ce n'est pas de sa faute. Que viendra un jour ou l'autre le moment où Aiden n'en fera plus, mais ce n'est pas pour tout de suite, il faut se montrer patient.
Mais ce qui lui fait le plus plaisir est de savoir qu'il fait des efforts et qu'il ne reste plus cloître dans sa chambre tout seul. D'ailleurs de le voir assit dans un fauteuil l'air serein ça l'as fais sourire et elle va le rejoindre.
Salut mon mignon, ça va très bien et toi ? Dit la jeune docteur en se penchant pour lui déposer un baiser sur la tempe avant de se redresser.

Elle prend place sur la chaise en face de lui et l'écoute.
Quand il parle de son dossier elle hoche la tête. Oui tout est décrit dedans. Mais tu me connais, je préfère que tu me parle de toi même que de lire des notes. Entre tes ressentis, ta vision des choses et celle des médecins, ce n'est pas la même chose.
A nouveau elle s'arrête pour le laisser parler. Donc les choses se sont à peu près arrangé depuis ses deux jours. C'est souvent comme ça quand on fais une crise, après on ne se souviens de rien, mais d'après le dossier, tu n'a blessé personne. Tout le monde se porte bien et toi aussi.
Elle sourit. Je vois que tu te sociabilise un peu, tu ne reste plus enfermé tout seul c'est bien ça.

Ce que je demande Aiden, c'est comment tu te sens avant les crises. Est ce que tu as des sensations qui font que tu sais que tu va avoir une crise et aussi comment tu te sens après une fois que c'est passé et que tu ne te rappelle de rien. Est ce que tu as les mêmes sensations qu'avant la crise ou est ce que tu sens qu'il y à quelque chose de changer, mais sans savoir quoi ?
Pour ce qui est de fumer, tu peux demander aux surveillants, ils peuvent t'emmener sur la terrasse ou en bas dans la cour pour fumer. D'ailleurs tu n'es pas encore sorti ? Elle regarde son bras puis Aiden. Parce que c'est le début. Une fois que les crises se seront espacée ou arrêtée complétement ça ira mieux. C'est comme un médicament, il faut un laps de temps pour que ton organisme s'y fasse, là c'est pareil. Rien ne dit que dans une semaine tu refera des crises aussi violente.

Je me demande si ca ne viens pas aussi des médicaments qu'on te donne. On va les changer pour des dosages moins élevé et on verra si il y à une petite différence.
Mais bon depuis que tu es là, deux crises, c'est une bonne moyenne. Et tu es dans la moyenne la plus basse.
Elle le regarde puis regarde l'heure sur sa montre avant de regarder Aiden. Allez va chercher ta veste, demande tes cigarettes et je t’emmène en bas pour faire une petite balade et en même temps allez fumer. Je demanderais aussi qu'à partir de la semaine prochaine, on te laisse sortir dans le jardin, c'est bien garder et tu ne risque pas d'escalader les grilles et les hauts murs avec du barbelé pour t'enfuir. Elle secoue la tête doucement. Non ce n'est pas bête au contraire, si tu sais que tu va en avoir une, tu peux en parler à l'infirmier de garde qui peut prévenir le médecin et prendre des dispositions comme t'attacher en avance pour être sur que tu ne te blesse pas le temps de ta crise.

Tu crois que je me ficherais de toi sur un sujet aussi sérieux ? Je sais que par moment je suis une clown, que j'aime te taquiner, mais la je suis sérieuse Aiden. Il y à pire que toi ici. Tu verra par toi même quand certains auront leurs crises. Pendant qu'il va chercher ses affaires, Raven va signer le registre comme quoi elle emmène Aiden avec elle pendant une durée de 45 minutes à l'extérieur pour qu'il puisse allez faire un petit tour dans le parc de l'hôpital. Il vient la rejoindre, le duo prend l'ascenseur et descendent puis les voilà à l'extérieur. Elle en profite elle aussi pour allez une cigarette et écoute Aiden. Je comprend. Mais entre tes impressions et la réalité d'une crise imminente il n'y à pas une différence ? Genre ton cœur qui bat plus vite, tes oreilles qui bourdonnent etc ?

Ils font quelques pas dans le jardin et Raven décide d'aller s'asseoir sur l'un des bancs de libre. Aiden lui fait ce qu'il veut, si il veut s'asseoir, elle lui fait de la place, si il préfère rester debout, elle lèvera la tête quand ils parleront.
Alors ne te retiens pas. Dès que tu sens une crise venir, laisse la aller. Comme ça tu es sur d'être tranquille et qu'il y ait moins de violence.
Elle sourit. Je peux comprendre que tu ai peur de toi.Mais ne dit pas que tu n'a pas enfin plus ta place sur terre voyons.
Tout le monde à sa place ici. Que se sois l'homme le plus calme ou le plus problématique du monde. Il faut juste apprendre à juste doser les réactions. Ici avec les thérapies tu peux apprendre. Quand tu participe aux thérapies de groupe obligatoire, est ce que tu parles aussi ? Ou tu te contente juste d'écouter sans intervenir ?

Justement si. De mon point de vue. Si tu laisse tes crises venir, ton corps finit par comprendre qu'il n'a pas besoin de se forcer, il sait que quand ça viendra, tu laissera faire, aussi il calmera ses ardeurs. Après c'est pas une obligation c'est juste un conseil. Dit elle avec un sourire.
Pour parler de toi. Tu n'es pas forcé de raconter ta vie de A à Z, mais juste dire pourquoi tu es là et tes espoirs. Tout le monde à des problèmes plus grave que les nôtres, mais en discuter ça peut faire du bien. Tu verra que tu n'es pas le seul et ca permet d'échanger aussi.
Si ça te déclenche une crise et bien l'infirmier et le médecin interviendront et t'aiderons. Toute façon tu sais que tôt ou tard tu n'y échappera pas mon chou.

Pas forcément Aiden. Tu peux résumé sans forcément détailler et si on te pose des questions, tu répond sans agressivité que tu n'a pas envie d'en parler, que tu ne te sens pas prêt à le faire. De toute façon ceux qui font les thérapies savent que certains n'ont pas envie de tout raconter.
Je parle des deux. Tu ne coupera pas aux crises, tu en fera toujours mais elles seront espacée, et tu ne coupera pas à la thérapie non plus.
Elle lui sourit aussi mais cette fois à la fin de sa phrase, elle lui met une claque derrière la tête.
Je t'avais dis que la prochaine fois que tu parlais comme ça tu t'en prendrais une.

Si Raven avait voulu faire mal à Aiden, elle aurait frapper plus fort ou directement lui en aurais coller une sur la joue. Mais non, elle à préférer lui mettre une baffe derrière la tête. Qui sait, elle pensait peut être lui remettre les idées en place par la même occasion.

Justement réfléchis un peu. Si tu te fais soigner, si tu reconnais que tu as un problème et que tu demande de l'aide. Ca peut aider les juges à accepter que tu ai un droit de visite et de garde pour ta fille.
Il faut faire des efforts parfois Aiden. Ne pas penser je ne peux pas le faire mais plutôt se dire. Je vais le faire, même si ça va m'en coûter je vais le faire pour me prouver que j'en suis capable. Pas pour faire plaisir aux médecins, mais pour me montrer à moi même que je peux.
Si tu baisse les bras alors oui, tu as raison, tu perd ton temps ici et tu nous fais perdre du temps aussi parce qu'on pourrait s'occuper d'une autre personne qui à besoin et qui envie qu'on l'aide.

La gentillesse, la compréhension, ça va cinq minutes, mais maintenant Raven aussi va exploser un peu. Elle n'aime pas parler comme ça, elle n'aime pas être en colère, mais faut dire que souvent Aiden lui met les nerfs à vif. Elle n'a pas l'impression qu'il veut s'en sortir et c'est ce qui l'agace.
Franchement tu es pitoyable, tu n'a pas de courage, ouais tu as raison au final, tu ne mérite même pas de vivre. Ca se comprend pourquoi tu es tout seul, pourquoi aucune femme ne veut de toi, pourquoi ta propre fille ne s'intéresse pas à toi.
Mais moi aussi je vais m'arrêter de m'intéresser et de m'occuper de toi. Tu as raison, je vais m'occuper de quelqu'un d'autre. De quelqu'un qui le mérite et qui souhaite de mon aide. Elle soupire. Tu reste interné jusqu'à la date prévue et une fois que tu sera sorti, libre à toi d'aller te flinguer.

Il cherchait à la mettre en colère et il à réussi, même si ce n'est pas ce qu'elle voulait. Elle ne lui en veut pas, elle est fâchée c'est tout. Fâchée parce qu'elle à l'impression qu'il ne veut rien faire, qu'il attend que tout se passe et qu'il ne comprend pas qu'il ne peut plus vivre ainsi.
Elle sait que changer est difficile, mais elle sait aussi que si on y met pas du sien et qu'on le veut pas, alors on ne peut pas changer.
Et moi je suis désolée que tu ne comprenne pas que si on fait ça c'est pour toi, pour que tu te sente mieux et que tu aille mieux. Et non pas pour te faire chier ou te faire du mal.

Elle se lève aussi.
Vu que j'ai encore du temps devant moi, je vais te raccompagner au service. Et également demander à ce qu'on te soigne la brûlure que tu viens de te faire.
Tu crois peut être que te tourner cache la vue, c'est sur, mais l'odeur de brûler on le sent tout de même.
Pour le reste on verra.

Raven allait avoir un geste envers Aiden, mais finalement elle se retient et hausse les épaules.
Tu sais quoi je ne dis plus rien. Fais ce que tu veux, dis ce que tu veux, perso j'ai l'impression de parler pour les murs.
Tu as raison sur tout, tu ne mérite rien, on ne peut plus rien pour toi, on perd notre temps, tu n'ira jamais mieux. Bref j'utilise plus de salive qu'autre chose à te donner ma vision des choses, à te faire comprendre que comme tout le monde tu mérite de vivre, que tu mérite qu'on s'intéresse à toi, mais non t'en fais pas, je ne dirais plus rien.

Elle finit sa cigarette elle aussi mais elle, elle l'as jette directement dans la poubelle prévue pour les mégots puis attend Aiden pour remonter.